Skip to main content Skip to search Skip to header Skip to footer

La guérison: une priorité absolue

Tiré du Héraut de la Science Chrétienne d’avril 2011


Dans le cadre de mon travail à La Bibliothèque Mary Baker Eddy, je lis beaucoup de documents historiques concernant Mary Baker Eddy et l'histoire de la Science Chrétienne. Comme la Science Chrétienne est fondée sur la Bible, je lis aussi avec intérêt les ouvrages sur les Saintes Écritures, notamment les livres consacrés au Nouveau Testament.

Ce qui me frappe, c'est que la plupart des spécialistes de la Bible reconnaissent que, dans son contexte historique, Jésus avait la réputation d'accomplir des guérisons prodigieuses, et que lui et ses disciples considéraient ces guérisons comme des preuves fondamentales du fait que le royaume ou règne de Dieu se manifestait dans l'existence humaine. Jésus s'attendait à ce que ses disciples accomplissent également des guérisons. En effet, la guérison par des moyens spirituels était un phénomène bien connu des disciples de Jésus et des membres de l'Église primitive. Ces chrétiens considéraient que leur ministère de guérison préfigurait ce que serait la guérison suprême: la destruction finale et définitive de toutes les « œuvres de Satan », c'est-à-dire du péché, de la maladie et de la mort.

Mary Baker Eddy comprit que sa découverte, la Science Chrétienne, représentait l'exposé complet de la Science divine éternelle et universelle, la révélation même de l'esprit du Christ. Elle y vit le pouvoir dynamique de Dieu à l'œuvre aujourd'hui même, pouvoir destiné non seulement à éradiquer le péché, la maladie et la mort, mais aussi à transformer notre perception entière de l'univers, nous permettant de tout voir du point de vue divin illimité, parfait et spirituel. Comme Mary Baker Eddy et les premiers scientistes chrétiens se sont consacrés à l'exercice de ce pouvoir, des guérisons comparables à celles du Nouveau Testament ont été accomplies dans le monde moderne, et la Science Chrétienne a très vite pris de l'ampleur en tant que mouvement religieux organisé.

Mary Baker Eddy espérait que ceux dont les sens spirituels étaient suffisamment éveillés pour reconnaître la portée de la Science Chrétienne feraient de la guérison chrétienne leur priorité absolue, et qu'ils s'efforceraient de croître en spiritualité afin d'accomplir des guérisons à l'exemple de Jésus. Ne voir dans la Science Chrétienne qu'une théorie ou un système intellectuel était pour elle une grave erreur. Il y a quelques années, alors que j'étudiais la correspondance de Mary Baker Eddy, j'ai été frappé de voir l'importance qu'elle attachait à ce sujet dans de nombreuses lettres adressées à ses élèves et à d'autres scientistes chrétiens. Il est clair qu'elle veillait sans cesse à ce que ceux-ci ne se contentent pas de mots à la place des œuvres, et à ce qu'ils ne passent pas trop de temps à d'autres activités au détriment de leur travail de guérison. Ses exhortations en ce sens ne firent qu'augmenter avec les années; elles constituent un thème majeur de sa correspondance au sujet de la guérison dans ses dix dernières années. Tout en considérant que le travail d'église était essentiel pour les scientistes chrétiens, elle estimait que cette activité ne devait pas pour autant prendre le pas sur la priorité absolue qu'était la guérison.

Trois lettres qui soulignent l'importance de la guérison

Élève de Mary Baker Eddy, Edward Kimball était très actif dans l'Église; c'était un conférencier et un professeur de Science Chrétienne réputé. Lorsque Mary Baker Eddy établit le Conseil d'Instruction de L'Église Mère pour former les professeurs de Science Chrétienne, Kimball fut le premier à enseigner le cours Normal. Il s'acquittait de cette tâche avec honneur depuis quelques années, quand Mary Baker Eddy décida de réduire ses activités d'enseignant en lui rappelant quelles devaient être ses priorités: « Notre cause exige de meilleurs guérisseurs ;... Il me paraît nécessaire que celui qui guérit ne fasse rien d'autre en Science Chrétienne, comme c'est le cas des médecins.

« Qui attendrait d'un avocat en exercice ou d'un professeur en poste qu'il soit un médecin réputé ? Un touche-à-tout n'est bon à rien, comme dit l'adage. Je suis amèrement déçue concernant la démonstration de la Science Chrétienne, et [cette situation] doit s'améliorer, sinon notre cause sombrera dans la théorie et nous ne montrerons pas “notre foi par nos œuvres” ».L07602, Mary Baker Eddy à Edward Kimball, 26 novembre 1903, le fonds Mary Baker Eddy, La Bibliothèque Mary Baker Eddy.

Deux ans plus tard, Mary Baker Eddy écrivit une lettre sur le même thème à Augusta Stetson, qui avait fondé une grande église de la Science Chrétienne à New York. Augusta Stetson participait à de multiples activités d'église, aussi Mary Baker Eddy lui recommanda-t-elle ce qui suit:

« Si j'étais vous, je renoncerais à la fonction de Lectrice pour trois ans, ce qui vous aiderait bien plus à acquérir la position unique de qui guérit instantanément toutes sortes de maladies... C'est ce que faisait notre grand Maître, et il invita ceux qui le suivraient à faire de même. « Vous pouvez et vous devez le faire pour être scientiste chrétienne. Attelez-vous à cette tâche qui est la vôtre maintenant, veillez, priez, travaillez dur et ayez la foi ! Sachez que vous pouvez être ce que Dieu exige que vous soyez et que vous êtes maintenant: Son image et Sa ressemblance, reflétant Dieu, le seul et unique Guérisseur; reflétant Dieu, la Vie, la Vérité, l'Amour. »H00094, Mary Baker Eddy à Augusta Stetson, 25 mai 1905, le fonds Mary Baker Eddy.

En 1907, Mary Baker Eddy écrivit à un ancien médecin devenu conférencier de la Science Chrétienne, Francis Fluno, pour souligner le rôle capital que jouerait une œuvre de guérison remarquable dans le développement futur de la Science Chrétienne: « J'ai lu que vous donniez des conférences dans différents lieux, et la conférence que j'ai lue était en tous points magistrale, profonde et exacte. À présent, voici une exigence qui surpasse toutes les autres pour assurer à perpétuité le succès actuel de la Science Chrétienne et ses progrès continus, savoir: des guérisons plus nombreuses et plus concrètes. Une guérison immédiate et définitive démontre ce que vous avancez en théorie, et en matière de religion ou de philosophie, la théorie sans pratique est pire que tout, car elle déçoit ceux qui cherchent et détruit la preuve de sa véracité... »L08548, Mary Baker Eddy à Francis Fluno, 1er février 1907, le fonds Mary Baker Eddy.

Le Manuel donne la priorité à la guérison

Cette conviction de Mary Baker Eddy que la guérison doit être la priorité numéro un des scientistes chrétiens trouve son expression permanente dans les statuts du Manuel de L'Église Mère. En 1904, elle demande au Conseil des directeurs de la Science Chrétienne d'approuver une disposition statutaire qui figure désormais au deuxième paragraphe de l'article XXV, section 9: « Les membres de cette Église qui exercent d'autres professions ou ont une autre occupation ne pourront faire figurer leur nom sur la liste des personnes exerçant le ministère de la guérison, à l'exception des membres qui remplissent officiellement une fonction dans le mouvement de la Science Chrétienne, et qui doivent dans ce cas dédier à la pratique consacrée une large part de leur temps. » (p. 82)

Finalement, Mary Baker Eddy était convaincue que tous les membres de L'Église Mère doivent pratiquer activement la guérison chrétienne et (qu'ils soient ou non inscrits dans le répertoire du Christian Science Journal), veiller à ce que rien ne puisse les empêcher d'accomplir des guérisons remarquables. Dans l'article XXX, section 7, elle écrit: « Je préconise que chaque membre de cette Église s'efforce de démontrer par la manière dont il pratique la Science Chrétienne qu'elle guérit les malades rapidement et complètement, prouvant ainsi que cette Science est tout ce que nous affirmons à son sujet. » (p. 92) Ce qu'elle affirme elle-même au sujet de la Science Chrétienne va jusqu'à inclure la guérison et le salut définitifs de toute l'humanité. Elle est restée convaincue que cela pourra se passer uniquement si les scientistes chrétiens ne permettent pas que la cause « sombre dans la théorie », et s'ils demeurent fidèles à l'engagement qu'ils ont pris de guérir les malades « rapidement et complètement ».

POUR PLUS D'INFORMATIONS:

Si vous avez des questions concernant la vie de Mary Baker Eddy et l'histoire du mouvement de la Science Chrétienne, vous pouvez écrire à:
research@mbelibrary.org ou téléphoner au:
+1 617–450–7218 (si vous parlez anglais)

Pour découvrir plus de contenu comme celui-ci, vous êtes invité à vous inscrire aux notifications hebdomadaires du Héraut. Vous recevrez des articles, des enregistrements audio et des annonces directement par WhatsApp ou par e-mail. 

S’inscrire

Plus DANS CE NUMÉRO / avril 2011

La mission du Héraut

« ... proclamer l’activité et l’accessibilité universelles de la Vérité toujours disponible... »

                                                                                                                                 Mary Baker Eddy

En savoir plus sur le Héraut et sa mission.