Il y a environ un an, j'ai eu une guérison qui a changé les croyances que j'entretenais au sujet de la crucifixion.
Un soir, je me suis soudain retrouvée aux prises avec des douleurs abdominales intenses. Incapable d'ouvrir un livre et de le lire, j'ai demandé à ma fille de prier avec moi. J'étais vraiment très reconnaissante de son calme, alors qu'elle me lisait à haute voix la Leçon biblique de la Science Chrétienne, et puis le chapitre « La prière » dans Science et Santé de Mary Baker Eddy. Après deux heures environ, mon corps s'est quelque peu détendu, et j'ai pu m'endormir.
Au matin, bien que j'eus toujours mal, j'ai été reconnaissante de pouvoir lire sans aucune aide. Pendant que je priais, je me suis concentrée sur la définition que Mary Baker Eddy donne de Dieu comme étant « Celui qui sait tout, qui voit tout, en qui est toute action, toute sagesse, tout amour, et qui est éternel... » (Science et Santé, p. 587)
À un certain moment, j'ai dit à Dieu: « Seigneur, qu'est-ce qui se passe ici en réalité ? » Je savais, grâce à mon étude de la Science Chrétienne, que je devais considérer ma pensée comme étant ce qui détermine ma propre expérience, et non me concentrer sur l'état de mon corps.
En réfléchissant à ce qui se passait dans le monde, je me suis rappelé que nous étions dans la semaine qui précède le dimanche de Pâques. J'ai pensé que certaines églises chrétiennes mettent un accent très important sur la commémoration de la Passion, ou souffrance de Jésus. Et il m'est venu à l'esprit que le Christ, la nature spirituelle de Jésus, n'a jamais souffert sur la croix. Cela a été pour moi une révélation saisissante ! Je m'étais toujours concentrée davantage sur la résurrection que sur la crucifixion, parce que je n'aimais pas penser à la souffrance de Jésus. Je devais animer une réunion cet après-midi-là, et j'ai appelé une de mes collègues pour qu'elle me remplace. Cette personne savait que j'étais scientiste chrétienne, et que je m'appuyais sur la prière pour la guérison. Bien qu'elle ne puisse pas me remplacer, elle m'a dit: « Vous êtes en parfaite santé. » Je lui ai répondu avec reconnaissance que c'était là exactement ce que j'avais besoin d'entendre.
J'ai appelé une praticienne de la Science Chrétienne et lui ai brièvement expliqué la situation. Sans rien savoir de ce qui m'était venu plus tôt à la pensée, elle m'a dit que le Fils de Dieu ne souffrait pas sur la croix. Après notre entretien, j'étais émerveillée de la présence de l'Entendement divin omnipotent. Entendre de nouveau, spontanément, les mêmes mots auxquels j'avais pensé auparavant m'a confirmé que c'était bien la parole de Dieu qui corrigeait la croyance que j'entretenais de longue date sur le fait que l'homme spirituel ait un jour pu souffrir. Et j'ai compris que Dieu ne me faisait pas souffrir non plus.
Un passage de la Leçon biblique a attiré mon attention: « Il serait divinement antinaturel que la colère de Dieu s'épanchât sur Son fils bienaimé. Une telle théorie a été imaginée par les hommes. » (Science et Santé, p. 23) L'idée de la souffrance ne peut avoir son origine dans un Dieu tout aimant, et Il ne peut en être la cause. Jésus a démontré que la vie est spirituelle et qu'elle n'est pas à la merci de la matière. Mary Baker Eddy explique: « Il devait prouver que le Christ n'est pas sujet aux conditions matérielles, mais qu'il est hors de l'atteinte de la colère humaine... » (Science et Santé, p. 49)
J'ai accepté l'idée que, moi aussi, j'étais « hors de l'atteinte » de cette fausse prétention de souffrance. Bien que je ressente encore quelque douleur, je me suis débrouillée pour m'habiller et partir à la réunion. Une fois arrivée, je suis restée tranquillement assise dans ma voiture pendant un certain temps, remerciant Dieu pour Son amour, et également parce qu'Il me donnait une compréhension plus claire de moi-même en tant que Son idée spirituelle. En sortant de la voiture, j'ai pu marcher normalement. La réunion a duré deux heures, et lorsqu'elle a été terminée, j'étais totalement libérée de toute douleur.
Le jour suivant, je suis partie comme prévu faire une randonnée avec un groupe d'amis. À michemin, la douleur est revenue, me rendant à nouveau la marche difficile. J'ai prié avec confiance en utilisant un des cantiques de Mary Baker Eddy: « Douce présence, force, joie et paix, Vie infinie, ô souverain pouvoir... » (Hymnaire de la Science Chrétienne, nº207), affirmant une fois encore mon identité spirituelle.
En très peu de temps, la douleur a cessé et elle n'est jamais réapparue. Cette expérience m'a prouvé que Dieu, l'Amour divin, est toujours présent, qu'Il nous donne Sa tendre attention pleine d'amour à tout moment — et qu'Il entend nos prières.
Golden, Colorado, U.S.A.
Note de la rédaction: Cette année,
Pâques est célébrée le 24 avril.
