Un matin, mes deux frères plantaient des graines dans un coin du jardin pour leur cours de botanique. Ils avaient dit à maman de me garder à la maison pour que je ne vienne pas les déranger. A ce moment-là, j’avais cinq ans et demi.
Je les regardais par la fenêtre et j’avais très envie de sortir. J’ai supplié maman de me permettre d’aller, moi aussi, planter quelque chose. Elle a ramassé le noyau de la pêche que je venais de manger, elle l’a rincé et me l’a donné en disant: « Va dire à tes frères de te laisser planter ce noyau dans un coin de leur jardin. »
Je suis allée les trouver, mais ils n’ont pas voulu me laisser un endroit pour planter. Comme je me mettais à pleurer, Otto m’a donné une petite pelle et m’a dit d’aller planter mon noyau le long du garage. C’était dur pour creuser, mais je suis quand même arrivée à le planter. Ensuite, je suis rentrée à la maison et j’ai dit à maman qu’à l’École du Dimanche [de la Science Chrétienne], on nous avait appris que Dieu est en haut, en bas et tout autour, et donc Il était avec moi quand j’ai planté ce noyau. Voir Mary Baker Eddy, Science et Santé 473:8–10.
Maman a grondé les garçons pour ne pas m’avoir laissé un petit coin de leur jardin, mais je savais que tout était bien. Je savais que Dieu S’occupait de moi et de mon noyau, et aussi des garçons ! Maman m’a donné un verre d’eau pour arroser le noyau et, pendant deux semaines, j’ai continué à lui donner à boire tous les jours.
Puis, un beau matin, j’ai couru dire à ma mère qu’il y avait une petite pousse verte. Elle est venue voir, elle m’a prise dans ses bras et elle m’a dit que nous plantons la graine, nous l’arrosons, mais c’est Dieu qui fait croître. La maman faisait allusion à I Cor. 3:6, 7.
Deux jours plus tard, mon papa a enlevé la petite plante et l’a replantée dans un endroit protégé, avec de la bonne terre. Là, elle a poussé et elle est devenue un bel arbre qui donnait beaucoup de pêches.
Quand on avait des invités et que maman leur servait les fruits en leur racontant l’histoire du petit noyau de pêche, ils disaient toujours: « Mais, c’est un vrai miracle ! » Et moi je disais: «Je ne connais pas ce mot, mais je sais que Dieu était en haut, en bas et tout autour, quand j’ai planté ce noyau, et c’est Lui qui S’en est occupé. » « La seule intelligence ou substance d’une pensée, d’une semence ou d’une fleur, c’est Dieu, leur créateur » (Science et Santé, p. 508).
