Chacun sait qu'aujourd'hui les États-Unis, ainsi que d'autres pays, font face à un endettement extrême. Beaucoup craignent que l'augmentation continue de la dette ne conduise à une faillite des économies et ne limite sévèrement la capacité de ces nations à développer, ou simplement à maintenir, leurs infrastructures essentielles, à défendre leurs citoyens, à éduquer correctement leurs enfants et à pourvoir de façon légitime aux besoins des plus vulnérables. Est-ce que la prière scientifique, telle qu'elle est pratiquée en Science Chrétienne, peut nous aider à faire face à ce défi ?
Un millier d'années avant la naissance de Christ Jésus, le roi David perçut que Dieu était une présence aimante, vivante, immortelle, qui prenait tendrement soin de lui. Il déclara avec gratitude: « L'Éternel est mon berger: je ne manquerai de rien. » (Psaume 23:1) David prit l'exemple du bon berger répondant aux besoins de ses brebis pour évoquer l'Amour divin répondant aux besoins humains, renforçant et soutenant notre sens d'unité avec la divinité. Il proclama joyeusement: «... ma coupe déborde. Oui, le bonheur et la grâce m'accompagneront tous les jours de ma vie, et j'habiterai dans la maison de l'Éternel jusqu'à la fin de mes jours. » (Psaume 23:5, 6)
Le sens spirituel a permis au roi de concevoir l'essence même de son être, son intelligence et sa vie en tant que reflets de l'Esprit, non de la matière. Son affirmation: « Il [l'Éternel] restaure mon âme [mon sens spirituel, ou le sens que j'ai d'être spirituel] » (Psaume 23:3) met en lumière le fait que les ressources infinies de l'Esprit ne peuvent jamais s'épuiser.
Dans Science et Santé, Mary Baker Eddy rejette la conception de la vie comme étant dans ou de la matière; elle écrit: « Il n'y a ni vie, ni vérité, ni intelligence, ni substance dans la matière. Tout est Entendement infini et sa manifestation infinie, car Dieu est Tout-en-tout. » (p. 468) Elle affirme également: « Jésus voyait dans la Science l'homme parfait, qui lui apparaissait là où l'homme mortel pécheur apparaît aux mortels. En cet homme parfait le Sauveur voyait la ressemblance même de Dieu, et cette vue correcte de l'homme guérissait les malades. Ainsi Jésus enseignait que le royaume de Dieu est intact, universel, et que l'homme est pur et saint. » (p. 476-477)
Il y a de nombreuses années de cela, j'ai été le témoin direct de l'amour et du soin que le bon berger, Dieu, prodigue à l'homme, alors que je vivais à New York avec ma femme et mes deux jeunes enfants. À une époque où il était difficile de trouver un logement dans cette ville, et parfois encore plus difficile de le conserver, je me suis retrouvé sans emploi et donc sans moyen de payer mon loyer. Grâce aux enseignements de la Science Chrétienne, je comprenais que l'amour toujours présent de Dieu pour ma famille et pour moi-même répondait à notre besoin de logement. J'ai pu m'appuyer sur cette compréhension, et, effectivement, ce besoin a été pourvu. En me croyant simplement sur parole (je lui avais dit qu'on me devait de l'argent), mon propriétaire, que je ne connaissais pourtant pas, nous a permis de rester dans notre appartement durant plusieurs mois sans payer de loyer jusqu'à ce que la somme d'argent que l'on me devait nous soit versée. J'ai été en mesure de le rembourser intégralement, et durant le même temps, j'ai pu retrouver un emploi. Le raisonnement humain, basé sur la fausse supposition que la substance, l'intelligence et la vie ont leur origine dans la matière et la caractérisent, conduit inévitablement à la fausse conclusion (et à la crainte) que toutes choses sont limitées et doivent avoir une fin, car la matière est elle-même finie, limitée. De telles vues erronées dépeignent une société incapable d'obtenir des revenus suffisants pour que les individus et les gouvernements puissent honorer leurs créances. Cependant, chacun de nous, en tant que reflet de l'Âme, possède le sens spirituel qui lui permet de voir au-delà des caractéristiques discordantes du raisonnement matérialiste afin de saisir l'économie divine, ou le plan de Dieu pour l'homme. Et cette conception correcte de l'économie élève notre pensée au-dessus de l'anxiété provoquée par le poids de dettes ahurissantes et le constat de ressources limitées, jusqu'à nous donner la calme vision qu'a Dieu de l'abondance éternelle. L'homme reflète, de façon pratique, non seulement les ressources infinies de la divinité mais aussi l'intelligence créative de Dieu qui s'exprime au moyen de réflexions constructives, conduisant à des solutions concrètes, aptes à répondre aux besoins individuels, nationaux et internationaux.
Se tourner vers Dieu par une humble et fervente prière ne signifie pas rendre la Vérité divine efficace. Elle l'est déjà. Nous avons simplement à l'accepter. Lorsque nous chassons de notre pensée un concept matériel de la vie avec ses peurs et ses faussetés, nous devenons capables, comme Jésus l'a été avant nous, de voir à travers la lentille de la Science Chrétienne « la propre ressemblance de Dieu » dans ceux qui nous gouvernent. Cela leur permet de percevoir spirituellement les meilleures solutions pour leur pays et pour le monde, et de les concrétiser.
Comme le roi David, nous pouvons toujours nous attendre à ce que la coupe de notre vie déborde, plutôt que de nous attendre à ce qu'elle s'épuise. « Dieu est Amour » (Science et Santé, p. 2), infini, immuable, omniprésent, efficace. Et il n'y a aucun pouvoir qui puisse s'opposer à cela.