De nos jours, nous assistons souvent, à travers le monde, à des manifestations de haine entre frères, des soulèvements guerriers entre nations, des conflits sans nombre. Cependant, nous pouvons résoudre ces conflits en exprimant l’Amour divin. Mary Baker Eddy écrit dans le livre d’étude de la Science Chrétienne, Science et Santé avec la Clef des Écritures: « Un seul Dieu infini, le bien, unifie les hommes et les nations, constitue la fraternité des hommes, met fin aux guerres... » (p. 340) Cette manifestation de l’Amour divin nous réconcilie avec notre prochain. L’Amour nous rend libres, nous réconforte, nous dirige harmonieusement. Je vais vous raconter une histoire dont j’ai été témoin et qui donne la preuve de cette vérité spirituelle. Deux frères Le Héraut a obtenu la permission écrite de ces deux frères pour pouvoir relater leur histoire. que je connais bien sont tombés amoureux de la même fille, sans le savoir. Ce n’est que quelque temps plus tard qu’ils ont compris qu’ils partageaient le même amour pour cette jeune fille. Cette situation a créé de la haine chez l’aîné, qui a ensuite cherché à nuire à son cadet de toutes les manières possibles. Il l’a menacé de mort, l’a privé de ses biens familiaux et personnels. Il a même interdit à ses proches de l’aider en quoi que ce soit. Cette histoire ressemble au conflit qui est relaté dans la Bible entre Ésaü et son frère Jacob (voir Genèse 27). Toutefois, après sa régénération morale et spirituelle, Jacob a voulu s’excuser auprès d’Ésaü et solliciter son pardon pour les fautes qu’il avait commises. Il a ressenti beaucoup d’amour à l’égard de son frère, qui par contre, semblait toujours vouloir se venger. L’attitude de Jacob est conforme à la recommandation de Jésus Christ lorsqu’il dit: « ... Aimez vos ennemis, bénissez ceux qui vous maudissent, faites du bien à ceux qui vous haïssent, et priez pour ceux qui vous maltraitent et qui vous persécutent. » (Matthieu 5:44)
Dans la vie courante, on ne fait pas confiance à son ennemi, à la personne que l’on estime nuisible. On l’évite et on ne cherche même pas à le voir. Chose contraire à ce qu’a fait Jacob avec Ésaü: Jacob a été à la rencontre de son frère et de la troupe armée qui l’accompagnait, et il s’est réconcilié avec lui.
Dans la Bible nous lisons: « Ne rendez à personne le mal pour le mal. Recherchez ce qui est bien devant tous les hommes. » (Romains 12:17) Ces propos semblent parfois difficilement applicables. On se demande: Comment aimer celui qui nous nuit ? Comment pardonner à celui qui nous fait du mal ? Comment ne pas se défendre contre certains agissements ?
La prière nous apprend que, grâce au sens spirituel, il nous est toujours possible de voir les événements sous un autre angle, c’est-à-dire, de voir la présence du bien, Dieu, et de rien d’autre, là où il semble y avoir conflit. C’est alors que nous arrivons à aimer toute personne selon sa véritable identité spirituelle, que nous pardonnons à ceux qui nous font du mal et que nous comprenons que nous n’avons pas à souffrir à cause des autres car dans l’univers de Dieu, rien ni personne n’a le pouvoir ni la possibilité de nous faire du mal. Christ Jésus savait qu’en réalité, en tant que reflets de l’Amour, nous ne pouvons manifester que le bien. En effet, l’Amour divin, qui est Tout-en-tout, ne connaît que l’amour. Toutes les qualités infinies de l’Amour n’ont pas d’opposé: dans la réalité spirituelle, la paix ne connaît pas la guerre, l’unité ne connaît pas la division, la justice ne connaît pas l’injustice, la joie ne connaît pas la tristesse, la santé ne connaît pas la maladie et la vie ne connaît pas non plus la mort.
C’est en priant que nous pouvons également dissocier le mal de la personne qui semble nous nuire. On peut savoir que le mal est une prétention du « diable », le père du mensonge, comme le dénomme Jésus, une irréalité que nous pouvons toujours réfuter avec la plus grande rigueur possible. Le fait de condamner notre prochain ne répare rien; le besoin est de condamner la prétention mensongère. En voyant notre prochain en tant qu’enfant de Dieu, en l’aimant et en faisant preuve de patience, nous changeons notre perception erronée à son égard, et la situation trouve une solution. Un cantique de l’Hymnaire de la Science Chrétienne dit dans sa dernière strophe: « En vrais chrétiens, de jour en jour, Vivons en bon accord; Soyons unis dans notre effort, Et prouvons Ton amour. » (cantique 266)
Vous souhaitez certainement connaître la suite du récit de ces deux frères que je connais bien, alors la voici. C’est en priant que le cadet s’est rendu compte que l’attitude de son frère était un mensonge qui ne pouvait cacher la vraie nature spirituelle, bonne et aimante de ce dernier. Il s’est alors décidé à aller vers son frère et à lui parler. Après un certain temps, l’aîné a trouvé qu’il était important de revoir son frère cadet. Il a accepté de le recevoir sans aucune arrière-pensée; il s’est même excusé, et ainsi, ils ont finalement exprimé beaucoup de compassion l’un envers l’autre.
C’était la manifestation de l’Amour divin qui a animé ces frères, comme pour Jacob et Ésaü. Exprimer l’amour fraternel est toujours possible et naturel car en fait, il est l’expression de l’Amour divin, qui constitue notre nature véritable. L’amour qui a uni ces deux frères a détruit la haine et a remplacé le désir de vengeance par la volonté de se réconcilier.
Nous pouvons tous résoudre les conflits et nous réconcilier avec autrui par la prière. L’Amour divin est donc la solution à nos problèmes relationnels et apporte la paix tant au niveau personnel qu’à l’échelle mondiale.
