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Article de couverture

DES PROGRÈS CONTINUS

Tiré du Héraut de la Science Chrétienne de septembre 2009


Progrès. Un dictionnaire propose cette définition: « Mouvement en avant...; développement et passage à un degré supérieur de connaissance...; grande compétence. » Webster's Dictionary, 1828. Le poète anglais Herbert Read s'est également exprimé sur cette notion de progrès: « Le progrès se mesure à... une compréhension plus étendue et plus profonde du sens de l'existence humaine sous tous ses aspects. » Quant à l'écrivain écossais Robert Louis Stevenson [auteur de l'Île au trésor], il aurait dit: « La forme extérieure change, mais non l'essence. »

Dernièrement, en réfléchissant à ce sujet, il m'a paru important de débarrasser l'idée de progrès de toutes mesures humaines, qu'elles soient physiques, économiques ou temporelles. Pourquoi ? Parce que le véritable progrès, celui qui est authentique et durable, est entièrement spirituel. Le vrai progrès ne signifie pas seulement faire mieux qu'hier dans un domaine, maîtriser de nouvelles connaissances, un nouveau savoir-faire; en fait, c'est l'activité de la divine loi d'amour inconditionnel qui nous gouverne individuellement et collectivement dans une harmonie et un ordre parfaits. Cette loi définit et soutient la vérité concernant ce que nous sommes et ce vers quoi nous allons, et elle nous révèle notre raison d'être.

Tout progrès véritable repose sur le fait immuable que chacun, en tant qu'image et ressemblance de Dieu, reflète la Vie, l'Amour et l'Entendement divins. Par conséquent, chacun a le droit de mener une activité saine et dynamique, d'avoir un emploi évolutif, la sécurité financière, et de disposer de la force, de la capacité et de la possibilité illimitées d'aller continuellement de l'avant.

Sur la base de ce reflet entièrement spirituel, point de départ essentiel en Science Chrétienne, on découvre que l'on a des possibilités et un pouvoir infinis. Dans la mesure où l'on réalise ce potentiel, on exprime chaque jour un peu plus la Vie divine. On constate alors qu'il n'y a en réalité aucune régression, aucune interruption, aucune altération de l'activité spirituelle en cours, inhérente à l'Entendement créatif, et donc à soi. Le vrai progrès est impulsé par Dieu; c'est le résultat naturel de Sa propre expression.

Comment, alors, traiter le sentiment d'impuissance et la douleur qui nous amènent souvent à douter, à craindre et même à connaître l'échec? J'ai constaté qu'en priant Dieu tous les jours avec ferveur, mes pensées se recentraient sur cette vérité dynamique: le progrès est la loi de Dieu, et notre rôle dans l'accomplissement de cette loi est loin d'être passif. Nous devons en effet y prendre une part active. Mary Baker Eddy le formule ainsi dans Science et Santé avec la Clef des Écritures: « Chaque jour exige de nous de plus hautes preuves, plutôt que des professions de pouvoir chrétien. Ces preuves consistent uniquement en la destruction du péché, de la maladie et la mort par le pouvoir de l'Esprit, comme Jésus les détruisait. C'est là un élément de progrès, et le progrès est la loi de Dieu, loi qui exige de nous seulement ce que nous pouvons certainement accomplir. » (p. 233)

« Secouer le nid » — apprendre à voler

Il y a peu, je suis tombé sur une description de la construction d'un nid d'aigle. La maman aigle commence par rassembler des épines, des branches cassées et des pierres pointues. Puis elle tapisse le nid avec une bonne épaisseur de mousse, d'aiguilles de pin, ou d'herbes, afin qu'il soit doux et confortable pour les œufs. Lorsque les aiglons ont atteint l'âge de voler, le confort du nid et le luxe des repas servis à domicile ne les incitent guère à quitter le nid. C'est pourquoi la mère « secoue le nid ». Elle retire le tapis moelleux et épais qui recouvrait les épines et les brindilles piquantes, si bien que le nid devient trop inconfortable pour les aiglons. Ce changement ainsi que les incitations de la mère poussent les aiglons à quitter leur « zone de confort » pour faire face aux exigences de leur nouvelle vie. La mère sait que les jeunes aigles sont prêts à voler, et elle les soutient tandis qu'ils déploient leurs ailes pour rejoindre des horizons au-delà du nid.

Cette comparaison ne signifie pas que Dieu nous pousse vers des situations douloureuses ou dangereuses, hors du « nid » que constitue Sa tendre protection. Au contraire, Sa bienveillante loi de progrès nous stimule et nous soutient dans nos démonstrations individuelles de guérison quotidienne, parce que cela est certain. Nous sommes prêts à les accomplir, la certitude spirituelle implique la conviction et l'assurance que Dieu est la Vérité même. Et la Vérité implique l'immédiateté, l'expression instantanée. Nous n'avons pas besoin d'attendre que la Vérité de l'être spirituel soit vraie, elle l'est déjà, ici même, dès maintenant.

En cherchant une guérison par la Science Chrétienne, il arrive qu'une personne ait le sentiment de prier depuis longtemps sans constater de changement, que ce soit sur le corps, dans une relation, un comportement ou une situation. Ce retard peut l'attirer malgré elle dans une « zone de confort » où elle accepte passivement le caractère chronique ou incurable d'un mal, malgré la prière. Il est alors important de se rappeler que tout progrès véritable sur le chemin de la guérison est spirituel, et non physique.

La guérison survient dans la pensée consciente dans la mesure où l'on demeure ferme, dans une attente spirituelle, comme on le lit dans Science et Santé: « Ceux-là sont conséquents qui, veillant et priant, peuvent "courir et ne point se lasser, marcher et ne point se fatiguer", qui parviennent rapidement au bien et s'y maintiennent, ou qui y arrivent lentement et ne cèdent pas au découragement. » (p. 254)

Des situations contraires au bien, notamment la perte, le manque de ressources ou la dépression, s'affichent en grosses lettres à la une de l'actualité. Un grand nombre de gens ont perdu leur emploi, leur maison ou leurs comptes d'investissements du fait de la crise économique actuelle. Beaucoup ont été expulsés de leur « zone de confort » familière et ont dû déployer des ailes qu'ils n'avaient peut-être pas cru aussi grandes. Au cours de ma carrière, j'ai moi-même changé plusieurs fois de travail, et pas toujours en douceur ni de ma propre initiative. Ces transitions se sont néanmoins accompagnées d'importantes leçons, d'idées de guérison puissantes qui m'ont permis de surmonter le doute et le découragement. J'ai appris notamment que ma prospérité et mes progrès ne dépendent ni des autres ni de facteurs extérieurs, car c'est là ma richesse, mon héritage spirituel en tant qu'enfant bien-aimé de Dieu. Chaque fois que je parvenais à élever mes pensées, de nouvelles possibilités de progrès se présentaient invariablement.

La bonté et la vitalité ne diminuent jamais

Reconnaître que le chemin spirituel est toujours ascendant chasse toute croyance que la bonté et la vitalité diminuent avec le temps. L'attention portée sur l'élévation spirituelle repousse la suggestion qu'on ne peut plus faire les choses « comme avant ». Si l'on approfondit chaque jour de nouveaux points de vue spirituels, on devrait également progresser dans son mode de vie, sa façon d'agir et de penser. On constatera alors que l'on aborde l'existence avec une approche spirituelle plus puissante et plus profonde. Il ne s'agit plus de faire comme avant, mais mieux qu'avant!

Je me souviens d'un épisode de ma vie qui m'a fait toucher du doigt la réalité des progrès spirituels. Au lycée, j'avais pris des cours de guitare. Je faisais de rapides progrès, et j'ai même joué un temps dans une petite formation de jazz avec des amis. Mais à la fin de mes études universitaires, j'ai arrêté la guitare. Quand j'ai repris des cours un été, dernièrement, je me suis vite rendu compte que je n'avais rien oublié de ce que j'avais appris, alors que je n'avais pas rejoué depuis près de trente ans ! Il m'a été particulièrement utile de comprendre que, puisque la musique, en tant que forme d'expression spirituelle, ne se dégradait pas, mon interprétation devait être aussi une activité spirituelle, spontanée et pleine de vie. Très vite, j'ai joué mieux que jamais auparavant. Je n'ai pas eu besoin de réapprendre les gammes, les suites d'accords, ni la façon d'accorder l'instrument. Non seulement je n'avais rien perdu, mais j'ai pu jouer à un niveau supérieur.

Chaque jour est une nouvelle occasion de comprendre que notre existence est gouvernée et soutenue par la loi divine du progrès. Dieu nous a donné la vie éternelle, et cette vie ne comprend que le bien, que le meilleur. Le meilleur ne régresse pas à un niveau inférieur ou moins dynamique. En faisant appel aux ressources intactes de l'Amour, de la Vie et de l'Entendement divins, on peut faire face à tout ce qui se présente avec une confiance et des compétences accrues. On ne cesse de s'enrichir, de progresser, d'aller de l'avant, maintenant même et éternellement.

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