Au début de l'année dernière, praticienne et professeur de Science Chrétienne à Vancouver, Canada, a répondu aux questions de plusieurs internautes, lors d'une discussion sur Internet intitulée: « Vaincre la dépression: laissez le Christ vous libérer. » Le texte ci-dessous a été rédigé de manière à en faciliter la lecture. Les questions des internautes sont suivies des réponses de Madame Fife. Pour lire ou écouter l'ensemble de cette discussion (en anglais à l'origine), vous pouvez vous rendre sur: www.spirituality.com/chats/depression
Quelles idées spirituelles partageriez-vous avec quelqu'un qui est en proie à la colère à cause d'une dépression?
L'idée principale qui m'a ouvert la porte de la guérison et m'a permis de commencer à lutter réellement contre la dépression, lorsque j'y faisais face moi-même, était que ces pensées dépressives n'étaient pas les miennes. Chaque fois que je pensais qu'il s'agissait de ma dépression et de ma tristesse, j'avais de la peine à m'en défaire. Mais dès que j'ai commencé à comprendre que je n'avais pas à accepter tout cela comme faisant partie de ma propre pensée, c'est alors que j'ai enfin pu progresser. J'ai reconnu que mes vraies pensées ne provenaient que de Dieu. Et donc, pour répondre à votre question, je dirais à quelqu'un qui est en proie à la colère que cela ne fait pas partie de sa pensée, pas plus que la dépression elle-même. Rien ne nous appartient réellement sauf ce que Dieu nous donne. Un passage de la Bible qui se trouve dans le livre de Jérémie m'a particulièrement aidée: « Car je connais les projets que j'ai formés sur vous, dit l'Éternel, projets de paix et non de malheur, afin de vous donner un avenir et de l'espérance. » (29:11)
Pour moi, ces projets de paix que Dieu forme à notre sujet montrent qu'il est continuellement en train de nous donner des pensées de santé et non d'instabilité; des pensées de calme et non d'agitation; des pensées de satisfaction et non de colère. Ce sont ces pensées-là que nous devons accepter, et non les autres, en tant que notre conscience réelle. Et lorsque nous commençons à dire: « Non, cela n'est pas ma pensée, je ne l'accepte pas », c'est le moment (en tout cas, ça l'a été pour moi) où la guérison prend réellement place.
Pourquoi est-ce que les femmes semblent souffrir de la dépression plus que les hommes?
Je ne sais pas ce que les statistiques en disent, mais je sais qu'après être passée au travers d'un certain nombre d'années de dépression, je me suis rendu compte que toutes les femmes de ma famille–ma grand-mère, une grand-tante et ainsi de suite–semblaient en souffrir. Certains disent que la dépression est liée aux hormones, à l'hérédité ou au fait que nous sommes censées être les filles d'Ève. Mais nous pouvons nier cela, et dire: « Non, je ne l'accepte pas! »
Chacun exprime les qualités féminines et masculines de Dieu, et a donc le droit divin d'exprimer cet état complet, sans interférence, à aucun moment et pour aucune raison. Un passage qui m'a beaucoup aidée se trouve à la page 90 de Science et Santé: « Admettre en son for intérieur que l'homme [c'est-à-dire nous tous] est la propre ressemblance de Dieu met l'homme à même de saisir l'idée infinie. » Cette idée infinie consiste dans le fait que nous sommes complets et avons le droit divin de nous sentir comblés et satisfaits. J'ai alors commencé à réfléchir à ce que j'acceptais au sujet de moi-même–cette litanie de pensées négatives et culpabilisantes qui revenaient en boucle–et j'ai décidé de m'accrocher plutôt au fait que je suis en réalité la ressemblance même de Dieu.
J'ai fait face à une maladie qui n'a pas cédé à mes prières ni à celles de praticiens à qui j'avais demandé de l'aide. Comment puis-je surmonter la déprime quotidienne qui accompagne cette absence de guérison apparente?
Je trouve très utile d'affirmer chaque jour que la vérité guérit. C'est la loi de Dieu, la promesse de Dieu, par Jésus, que la vérité affranchit. Souvent, la suggestion que nous devons déjouer, c'est que « la prière c'est très bien, mais ... » La vérité, c'est que chaque idée juste que vous gardez à la pensée vous aide. Chaque pensée juste vous vient directement de Dieu, et elle a tout le pouvoir divin derrière elle.
Mary Baker Eddy définit le Christ comme « la vraie idée énonçant le bien, le message divin de Dieu aux hommes, parlant à la conscience humaine. » (Science et Santé, p. 332) Et à mon avis, c'est presque la même chose que ce que dit Jérémie: « ... je connais les projets que j'ai formés sur vous. » Le message de Dieu vient directement à notre conscience, chaque jour. Et lorsque vous écraserez du talon toute suggestion contraire, vous vous rendrez compte que vous faites vôtres les bonnes pensées et que vous les vivez.
Comment pouvons-nous aider les militaires à surmonter un stress post-traumatique? Car ces symptômes incluent souvent la dépression.
La dépression peut sembler être causée par des évènements qui sont arrivés dans notre vie. Et pourtant, ce que la Bible enseigne, ainsi que Science et Santé, c'est que, maintenant, aujourd'hui même, nous sommes qui nous sommes, grâce à ce que Dieu est, et non à cause de ce qui a semblé se dérouler lors de nos expériences passées. Nous lisons dans les psaumes: « Car auprès de toi est la source de la vie ... » (36:10) Donc, que ces évènements aient semblé venir de nous (peut-être de nos erreurs de pensée) ou bien de l'extérieur (comme quelque chose qui nous est arrivé), c'est en réalité Dieu qui est la source, le facteur décisif, qui détermine qui nous sommes et ce que nous sommes. Et nous pouvons donc tourner le dos à ces suggestions qui affirment que certaines expériences peuvent nous avoir causé du tort. Si une expérience ne vient pas de Dieu, elle n'a pas le droit ni le pouvoir d'être la cause de quoi que ce soit.
Lorsque nous refusons de reconnaître comme cause ce qui n'en est pas une, nous sommes à même de défendre ces militaires: nous sommes à même de défendre le droit qu'ils ont de servir leur pays dans l'honneur, et d'être plus forts grâce à cela, non plus faibles.
La dépression est souvent provoquée par une circonstance spécifique: un deuil, un divorce ou une maladie. Cependant, Dieu, l'Esprit infini, est une source constante et durable de joie. Comment gardez-vous constamment à la conscience la présence et la puissance de Dieu pour contrer les suggestions agressives de l'existence matérielle?
C'est grâce à la Science Chrétienne que je peux le faire. C'est en lisant la Bible et Science et Santé chaque jour. En tant que praticienne, bien sûr, c'est la base de mon travail, donc je prie constamment avec ces idées. Et lorsque quelque chose semble tenter de me séparer de cette Vérité, c'est le moment de revenir vers Dieu et de gagner un sens plus clair de Sa nature. Mary Baker Eddy définit Dieu au moyen de sept synonymes–Principe, Entendement, Âme, Esprit, Vie, Vérité, Amour–et lorsque ces termes nous deviennent plus familiers, cela nous rapproche de Dieu. Alors, nous commençons à réaliser qu'en tant qu'image et ressemblance de Dieu, nous sommes tous l'expression de ces synonymes.
Lorsque nous prions avec ces idées, nous devenons de plus en plus forts parce que nous percevons plus clairement qui est Dieu et nous comprenons qu'il est tout puissant et toujours présent, là même où se déroule notre existence humaine. Dès lors, les fardeaux de l'existence humaine nous pèsent moins sur les épaules.
Je ne ressens rien du tout, aucune émotion ... Donc où sont mes pensées? Suis-je si déprimé que je ne peux même pas entendre Dieu?
Soyez rassuré, vous pouvez toujours entendre Dieu. Un père ou une mère qui veut que son enfant l'entende fera en sorte d'être entendu! Nous pouvons donc abandonner ce faux sens de responsabilité et céder à la capacité qu'à Dieu de nous réconforter, de nous faire sentir Sa présence et de nous faire entendre Sa voix. Il y a un passage magnifique de Mary Baker Eddy sur les anges: « Oh! puissiez-vous sentir ce contact–ce n'est pas l'étreinte d'une main ni la présence d'un être aimé; c'est plus que cela : c'est une idée spirituelle qui éclaire votre sentier! » (Écrits Divers 1883–1896, p. 306) Ces idées-anges sont plus palpables que la présence d'une personne aimée, et nous pouvons leur ouvrir notre pensée.
Par ailleurs, au sujet de la croyance que nous ne ressentons rien du tout, vous savez, ressentir n'est pas quelque chose d'uniquement physique ou mental, c'est quelque chose de spirituel. Lorsque nous disons: « Oh, j'ai été touché par son histoire, ou par son courage ... », nous exprimons une qualité spirituelle que tout le monde possède. Nous pouvons donc refuser de croire que nos émotions soient quelque chose de physique, dépendant de l'état de nos pensées, et nous pouvons nous demander quotidiennement: « Quelles sont les pensées que Dieu m'envoie aujourd'hui et dont je dois prendre conscience? »
Et le climat? N'ai-je pas raison lorsque je dis que, bien souvent, les pays qui ont les taux de dépression les plus élevés sont ceux dont les journées sont les plus courtes et dont l'ensoleillement est le plus faible?
Mary Baker Eddy traite le sujet de l'influence supposée du climat sur la santé mentale et physique, et montre que nous n'avons pas à accepter cette croyance. Il est intéressant que Jésus ait parlé de luimême comme étant la lumière du monde: « Pendant que je suis dans le monde, je suis la lumière du monde. » (Jean 9:5) Donc, lorsque nous maintenons dans notre conscience ce concept du Christ, nous ouvrons la porte aux pensées de paix qui viennent de Dieu, pensées qui étaient clairement communiquées par et à travers Jésus. Lorsque nous les faisons nôtres, nous laissons l'entendement qui était en Christ Jésus être en nous; nous sommes alors un avec la lumière Christ. Et il n'y a pas de fin à cette lumière!
