« Comme je voudrais ne pas avoir fait cela ! » « Si seulement j'avais su ! » « Je regrette vraiment d'avoir choisi cette voie... »
La plupart d'entre nous s'est trouvée confrontée à de telles pensées. Ressasser le passé, surtout si on a de profonds regrets, tend à nous plonger dans un brouillard mental qui nous conduit tout droit à nous sentir séparés de Dieu. Les pensées tournées vers le passé entravent nos progrès et elles ne devraient être ni entretenues ni ignorées, aussi familières qu'elles nous soient devenues. Cela m'aide parfois de penser à l'histoire de la femme de Lot: elle n'a pas tenu compte de l'avertissement qui lui avait été donné de ne pas regarder en arrière pour voir la destruction de Sodome, sa ville, et elle a été changée en « statue de sel ». Cela a donné comme résultat qu'elle a manqué l'occasion qui lui était offerte d'aller de l'avant avec son mari et ses filles, alors qu'ils étaient guidés par des anges à sortir du chaos et à trouver la sécurité (voir Genèse 19).
J'ai appris que Dieu nous donne des pensées-anges pour nous sortir des situations immorales ou néfastes et nous conduire vers des lieux où règnent l'harmonie et la sécurité. Pour être conscients de ces pensées qui nous guident, et pour les suivre, nous devons avoir le désir d'abandonner humblement les habitudes de penser basées sur la matière, ou les croyances égoïstes dépassées, qui nous empêchent de voir la bonté de Dieu.
Il y a quelques années, une guérison m'a éveillée au fait que je n'avais pas à accepter un sentiment douloureux de regret concernant des décisions que j'avais prises plus tôt dans ma vie. J'avais eu plusieurs guérisons en Science Chrétienne et, lorsque je me suis retrouvée incapable de bouger à cause d'un mal de dos, je me suis tournée vers la prière comme cela est enseigné dans Science et Santé. Dans le premier chapitre, intitulé « La prière », Mary Baker Eddy nous donne ce conseil: « Dans le tranquille sanctuaire des aspirations ferventes, nous devons nier le péché et affirmer la totalité de Dieu. » (p. 15)
Pensantà Dieu en tant que Tout-en-tout, je savais qu'Il nous communique constamment ce dont nous avons le plus besoin. Alors que j'écoutais Dieu mentalement, il m'est venu à l'esprit que ce mal de dos, qui me faisait souffrir à l'extréme, pouvait être décrit comme un « tiraillement ». J'ai pris un dictionnaire, j'ai regardé la signification de ce mot et j'ai découvert que l'une des définitions était « un sentiment d'anxiété mentale aiguë ». Une des phrases utilisées pour illustrer la définition donnée était « être tiraillé par le remords ». Cela m'a conduite à remettre en question mes pensées. Très rapidement, je me suis aperçue que, tout en regrettant certaines des décisions que j'avais prises, j'avais fait de mon mieux pour ajuster les choses par la suite Je ne souhaitais certainement pas traîner partout avec moi ce lourd sentiment de reproche; je ressentais en fait que je n'en avais pas du tout besoin !
Humblement, j'ai tourné ma pensée vers Dieu, le seul Entendement, afin de savoir comment faire face au sentiment douloureux que j'éprouvais d'avoir fait des choix préjudiciables. Cette fois-ci, il m'est venu à l'esprit que Dieu est toujours présent. Par conséquent, Dieu était avec moi, m'aidant, me protégeant et me guidant, à l'époque où ces décisions avaient été prises. Il n'y avait pas eu un seul moment pendant lequel Il n'avait pas été là, ni un moment pendant lequel je n'avais pas reflété Sa bonté. Aux yeux de Dieu, le bien avait été le seul fait de mon être pendant tout ce temps-là. Il n'y avait pas eu de moment où j'avais commis des erreurs ou avais été blessée. Comme le dit clairement un passage du livre de l'Ecclésiaste: « J'ai reconnu que tout ce que Dieu fait durera toujours, qu'il n'y a rien à y ajouter et rien à en retrancher... » (3:14)
Petit à petit, en affirmant et en réalisant avec persistance l'amour constant de Dieu pour moi, aujourd'hui comme par le passé, je me suis sentie purifiée et libre. Le mal de dos a disparu, et j'ai pu bouger de nouveau sans difficulté. Je pense que l'on pourrait dire que j'ai été guérie de la douleur quand j'ai arrêté de me « tordre le dos » pour regarder en arrière !
Ce récit n'a pas pour but de suggérer qu'il n'existe pas d'occasions où nous avons besoin de reconnaître de façon spécifique les mauvaises croyances passées, de nous en repentir et de les éradiquer. Si cela s'avère nécessaire, Dieu nous donne la sagesse et l'opportunité de faire amende honorable‒de nous repentir (de modifier notre pensée) pour tout ce qui a pu être présent dans notre conscience et qui était dissemblable au bien. Mais Dieu ne permet pas qu'à quelque moment que ce soit de notre vie le mal puisse se développer, proliférer ou avoir une activité quelconque. Dans les enseignements de la Science Chrétienne, nous apprenons que Dieu, l'Entendement divin, ne considère que ce qui a trait à la manifestation du bien. Comme le dit Science et Santé: « L'histoire de l'erreur est le récit d'un rêve. » (p. 530) et: « ... l'Entendement mesure le temps d'après le bien qui se déroule. » (p. 584)
Petit à petit, en affirmant et en réalisant avec persistance l'amour constant de Dieu pour moi, aujourd'hui comme par le passé, je me suis sentie purifiée et libre.
Lorsque nous nous réveillons, nous voyons que l'erreur est irréelle et que le bien spirituel se déroule continuellement Les erreurs passées peuvent nous enseigner de précieuses leçons, mais il faut les voir comme étant incapables de nous perturber, de nous marquer ni de nous déprimer. La prière nous permet d'aller au-delà du remords, nous conduisant vers notre statut naturel d'enfants joyeux et bien-aimés de Dieu. Nous débarrassant de ce qui est dépassé, nous sommes prêts à aller de l'avant avec les anges de Dieu, sans éprouver de regrets.
