En assistant à mon premier service religieux de la Science Chrétienne, je me souviens avoir pensé: « Je suis au ciel ! » Mais ce n'est que bien des années plus tard que j'ai pu faire mienne la Science Chrétienne et acquérir une compréhension spirituelle plus élevée. J'avais eu peur de Dieu pendant des années, car j'étais prisonnière de mes croyances théologiques et astrologiques. J'étais en quête de ce qui pourrait me libérer d'une existence devenue cauchemardesque – un véritable enfer !
Étant jeune adulte, j'allais régulièrement à l'église. J'avais toujours pensé que la plupart des ministres du culte étaient de saints et fervents messagers de Dieu. Je leur attribuais des pouvoirs mystiques. Lorsque le pasteur de mon église donnait son sermon hebdomadaire, il émanait de lui une grande force et une énergie inépuisable. En l'écoutant, j'étais sûre que Dieu me délivrerait de mes tourments, mais, en même temps, j'avais peur qu'il ne me condamne à d'horribles châtiments si je n'écoutais pas et n'étais pas obéissante. Je n'ai pas tardé à perdre mes illusions en ce qui concerne les pasteurs et la religion en général. Finalement, j'ai cessé d'aller à l'église pendant très longtemps.
Me sentant perdue, je me suis mise à étudier l'astrologie. Au début, cela me plaisait beaucoup. Mais cette pratique, initialement innocente, a tourné rapidement à l'obsession. Elle a affecté ma famille, mes amis et, dans une certaine mesure, mon mariage. Durant plusieurs décennies, je m'en suis remise à la position des étoiles et des planètes pour me guider dans la vie quotidienne, pour mes choix professionnels, etc Même la naissance de ma fille n'a pas échappé à cette idée fixe, car j'espérais qu'elle naîtrait tel mois plutôt qu'un autre. En outre, je me sentais plus à l'aise en compagnie des personnes avec qui je pensais avoir des choses en commun parce que leur signe astrologique était compatible avec le mien.
Prise entre une peur apocalyptique de Dieu et une confiance aveugle dans l'astrologie, j'en supportais les conséquences: des enfants indisciplinés, des relations brisées, des problèmes financiers et « “le comble de la confusion” » (voir Science et Santé, p. 358). D'une certaine façon, j'étais prisonnière de mes croyances théologiques et philosophiques erronées.
Finalement, j'ai eu envie d'élargir mes horizons et d'avoir une vie meilleure. Un jour, ma sœur m'a offert un Science et Santé. Ayant soif de quelque chose de plus élevé que ce que je connaissais, je me suis mise à le lire sans plus pouvoir m'arrêter. Captivée par son message, j'ai décidé de fréquenter une église de la Science Chrétienne.
Durant le premier service auquel j'ai assisté, j'ai aimé entendre les Lecteurs dire que la Bible et Science et Santé étaient leur seul pasteur, et que les passages lus chaque semaine dans ces deux livres constituaient la Leçon biblique de la Science Chrétienne. Inspirée par le service, j'ai senti que je ne serais plus jamais trompée par le matérialisme et que je ne ferais plus jamais rien par crainte d'une punition divine.
J'étudiais la Leçon biblique et apprenais les passages des Écritures que je commençais à comprendre. Cette inspiration et cette compréhension ont fini par remplacer et détruire, dans ma conscience, toutes les vieilles croyances. Les Écritures m'ont éclairée et m'ont donné de l'espoir: j'y puisais la promesse du bien et y apprenais que je n'avais jamais été séparée de Dieu. Ce verset biblique m'inspirait sans cesse: « ... comment quelqu'un peut-il entrer dans la maison d'un homme fort et piller ses biens, sans avoir auparavant lié cet homme fort? Alors seulement il pillera sa maison. » (Matthieu 12:29) J'ai compris alors que la fausse croyance qui consiste à adorer d'autres dieux, y compris l'astrologie, devait être complètement éliminée de ma conscience.
J'ai appris que Mary Baker Eddy parlait de l'Entendement en tant que synonyme de Dieu. C'est pourquoi j'ai mieux vu qu'il n'y avait qu'un seul Entendement, que cet Entendement était Dieu, et que l'homme était le reflet de Dieu. Malgré tout ce qu'il m'en coûtait d'apprendre cette leçon, je persévérais. Je priais pour avoir une compréhension plus élevée, en m'inspirant souvent de la Prière du Seigneur, « Notre Père qui es aux cieux... » (voir Matthieu 6:9), avec son interprétation spirituelle donnée dans Science et Santé: « Notre Père-Mère Dieu, tout harmonieux... » (p. 16)
Un praticien de la Science Chrétienne m'a aidée à voir que nous sommes le reflet de Dieu, et qu'un Dieu qui est Amour a créé une famille dont les membres sont capables de connaître l'amour et de s'aimer les uns les autres. J'étudiais avec ferveur la Bible et les écrits de Mary Baker Eddy. Science et Santé contient cet énoncé qui m'a aidée à évaluer mes progrès durant ce cheminement: « Plus une croyance est matérielle, plus son erreur est obstinément tenace; plus les manifestations des sens corporels sont fortes, plus les indices de l'Âme sont faibles. » (p. 144)
J'ai compris que la volonté humaine entravait ma pensée et qu'il me fallait m'attacher « fermement à Dieu et à Son idée » (voir ibid., p. 495). Mes progrès étaient lents mais visibles. J'ai commencé à me libérer des tourments à la fois physiques et mentaux qui m'empoisonnaient l'existence. J'ai démontré peu à peu la Science Chrétienne. Mes enfants ont été guéris de maladies infantiles, de maux de tête chroniques, d'accidents et de blessures. J'ai été délivrée des symptômes de l'arthrite dont j'avais tant souffert pendant plusieurs années.
L'un des nombreux versets bibliques qui s'est gravé en moi est le suivant: « Vous connaîtrez la vérité, et la vérité vous affranchira. » (Jean 8:32) Chacune de ces guérisons renforçait ma certitude que cette liberté était une délivrance de l'« enfer », de l'esclavage mental dans lequel je m'étais enfermée moi-même, en d'autres termes, de l'état hypnotique qui tente d'emprisonner le captif avec un tel sentiment d'irrévocabilité que celui-ci semble incapable de se tirer du bourbier.
J'ai été également inspirée par cette déclaration de Mary Baker Eddy: « Jésus voyait dans la Science l'homme parfait, qui lui apparaissait là où l'homme mortel pécheur apparaît aux mortels. En cet homme parfait le Sauveur voyait la ressemblance même de Dieu, et cette vue correcte de l'homme guérissait les malades. » (Science et Santé, p. 476-477) Au début, j'ai eu du mal à penser de cette façon car, par le passé, j'avais à tort étiqueté les gens en fonction de leur signe astrologique, comme si leur comportement et leur caractère étaient influencés par les astres. Finalement, à force de prier et d'étudier, j'ai entrevu que l'homme est l'image et la ressemblance de Dieu, « qu'il n'est jamais né et ne meurt jamais » (voir Science et Santé, p. 557). Ce point de vue correct établit l'identité de l'homme. J'affirmais en priant qu'il y a un seul Entendement, qui est Dieu, et que l'Entendement seul gouverne l'homme et l'univers. Dieu ne peut pas être hypnotisé, et en tant que Sa ressemblance, je ne pouvais pas l'être non plus.
Avant de parvenir à cette compréhension, j'avais souffert de la crainte, de la tristesse, du manque d'épanouissement, de toutes sortes de limites et d'une foule de traits de caractère erronés. Ma tristesse a été remplacée par une joie profonde. La repentance que j'éprouvais après m'être fiée avec tant d'ignorance à un pouvoir en dehors de Dieu, le bien, a joué un rôle essentiel dans ma guérison. Je me suis remise à prier comme je le faisais quand j'étais enfant. Je louais Dieu et Lui rendais gloire pour chaque chose, petite ou grande, et cette expression de gratitude est devenue mon mode de vie. Cette spiritualisation de la pensée s'est accompagnée d'une transformation encore plus spectaculaire de mon caractère. Ce changement m'a poussée à comprendre à quel point Dieu est présent dans ma vie, et qu'en réalité, je vis en Dieu et j'ai mon être en Lui. Ces idées sont devenues une loi pour moi, et aujourd'hui, je continue de croître en compréhension spirituelle.
Lorsque j'ai appris ce que le ciel signifie vraiment, cela a été pour moi une révélation qui m'a ouvert les yeux ! Dans Science et Santé, le ciel est défini comme étant « Harmonie; le règne de l'Esprit; gouvernement par le Principe divin; spiritualité; félicité; l'atmosphère de l'Âme » (p. 587). Je me réjouis chaque jour de n'être jamais née dans la matière, de savoir que mon être est infini et que je ne peux être séparée une seule seconde de Dieu – et que cela est le cas pour tous Ses enfants. Je suis vraiment reconnaissante à Mary Baker Eddy de son dévouement inlassable et de la Science Chrétienne qu'elle a donnée au monde. Et surtout, je suis reconnaissante à Dieu qui n'abandonne jamais aucun de Ses enfants. Même si nous avons parfois l'impression que notre vie est un enfer, Dieu nous aide à voir le ciel.