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UNE VISION NOUVELLE À CHAQUE TOURNANT DE MA VIE

Tiré du Héraut de la Science Chrétienne de septembre 2009


J'avais un sentiment de déjà vu en accompagnant ma file dans sa nouvelle classe lors de son entrée à l'école primaire. Et ce n'était guère étonnant – la dernière fois que j'avais franchi ces portes, c'était pour assister à la remise de diplôme de mon fils quelques dix années plus tôt. Je ne me doutais pas à l'époque que j'élèverais deux générations d'enfants.

Mes amis adorent me taquiner en me taxant de « parent perpétuel ». Avec des enfants d'âges aussi différents, il y a eu des moments où je me suis sentie à la limite de mes capacités pour m'occuper de leurs besoins respectifs. Quelquefois, cela m'a semblé épuisant d'endosser à nouveau le costume de « maman d'un tout petit » alors que les gens de mon âge prenaient leur retraite et jouissaient d'une détente bien méritée. Mais loin d'être une corvée ingrate, être parent sur plusieurs générations m'a vraiment donné de l'énergie, en m'enseignant continuellement à me libérer de mon fardeau de soucis grâce à une confiance plus profonde dans le pouvoir qu'a Dieu de diriger ma vie. J'ai ainsi reçu l'élan le plus important que j'ai jamais connu pour mon progrès spirituel.

Un nouveau chapitre

Après un premier mariage qui s'est terminé par un divorce, et après avoir élevé seule mon fils (qui est actuellement étudiant à l'université), je me suis remariée et j'ai expérimenté avec joie une nouvelle maternité avec la naissance de ma fille. Comme lorsque l'on repasse un examen, tout en connaissant d'avance les questions et les réponses, j'étais prête à relever le défi. Mais j'ai été surprise de voir combien le paysage avait changé depuis la naissance de mon fils. Les enfants doivent-ils dormir sur le ventre ou sur le dos? Quelle est la discipline adéquate à mettre en oeuvre? Combien de temps les enfants doivent-ils passer devant l'ordinateur?

Les changements intervenus dans les opinions humaines sur la manière de s'occuper des enfants étaient très significatifs. Les pratiques considérées les meilleures dans les années 80 n'étaient plus « approuvées » vingt ans plus tard.

Toutes ces théories fluctuantes sur l'éducation des enfants semblaient mettre la santé et la sécurité au centre d'une cible mouvante – elles paraissaient quasiment impossibles à atteindre. Heureusement, l'entraînement que j'avais acquis par le passé m'avait enseigné que, même si j'avais besoin de connaître les conseils pratiques concernant l'éducation, la capacité de me tourner vers Dieu en toutes circonstances était mon véritable atout.

La protection divine avait été tellement évidente dans les nombreuses étapes de l'enfance de mon fils. Et, lorsqu'il est devenu un jeune adulte, j'ai dû réaliser que mon fils ne pouvait pas conduire, faire du parachutisme et de la plongée (pour aller à la rencontre des requins), faire du jet ski ou du quad, en dehors de la présence de Dieu. Priant en partant du point de vue que Dieu est toujours présent, j'ai pu prendre du recul et discerner de quelle manière Il soutenait chacun d'entre nous dans nos différentes activités.

Traverser les périodes difficiles

À l'époque où ma fille est arrivée dans notre famille, je me tournais systématiquement vers la prière pour résoudre tous mes problèmes et pour parvenir à l'équilibre. Cette capacité à laisser Dieu régler toutes les choses qui me préoccupaient était inestimable, lorsqu'une crise inattendue a frappé durement notre famille.

Mon second mari est décédé alors que ma fille avait tout juste trois ans. Il avait été un père très attentif, et il existait donc un lien très proche et plein d'amour entre lui et notre fille. Mon fils, qui s'apprêtait à partir pour sa première année d'université, a également été très éprouvé par cette perte. J'ai prié pour obtenir de l'aide afin de soulager le fardeau de tristesse qui s'était abattu sur la famille, et de régler les changements que nous allions devoir mettre en œuvre. Au fur et à mesure que les mois passaient, il semblait que nous faisions tous des progrès.

Mais à un certain moment, le comportement de ma fille a changé et elle est devenue très coléreuse. Pendant des moments de calme, elle était désolée de ses réactions, mais elle n'arrivait pas à exprimer ce qui déclenchait ses accès de colère. J'ai reçu des rapports de la maternelle indiquant que les méthodes disciplinaires habituelles n'avaient pas d'effet sur elle. Des amis m'ont suggéré de l'amener chez un thérapeute ou de rechercher un traitement médical pour les enfants hyperactifs, mais je sentais que ni la psychothérapie, ni la médecine, n'étaient la solution à ce problème. Je savais qu'en tant qu'enfant de Dieu, sa véritable nature était paisible et équilibrée. Cependant, son attitude ne changeait pas. Incapable de résoudre ce problème, je désirais ardemment la présence solide et les conseils de mon mari. Je sentais que j'avais vtaiment besoin d'un « ange ».

Alors j'ai consulté le livre détude de la Science Chrétienne, Science et Santé,, afin qu'il me guide. J'y ai trouvé la définition des anges. A la différence de l'image traditionnele du chérubin ailé ou d'une apparition flottant dans les airs, cette définition donne une vision bien plus pratique des anges. Elle les définit comme: « Pensées de Dieu se communiquant à l'homme; intuitions spirituelles, pures et parfaites; l'inspiration de la bonté, de la pureté et de l'immortalité, neutralisant tout mal, toute sensualité et toute mortalité.» (p.581) Comme je priais au sujet de la situation, une de ces pensée-ange m'est venue. « Elle est furieuse parce qu'elle pense que son père a choisi de l'abandonner. »

Le jour suivant, je me suis assise à côté de ma fille et je lui ai expliqué que son papa l'aimait et qu'il ne serait jamais parti intentionnellement. Ses commentaires et les questions qu'elle m'a posées m'ont montré que ce message-ange avait vu juste. Elle avait mal interprété le décès de son père, pensant qu'il avait choisi un autre endroit où il vivrait mieux. Nous avons partagé des souvenirs heureux de son père, et je lui ai assuré que, bien qu'il soit hors de notre vue, son amour, comme l'amour de Dieu, serait toujours avec nous.

Nous pouvions être sûres que Dieu, la Vie qui ne finit jamais, continuerait de faire progresser son père. Et Dieu lui permettrait à elle également d'avancer. Elle a bondi pour aller jouer. La colère s'est dissipée, et elle n'est jamais réapparue.

Le progrès sans le poids des fardeaux

Avec le décès de mon mari et le départ de mon fils à l'université, notre foyer de quatre personnes, jusque là très animé, est devenu un foyer composé d'une mère et de sa fille. Et, petit à petit, la tristesse de passer les fêtes ou les vacances sans mon mari m'a plongée dans une grave dépression. Il semblait que la vie n'avait plus de raison d'être sans lui.

Les choses ont atteint leur paroxysme un matin d'hiver, alors que je préparais un déjeuner à la maison. Une chute de neige avait laissé de bon matin un épais manteau blanc dans l'allée. Pour la sécurité de mes invités, je voulais balayer la neige, mais je n'en avais pas le temps. Ma fille se montrait difficile et je n'arrivais même pas à me détacher suffisamment de mes problèmes pour finir de préparer le repas pour mes invités. Il n'y avait personne pour m'aider.

Rien ne semblait se dérouler correctement. Je me sentais pleine de ressentiment que Dieu ait « permis » que cette chose m'arrive, à moi. Après tout, j'avais travaillé dur, j'avais suivi les règles, et essayé d'être quelqu'un de bien. Je voulais tout abandonner, mais personne n'était là pour assumer les responsabilités à ma place.

Je savais que je devais reprendre le contrôle de mes pensées. Pouvais-je réellement accepter que Dieu, qui avait toujours répondu si merveilleusement à mes besoins, me laisserait m'enfoncer de la sorte? J'avais constaté auparavant que lorsque les pensées négatives, ou entendement mortel, prétendent une chose, vous pouvez parier que c'est justement le contraire qui est vrai. Le sentiment de désespoir que je ressentais m'avait hypnotisée, jusqu'à me rendre obsédée par tout ce qui manquait, au lieu de me concentrer sur ce qui n'avait pas changé – l'attention que Dieu accordait aux progrès de ma famille. Je devais « être reconnaissante pour le bien déjà reçu » (Science et Santé, p.3) si je voulais en recevoir davantage. Tout en m'activant dans la maison, j'ai remercié à haute voix pour tout ce qui me passait par la tête Dieu, la famille, les amis, et les besoins les plus fondamentaux comme l'eau, l'air pur, un foyer, la liberté, la musique. En tournant mon attention vers cette abondance, j'ai pu me sentir bénie, non maudite.

Dans cet état d'esprit, j'ai décidé d'aller de l'avant et de me satisfaire des efforts que j'avais faits pour tout préparer pour mes invités. Je n'avais partagé ma frustration avec personne, et j'ai été très surprise, en regardant par la fenêtre, de voir le fils de mes voisins en train de déneiger mon allée. Il m'a expliqué qu'il faisait une bonne action pour la communauté afin de remplir un engagement qu'il avait pris à l'école. Il a même refusé mon offre de le payer. Lorsque mes invités sont arrivés, ils se sont précipités pour m'aider à terminer les préparatifs de dernière minute, et la fête s'est poursuivie sans problème. Peu de temps après cette réunion, un parent a même proposé de garder ma fille, afin que je puisse prendre un peu de temps pour moi et passer une journée avec mon fils à l'université.

Aussi modestes que puissent paraître ces bénédictions, elles trouvent leur écho dans un passage de Science et Santé, que j'aime particulièrement: « L'Amour divin a toujours répondu à tout besoin humain et y répondra toujours. » (p.494) Même si je pensais que j'avais besoin de plus de personnes pour m'aider lorsque je jonglais avec mes différentes responsabilités, en réalité mon besoin était de comprendre que Dieu, le bien toujours à notre portée, n'avait jamais déserté Son poste. Ma vie ne pouvait faire preuve ni d'immobilisme, ni de chaos – pas avec l'Amour veillant attentivement sur moi. La capacité de m'attendre à ce que Dieu pourvoie constamment à tous nos besoins dissout tous les signes de ressentiment qui se dressent devant moi, face aux devoirs que je dois remplir en tant que parent unique. Maintenant, je sens que je peux véritablement donner librement, parce que je comprends mieux la merveilleuse relation que j'entretiens avec Dieu – à travers les points de repère que j'ai dans ma vie et dans celle de mes enfants. Science et Santé, l'explique de cette façon: « Chaque stade successif d'expérience révèle des vues nouvelles de bonté et d'amour divins. » (p.66)

Aussi, lorsque ces sentiments de déjà vu apparaissent, je leur fais face avec l'assurance que, comme toujours, Dieu est à mes côtés, me faisant avancer avec douceur et m'aidant à voir que je ne répète pas les mêmes situations: je vois chaque jour des choses nouvelles.

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