Jésus avait coutume de parler en paraboles aux multitudes, car, comme il l'a déclaré, “ainsi s'accomplit à leur égard la prophétie d'Ésaïe, qui dit: ‘Vous entendrez de vos oreilles, et vous ne comprendrez point; vous regarderez de vos yeux, et vous ne verrez point.’ ” Aujourd'hui, la Science Chrétienne demande, comme Jésus, que l'homme atteigne le sommet d'Horeb, la vision spirituelle, et qu'il voie les choses telles qu'elles sont en réalité et non telles qu'elles apparaissent au sens matériel. Si l'homme veut regarder par delà le voile du témoignage des sens, la Science lui certifie qu'il trouvera la “perle d'un grand prix,” la santé, la paix et la vie éternelle. Au vrai, le salut d'un homme, sa délivrance de l'esclavage du péché, de la maladie et de la mort, dépend de sa vision spirituelle et de sa compréhension. “Combien plus devrions-nous chercher à percevoir les idées spirituelles de Dieu, que de nous arrêter aux objets des sens!” déclare Mrs. Eddy dans “Science et Santé avec la Clef des Écritures” (p. 510). Qu'est-ce qui nous empêche de voir la vérité, si ce n'est la croyance en un esprit charnel ou mortel, ennemi qui aveugle l'humanité, mais que la vision radieuse de la Science Chrétienne détruit à la manière de l'aurore dissipant la nuit.
Quand Mrs. Eddy découvrit la Science Chrétienne, celle-ci n'était pas une création nouvelle, pas plus que ne le furent la découverte de la gravitation par Newton ou celle de la télégraphie sans fil par Marconi. La vérité qu'elle découvrit, dont elle attesta l'existence, était toujours visible du sommet d'où elle l'a contemplée, mais il fallut sa clairvoyance spirituelle pour la distinguer. Cette vérité était là, toujours présente, mais l'esprit humain ne pouvait la voir; elle était dans la Bible, ce Livre dans lequel le monde chrétien a reconnu la parole de Dieu; néanmoins, l'époque n'avait ni voyant ni prophète pour l'apercevoir, jusqu'au jour où notre Leader, par sa pensée purifiée et ravie, put percer le voile des sens et contempler la lumière de la Vie, de la Vérité et de l'Amour, comme les bergers attentifs de Bethléhem qui aperçurent la lumière répandue autour d'eux sur la colline, la lumière apportant la bonne nouvelle de la naissance du Sauveur. Dans “Miscellaneous Writings” (p. 1), Mrs. Eddy écrit: “La bonté dévoile un autre spectacle et un autre soi roulés apparemment dans des ombres, mais mis en plein jour par les évolutions de la pensée qui avance, évolutions par lesquelles nous discernons la puissance qu'ont la Vérité et l'Amour de guérir les malades.”
Au lendemain de la crucifixion, le cœur purifié de Marie Madeleine éleva sa pensée au-dessus du témoignage brutal de la mort et fit d'elle la première des disciples de Jésus à être témoin de sa résurrection. Thomas, d'autre part, mystifié par le doute et le découragement, refusa d'accepter le témoignage de ses collègues qui, à leur tour, avaient vu le Maître, et ne s'inclina qu'après avoir examiné lui-même les plaies dans les mains et le flanc de Jésus. “Parce que tu m'as vu, tu as cru. Heureux ceux qui n'ont pas vu et qui ont cru!” ces paroles de douce remontrance montrent à quel point le Maître souhaitait que son disciple étendît sa vision par une foi plus dégagée et une conscience plus nette, afin de contempler, avec Marie et les autres disciples, le Christ vivant, le Christ incorporel.
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