Notre époque croule sous l'information. Télévision, radio, journaux quotidiens, magazines, publicités en tout genre, blogs, forums de discussion — nous sommes inondés d'un flux continu d'informations, parfois effrayantes, sur toutes sortes de sujets, y compris la santé. À tel point qu'il semblerait que notre sécurité et notre bien-être soient sans cesse menacés.
Si la dictature se caractérise en général par des gouvernements cruels et sans pitié, la censure et la suppression des droits fondamentaux, ce n'est pas jouer sur les mots qu'associer également ce terme à la maladie.
La contagion, les maladies héréditaires ou typiquement féminines ou masculines, la vieillesse, la contamination et les affections provoquées par le stress font peur à beaucoup de gens. La maladie alimente une part des conversations près de la machine à café, sur le lieu de travail, ainsi que les discussions en famille et entre amis, et elle semble même tenir en otage un grand nombre de personnes.
Dans des cultures apparemment obsédées par le corps et la prévention des maladies grâce à des exercices réguliers et parfois vigoureux, une alimentation saine et l'absorption de vitamines et de médicaments, on pourrait croire qu'il y a de moins en moins de pathologies et d'états chroniques. Or c'est tout le contraire: le nombre de maladies considérées par le corps médical comme soignables mais incurables est particulièrement en hausse.
Bien que de l'avis général la maladie fasse partie du cours normal des choses, la Science Chrétienne, ou Science mentale spirituelle, prend le point de vue diamétralement opposé. De fait, cette Science offre des solutions curatives efficaces, quelle que soit la nature de la maladie. En se fondant sur la Bible et les enseignements de Mary Baker Eddy, elle apporte des réponses à des questions aussi importantes que celles-ci: Existe-t-il une méthode de prévention des maladies à la fois fiable et authentique ? La prière seule peutelle guérir les maladies ? Comment éliminer la peur de la maladie ?
Au XIXe siècle, Mary Baker Eddy a découvert que les lois divines de la santé et du bien-être gouvernent notre vie entière jusque dans ses moindres détails. La Science Chrétienne est unique dans ses explications de la guérison et de la prévention des maladies. Les lois de cette Science n'ont strictement rien à voir avec une alimentation particulière, des régimes et des exercices, ni avec des examens médicaux, un diagnostic et des soins matériels du corps. Dans Science et Santé, son œuvre majeure, Mary Baker Eddy souligne combien il est important de comprendre que notre vraie individualité est spirituelle et non pas matérielle.
On peut y lire également que le Christ toujours présent, « l'esprit de Dieu, de Vérité, de Vie et d'Amour, qui guérit mentalement » (p. 137), est l'autorité spirituelle à la base de la santé et de la guérison. Le Christ n'a de cesse de nous révéler notre perfection, liée au gouvernement de Dieu, ce qui élimine la peur de la maladie et la soumission aux opinions médicales qui relient la maladie à la physiologie, à la biologie, à la chimie, à la génétique et à l'hérédité.
Au cours des derniers mois, les chercheurs médicaux ont fait une série de découvertes qu'ils jugent remarquables et qui révèlent une corrélation entre des schémas génétiques humains particuliers et certaines maladies virulentes. Ces recherches semblent néanmoins limitées, car elles ne permettent pas de déterminer dans quelle mesure les personnes concernées risquent de déclencher ces maladies, et elles contribuent peu, si ce n'est pas du tout, à la prévention ou à la guérison des maladies héréditaires
Du point de vue biomédical, les êtres humains peuvent être prédisposés à des maladies et à des états divers, transmis d'une génération à l'autre, susceptibles d'apparaître au cours de leur existence. Mais cette perspective se fonde sur un concept matériel limité: celui d'un homme essentiellement composé d'éléments physiques. Cependant, du point de vue de la réalité spirituelle de l'être et de notre qualité d'enfants de Dieu, nous pouvons rejeter avec vigueur cette supposition, en prouver la fausseté et briser également le cycle de la crainte des maladies héréditaires au sein des familles. Mais il faut pour cela cesser de raisonner à partir d'un point de vue matériel de la création et comprendre spirituellement que Dieu seul a créé l'homme et l'univers.
Dans Science et Santé, Mary Baker Eddy énonce un point important qui explique clairement notre héritage divin: « La transmission de la maladie ou de certains traits caractéristiques de l'entendement mortel serait impossible si ce grand fait de l'être était compris, savoir que rien d'inharmonieux ne saurait pénétrer l'être, car la Vie est Dieu. » Et l'auteur poursuit: « L'hérédité est un sujet fécond sur lequel la croyance mortelle peut épingler ses théories; mais si nous apprenons que rien n'est réel que le bien, nous ne ferons pas de néfastes héritages, et les maux de la chair disparaîtront. » (p. 228)
Jésus enseignait que notre unique héritage à tous est spirituel. Il comprenait que notre véritable identité est « une » avec Dieu, et que par conséquent elle exprime la perfection de notre Parent divin (voir Évangile selon Matthieu 5:48). Ces idées durent paraître révolutionnaires aux disciples de Jésus. Mais ils furent témoins de centaines de guérisons instantanées, des guérisons de toutes sortes basées sur la loi spirituelle. Par exemple, le Nouveau Testament relate la guérison d'un aveugle de naissance (voir Évangile selon Jean 9:1-7). Les commentaires des disciples indiquent que la cécité de cet homme était congénitale, ou résultait du péché de ses parents. Réfutant cette suggestion, Jésus expliqua que cette infirmité offrait au contraire l'occasion de voir les œuvres de Dieu, c'est-à-dire de comprendre quelle était la vraie origine de l'être de l'homme. On peut penser que les disciples virent alors dans cette guérison une belle occasion de déjouer la tendance à accepter que la maladie soit héréditaire ou incurable.
Se considérer soi-même comme l'enfant d'un seul Père-Mère Dieu permet de comprendre que l'on est doté de qualités spirituelles, au lieu d'être génétiquement programmé pour manifester des particularités peu souhaitables et une vulnérabilité à la maladie. Comme nous avons tous une origine divine, et non humaine et charnelle, notre être réel est par nature perpétuellement complet, en bonne santé, et ses fonctions sont parfaites. En affirmant avec insistance que notre héritage est spirituel, et non physiologique, nous pouvons nous affranchir des prétentions que la vie est par définition basée sur la matière et que la maladie est transmise par les ovules, l'ADN, les cellules ou les gènes.
Notre propre substance, tout ce qui compose notre être intérieur et extérieur, ne résulte pas de la matière inintelligente, mais du bien parfait, puisque nous provenons entièrement de Dieu, l'Esprit divin. Comme Dieu est le Créateur de tout, et qu'Il est entièrement bon, nous sommes incapables de transmettre ou de recevoir le mal sous quelque forme que ce soit, y compris la maladie.
Dans le chapitre « Récapitulation » de Science et Santé, Mary Baker Eddy pose cette question: « Qu'est-ce que l'homme? » Ce à quoi elle répond: « L'homme n'est pas matière; il n'est pas composé de cerveau, de sang, d'os et d'autres éléments matériels. Les Écritures nous apprennent que l'homme est fait à l'image et à la ressemblance de Dieu. (p. 475) Un peu plus loin, elle poursuit: « Apprends cela, ô mortel, et recherche avec ardeur l'état spirituel de l'homme, qui est en dehors de tout moi matériel. » (p. 476)
Voilà qui donne à réfléchir! Nous sommes semblables à Dieu; de par notre nature et tous les éléments qui nous composent, nous sommes la ressemblance même de Dieu, qui est l'Entendement divin, l'Esprit, la Vie et l'Amour. Quelle est donc, alors, cette entité matérielle qui semble être notre identité à tous? C'est une représentation erronée de l'homme parfait ou idée de Dieu. Comment se libérer de cette erreur? J'ai beaucoup réfléchi à cette question.
Quand je me suis installée en Californie, j'ai pris l'habitude de faire du jogging autour du lac Hollywood, un immense réservoir d'eau dans la région des collines qui dominent Los Angeles et la vallée de San Fernando. Le lac, qui retient près de huit milliards de litres d'eau, a un périmètre de plus de 5 km. Après avoir été purifiées, les eaux alimentent les habitants de Los Angeles. Mais à la différence des réservoirs de communes plus petites, le lac Hollywood ne dépend pas de la pluviosité pour maintenir le niveau d'eau nécessaire pour alimenter la totalité de la ville, car il reçoit l'eau par un aqueduc depuis la Californie du Nord.
Un jour, l'idée m'est venue que l'on pourrait faire une comparaison entre le lac Hollywood et ce que Mary Baker Eddy appelle notre réservoir mental: « Ignorant que l'entendement humain gouverne le corps, son phénomène, le malade peut inconsciemment ajouter plus de crainte au réservoir mental déjà débordant de cette émotion. » (ibid., p. 180)
Si nos pensées débordent de notions de maladie et de souffrance, c'est le moment de reconnaître que nous avons la capacité innée de garder notre « réservoir mental » rempli de vérités spirituelles concernant notre bien-être. La source de cette spiritualité est Dieu, qui est la Vérité divine. Toutes les idées qui nous sont nécessaires pour contrecarrer la peur ou la maladie nous viennent de cette source. En y puisant, nous sommes en mesure d'éliminer toute croyance inharmonieuse au sujet de Dieu ou de nous-mêmes, notamment en réfutant les fausses lois de la santé et de l'intégrité de l'être.
Comment y parvenir? Peut-être pas sans lutter, mais, heureusement, il s'agit d'une lutte mentale et non physique. Ne nous étonnons pas si la matérialité s'emploie toujours à nous faire croire par la ruse à une réalité en dehors de Dieu et de la nature spirituelle de Sa création.
Voici quelques façons parmi d'autres de faire face à cette présentation déformée qui aboutit à la dictature de la maladie:
Réfuter mentalement les images de maladie véhiculées par les médias.
Pour ne plus être prisonniers de la maladie, contrôlons ce que nous acceptons de penser, étant donné que certaines pensées peuvent avoir une influence négative sur nous. Nous pouvons insister dans nos prières sur le fait que la maladie est irréelle. Comme l'écrit Mary Baker Eddy: « Pourquoi déclarer que le corps est malade et dépeindre la maladie à l'entendement, la savourant avec délices, comme on le ferait d'une friandise [...]? Nous devrions comprendre que la cause de la maladie est dans l'entendement humain mortel, et que la guérison de la maladie provient de l'Entendement divin immortel. » (ibid., p. 174)
Vaincre la crainte grâce à l'Amour divin.
On pense en général que l'opposé de la crainte est le courage. Mais en déclarant que « l'amour parfait bannit la crainte », la Bible incite à adopter une autre approche pour affronter la crainte. D'un point de vue métaphysique, on peut penser que l'Amour divin est toujours présent, qu'il nous environne et nous réconforte. Il ne peut donc y avoir de place pour la crainte dans nos pensées. Lorsque la crainte est chassée de la pensée par l'Amour divin, elle n'a plus la possibilité de prendre la forme d'une maladie. D'une certaine façon, on pourrait considérer que l'Amour divin même est le contraire de la crainte. Il est certain que le courage [au sens de force morale, fermeté] est inclus dans l'Amour, mais plus fortes que le courage sont les lois de l'Amour qui permettent de s'affranchir de la crainte.
Prendre conscience de la suprématie de Dieu, l'Esprit divin.
Reconnaître le fait spirituel que l'Esprit a créé et maintient toute la création nous permet de renoncer à la croyance que le bien-être dépend de plus d'un pouvoir ou d'une autorité, et que par conséquent telle ou telle cause peut provoquer la maladie. Cet énoncé de Science et Santé soutient nos efforts et notre succès final: « La puissance de Dieu apporte la délivrance aux captifs. Aucune puissance ne peut résister à l'Amour divin. Quelle est cette prétendue puissance [...]? Qu'est-ce qui lie l'homme avec des chaînes de fer au péché, à la maladie et à la mort? Tout ce qui asservit l'homme est contraire au gouvernement divin. La Vérité affranchit l'homme. » (p. 224-225)
J'ai moi-même eu l'occasion de constater bien des fois l'efficacité de la guérison spirituelle par la Science Chrétienne. J'ai été guérie de la grippe, de blessures diverses, d'une entorse à la cheville, d'une vive douleur interne, de tumeurs, de l'hépatite, d'une réaction allergique à une piqûre d'araignée. Et durant mon enfance, j'ai notamment été guérie de la poliomyélite, des suites d'un accident d'auto, de la varicelle, de la coqueluche, de l'eczéma et d'une intoxication alimentaire.
Forte de ma propre application de la Science Chrétienne ainsi que de ses effets, dont j'ai été témoin en priant pour les autres dans le cadre de mon ministère de guérison, je suis convaincue que c'est en comprenant que la santé et la perfection de l'être sont basées sur le fondement spirituel de la loi divine qu'on peut éliminer la maladie. Ce fondement nous permet de ne pas être impressionnés par les images et les commentaires des médias, ni de subir la dictature des opinions médicales et de croire que la maladie a une cause ou une origine. Au contraire, nous sommes capables d'accepter le fait démontrable qu'en tant qu'êtres spirituels, nous n'avons en réalité jamais été sujets à la maladie et ne le serons jamais.
Si cela semble inconcevable, nous pouvons puiser de l'assurance dans cette promesse biblique qui s'applique à tout ce qui voudrait nous oppresser ou nous opprimer: « Tu seras affermie par la justice; bannis l'inquiétude, car tu n'as rien à craindre, et la frayeur, car elle n'approchera pas de toi. » (Ésaïe 54:14)
