En décembre 1917, nous remarquâmes, ma femme et moi, un changement notable dans l'attitude de notre enfant. D'un caractère assez exubérant, elle devint triste et renfermée. Sans trop nous inquiéter, les jours passèrent; mais dans la seconde quinzaine de janvier, son état s'aggrava. Elle ne causait plus du tout et restait immobile des temps interminables; rien ne pouvait la tirer de son mutisme et de son immobilité, rien ne l'intéressait plus; la vie semblait s'être retirée de son regard. Nous étions obligés de la forcer à manger, car je crois qu'elle se serait laissée mourir de faim. Finalement je consultai un spécialiste jouissant d'une grande renommée; il examina l'enfant, puis m'annonça que sa santé était bonne, mais qu'elle s'acheminait lentement vers l'aliénation mentale, et qu'il n'y avait pas grand'chose à faire. “Il y a quatre-vingt-dix chances sur cent pour que la guérison ne puisse s'obtenir,” me dit-il.
En sortant de chez cet homme réputé, j'étais anéanti. Mon enfant, à quatorze ans, était en passe de devenir folle et pour le reste de ses jours. Je mis ma sœur au courant de la chose. C'est à ce moment-là que pour la première fois j'entendis parler de la Science Chrétienne, moi qui, n'ayant jamais trouvé l'enseignement que mon cœur désirait, avais depuis longtemps abandonné toute religion. Ma sœur m'apprit qu'elle avait été guérie d'un rhumatisme qui la faisait souffrir depuis plus de deux ans, après que les médecins ne lui donnaient plus que fort peu de temps à vivre. Je n'ignorais pas sa guérison, mais comme elle ne m'avait pas indiqué de quelle façon cette dernière s'était opérée, je n'avais guère jugé à propos de lui demander des détails. “Il n'y a qu'un moyen de sauver ton enfant,” me dit-elle, “et c'est Dieu seul qui le détient.” Entrant dans tous les détails de sa guérison, elle arriva à me convaincre qu'en effet la seule voie me restant ouverte était celle que Mrs. Eddy avait découverte. Une de ses amies, guérie elle aussi par la Science Chrétienne, me décida tout à fait à abandonner les moyens matériels pour me tourner vers Dieu, le souverain bien. J'allai donc trouver une praticienne et lui expliquai le cas. Aussitôt, elle commença le traitement et nous vîmes, au bout de deux semaines, se manifester un changement notable dans l'attitude de notre enfant. Avant qu'un mois ne se fût écoulé, elle avait complètement retrouvé la parole et son ancienne exubérance. Le mieux continua, et au bout de trois mois elle était considérée comme sauvée et tout à fait guérie. Il n'y a pas eu d'autres symptômes depuis lors, et nous avons même pu constater que son intelligence est plus développée qu'avant sa maladie.
Nous éprouvons une gratitude sans bornes envers Dieu et aussi envers Mrs. Eddy, car c'est grâce à son merveilleux enseignement que nous pouvons aujourd'hui nous réjouir de la guérison de notre enfant. Il est difficile d'exprimer toute la reconnaissance que nous devons à cette noble femme qui a travaillé sans relâche pour nous doter du beau manuel de “Science et Santé avec la Clef des Écritures,” et nous ouvrir la voie qui nous conduit à la vraie connaissance de Dieu et à la vie éternelle. Genève, Suisse.
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