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Article de couverture

Surmonter l'angoisse et l'anxiété

Tiré du Héraut de la Science Chrétienne d’avril 2011


Cela vous arrive comme un coup à l'estomac. L'un de vos proches ou vous-même avez peut-être vécu ce malaise subit et intense, cette impression inquiétante qui déstabilise. Tout à coup vous n'avez plus aucune énergie et vous vous sentez en danger. Ou bien... il vous arrive de ressasser des pensées effrayantes sous forme de monologue intérieur et l'angoisse altère peu à peu votre jugement et assombrit votre horizon. En arrière-plan de la conscience défile en boucle un message insistant (comme les informations en bas de l'écran de certaines chaînes de télévision) qui présage de sombres événements. Le défaitisme s'installe, les pensées noires s'accumulent, vous perdez toute estime de vous-même et tout épanouissement vous semble impossible.

Nous vivons dans une époque anxiogène. On sent que l'anxiété a atteint des proportions épidémiques. Selon l'Institut national de la santé mentale [aux U.S.A.], près de 40 millions d'Américains adultes connaissent une crise d'angoisse chaque année. En fait, la plupart d'entre eux en ont plus d'une. Ils ont du mal à parler de leur état. La nervosité, la peur, l'inquiétude et une forte appréhension ne suffisent pas à décrire le profond désespoir que ressent celui qui est en proie à la terreur. La plupart d'entre nous avons connu de brefs moments de crainte. Mais quand la peur s'installe, perturbant les activités de la journée et le repos nocturne, quand elle altère l'image que l'on a de soi, alors ce problème d'angoisse doit être traité.

Une chose est sûre: Dieu ne désire pas que nous vivions dans la peur continuelle de l'échec. « Ne crains rien, car je suis avec toi; ne promène pas des regards inquiets, car je suis ton Dieu; je te fortifie, je viens à ton secours, je te soutiens de ma droite triomphante. » (Ésaïe 41:10) La Bible apporte la confirmation que nous avons toujours un avocat puissant en Dieu. « Toujours! »

Le sentiment incessant d'insécurité, d'impuissance et d'isolement semble contredire la présence du soutien divin. Alors que se passe-t-il? Il est évident qu'on aspire à être délivré d'un tel fléau. On pourrait se poser la question: « Pourquoi suis-je incapable d'y faire face? Qui est responsable de mon mental, après tout? »

Essayons de comprendre le processus en cause. En Science Chrétienne, l'Entendement est synonyme de Dieu. Il n'y a qu'un seul Dieu, par conséquent il n'y a qu'un seul Entendement. Vous et moi sommes les idées de Dieu, l'expression magnifique de l'Entendement joyeux. Dans Science et Santé avec la Clef des Écritures, Mary Baker Eddy définit l'homme comme étant « l'idée composée de l'Esprit infini; l'image et la ressemblance spirituelles de Dieu; la représentation complète de l'Entendement » (p. 591). Cependant, d'un point de vue mortel, l'homme paraît avoir un entendement distinct, qui lui appartient en propre. C'est ce que la Bible appelle « l'entendement charnel » (voir Romains 8:7, d'après la version King James) Avec l'entendement mortel, il est sans cesse question de moi, moi, moi. Tout est centré sur un petit ego personnel, et c'est bien là que le bât blesse. La perte de contrôle liée aux moments d'angoisse résulte de la volonté personnelle: c'est l'entendement mortel qui usurpe l'autorité que Dieu exerce dans notre existence. La volonté de l'Entendement divin consiste à bénir, et elle s'exprime dans la liberté. L'entendement mortel dresse des obstacles; il entrave la domination naturelle que Dieu a donnée à l'homme. Cela me fait penser à un piège à doigts chinois. On introduit un doigt dans chaque extrémité d'un tube tressé. Pour libérer les doigts, on pense qu'il suffit de tirer en arrière de toutes ses forces, or cela ne fait qu'aggraver le problème. Plus on tire, plus le tube se contracte. Pour sortir du piège, il faut utiliser les doigts qui sont libres. La solution vient donc de l'extérieur du piège.

De la même façon, l'entendement mortel ne peut se libérer de son propre piège qu'est le désespoir. Il lutte pour se libérer des peurs mêmes dont il est composé. C'est pourquoi les gens se tournent souvent vers la médecine pour gérer leurs angoisses. On considère que les médicaments fournissent une aide extérieure parce que la biologie assimile l'intelligence au cerveau, lequel fonctionne selon un processus électrochimique. On croit qu'en modifiant les équilibres chimiques du cerveau, on peut maîtriser la peur. Mais les hommes et les femmes sont-ils juste des phénomènes chimiques? Science et Santé apporte un éclairage sur ce sujet: « Tout concept qui semble avoir son origine dans le cerveau débute mal. » (p. 262)

La Bible apporte la confirmation que nous avons toujours un avocat puissant en Dieu.

Si l'on cherche les mots « entendement mortel » dans le Glossaire de Science et Santé, on y trouve notamment la définition suivante: « erreur créant d'autres erreurs ... » (p. 591) Quand on part du cerveau, on accepte sans broncher d'autres théories cruelles concernant les facteurs déterminants de notre être, comme l'hérédité et l'ADN ou « disposition génétique ». La seule solution durable à l'angoisse et à l'anxiété se révèle lorsqu'on renonce aux moyens et méthodes mortels et matériels pour faire appel au pouvoir de Dieu, l'Entendement. C'est la seule stratégie vraiment gagnante.

Imaginez une situation concrète: Vous êtes une personne droite, honnête et responsable. Vous aimez Dieu et Lui obéissez dans tous les domaines de l'existence. Et puis, sans l'avoir cherché, vous vous retrouvez face à un ennemi de taille gigantesque. La situation est si impressionnante et si décourageante que vous réagissez aussitôt par l'irritabilité. Que faire d'autre?

C'est précisément dans une telle situation que s'est retrouvé Josaphat, le roi du royaume de Juda, en 873 av. J.-C. (Son histoire est racontée dans la Bible, dans les livres des Rois et des Chroniques.) Sans que rien ne l'ait laissé prévoir, deux armées, venues de pays voisins, attaquent son royaume. Ils sont nettement supérieurs en nombre. La première réaction de Josaphat est la peur. Mais au lieu paniquer face à ce danger ou de réunir sa propre armée et de demander l'aide de ses alliés, il se tourne vers Dieu.

Avant de prendre une décision, Josaphat en appelle à la sagesse de Dieu, ou l'Entendement divin. Sa prière part d'un fait fondamental: Dieu est le seul Maître des cieux et de la terre. Selon cette logique, Josaphat en vient à reconnaître une vérité capitale: rien ne surpasse la puissance infinie de Dieu. Josaphat se rappelle alors la promesse faite par Dieu de secourir Son peuple chaque fois qu'il sera dans la détresse.

La réponse à cette prière de délivrance se fait aussitôt entendre: « Ne craignez point et ne vous effrayez point devant cette multitude nombreuse, car ce ne sera pas vous qui combattrez, ce sera Dieu. » (II Chroniques 20:15) Josaphat et son peuple n'auront pas à s'engager dans un combat, il leur suffira de se rendre sur le champ de bataille et de rester calmes. Le lendemain, ils obéissent à l'injonction divine et sont les témoins d'un combat tout à fait inhabituel. Josaphat met à la tête de l'armée un groupe de chanteurs. Oui, des chanteurs! Ce n'est pas un plan de bataille courant dans une situation considérée comme très dangereuse. « Louez l'Éternel, car sa miséricorde dure à toujours! » (verset 21) Tandis que les Hébreux chantent ces louanges à Dieu, les différentes armées rassemblées pour conquérir le royaume de Juda commencent à se battre entre elles et finissent par s'entretuer.

Vous et moi sommes les idées de Dieu, l'expression magnifique de l'Entendement joyeux.

Face à une foule de craintes, nous pouvons, nous aussi, chercher aussitôt la protection de l'Entendement omnipotent. De même que le peuple de Juda, nous sommes liés par une alliance, un pacte avec Dieu. Nous sommes les enfants de Dieu, les bénéficiaires du seul pouvoir dans l'univers. Dieu est Celui qui pourvoit à nos besoins et nous protège. Il est Dieu. C'est une relation merveilleuse, un pacte digne d'être respecté. La bataille est Sa bataille. Il nous défendra. Nous pouvons chanter Ses louanges et chasser toute anxiété par des chants joyeux. Nul besoin d'avoir peur d'affronter l'ennemi, grâce aux renforts constants de Dieu. Il est intéressant de remarquer qu'avant même toute agression, Josaphat avait dit à son peuple: « Fortifiezvous et agissez, et que l'Éternel soit avec celui qui fera le bien! » (II Chroniques 19:11). La seule façon de vaincre les bombardements sinistres de l'entendement charnel, c'est de demeurer calme. C'est en faisant face aux circonstances et en cultivant des pensées paisibles que l'on obtient la guérison permanente que l'on souhaite. N'oublions pas que, dans le cas de Josaphat, le lieu où s'est déroulée la bataille s'appelle la « vallée de Beraca », c'est-à-dire la « vallée des bénédictions ».

Il y a bien des années, je me suis trouvé dans une situation où, comme Josaphat, il m'a fallu vaincre l'angoisse en me tournant vers Dieu. C'était une époque très active de ma vie, et je n'étais pas toujours à la hauteur de ce qui m'était demandé. Je faisais des cauchemars qui me réveillaient en pleine nuit et donnaient lieu à des crises d'angoisse qui duraient plusieurs minutes. Comme cela se répétait, j'ai bientôt eu peur de la peur! C'était un cercle vicieux. J'ai fini par comprendre que Dieu vainc ces ennemis et que je devais donc m'en remettre entièrement à Lui. Au cours d'une de mes prières, ces mots me sont venus à l'esprit: « Rien ne trouble son repos. » Il s'agit d'une partie d'un cantique qui commence ainsi:

« Qui pour retraite a le Seigneur
Habite à l'ombre du Très-Haut,
Où rien ne trouble son repos; »
(Hymnaire de la Science Chrétienne, nº99)

Ce cantique est basé sur le psaume 91. On y lit notamment: « Tu ne craindras ni les terreurs de la nuit, ni la flèche qui vole de jour. » (verset 5) Au lieu d'y voir un commandement, j'y ai vu cette promesse: « Je ne peux avoir peur, je n'aurai pas peur, je n'ai pas peur. L'Amour, Dieu, est mon Protecteur. Je peux demeurer sans crainte car l'Amour trace mon chemin, neutralisant les traits acérés de la peur. L'Amour m'entoure, il me protège des ennemis invisibles. »

Durant cette période, je me suis rendu compte que j'observais plus attentivement le contenu de mes pensées. En tant qu'idée du bien, Dieu, je ne pouvais exprimer que le bien. Comme mes pensées étaient davantage en conformité avec l'Entendement divin, je me suis dit que je pouvais mieux ressentir l'assurance que je désirais. Mary Baker Eddy l'affirme dans Science et Santé: « L'homme et son Créateur sont corrélatifs en Science divine, et la vraie conscience n'a connaissance que des choses de Dieu. » (p. 276)

Chaque pas qui renforce notre confiance en l'Entendement divin, chaque pas qui diminue notre dépendance à l'entendement charnel, nous rapproche un peu plus de cette paix indescriptible qui est légitimement nôtre.

J'ai découvert que l'angoisse est une des facettes sous lesquelles se présente l'entendement mortel. En fait, la conscience mortelle craintive n'est absolument pas une conscience, c'est un faux sens de conscience. Les pensées terrorisées, effrayées, paniquées, anxieuses et les idées noires ne sont pas des expressions de la conscience véritable. J'ai prié avec ces nouvelles idées pendant deux mois, jusqu'au jour où je me suis rendu compte que ces épisodes cauchemardesques avaient disparu. Les craintes nocturnes s'étaient évanouies et, avec elles, mon appréhension de l'angoisse.

À travers son enseignement, ses guérisons et ses observations, Christ Jésus nous a montré comment échapper au sentiment erroné d'anxiété pour prendre conscience de la liberté spirituelle. Cela demande une purification de la pensée. À mesure que la conscience est purifiée et que notre existence devient plus spirituelle, le poids écrasant de la crainte disparaît. Chaque pas qui renforce notre confiance en l'Entendement divin, chaque pas qui diminue notre dépendance à l'entendement charnel et à sa peur de l'inconnu, nous rapproche un peu plus de cette paix indescriptible qui est légitimement nôtre.

Si nous sommes assaillis par des peurs, nous devons nous tourner vers Dieu et non vers un ego personnel. Nos pensées sont à l'unisson avec l'unique Entendement qui nous entoure sans cesse. C'est pourquoi nous triomphons de la terreur et sommes régénérés mentalement. « Chantez à l'Éternel un cantique nouveau! Car il a fait des prodiges. Sa droite et son bras saint lui sont venus en aide. » (psaume 98:1) Nous n'avons pas à jouer le rôle de la victime dans notre bataille contre l'angoisse et l'anxiété. Nous sommes divinement armés pour les vaincre totalement.

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