Je me suis rendu compte qu'une approche persévérante, inspirée par la prière, élimine la crainte et les prévisions négatives. Lorsque Dieu nous guide dans la recherche d'un travail, des choses merveilleuses se produisent.
Le désir de donner
En premier lieu, il y a une différence frappante entre « il me faut absolument ... » et « je désire avant tout donner ». J'ai constaté que si mon seul mobile est d'obtenir quelque chose, je reconnais un manque. Dans ce cas, mes pensées et mes actes reposent sur le manque et la précarité. Derrière ce « besoin d'avoir », il y a la pensée que Dieu ne peut pas ou ne veut pas accorder à Ses enfants des revenus, ni leur donner la joie de se réaliser et d'être utile.
Or plus j'apprends à connaître Dieu, plus je vois qu'il nous donne tout. La prière révèle une vue nouvelle et inspirée de l'emploi et montre qu'au lieu d'être au chômage, tout le monde, sans exception, reflète l'activité incessante. Dieu emploie chacun de nous comme témoin de Sa bonté et de Sa grâce. Il nous emploie pour exprimer Ses facultés. Il est la source véritable des qualités mêmes qui nous rendent attractifs sur le marché du travail. Le manque ne glorifie pas Dieu, et la précarité conteste Sa confiance et Sa puissance au lieu de les révéler.
Laisser Dieu nous guider dans la recherche d'un travail, c'est comprendre, dans une certaine mesure, que Dieu, l'Esprit, nous guide depuis toujours, car nous sommes Ses enfants spirituels. Mais Il ne guide pas comme on conduit un cheval à l'abreuvoir. Dieu guide en Se réfléchissant. Comme l'explique Mary Baker Eddy dans Science et Santé avec la Clef des Écritures: « De même que votre reflet paraît dans le miroir, de même, étant spirituel, vous êtes le reflet de Dieu. La substance, la Vie, l'intelligence, la Vérité et l'Amour qui constituent la Divinité sont réfléchis par Sa création ... » (p. 516)
Si la personne qui cherche un travail a pour mobile d'offrir la sagesse, la paix, la force, l'ordre et la bonté qu'elle reflète de Dieu, elle trouvera un employeur qui verra en elle un élément de valeur digne de faire partie de son personnel. Les employeurs désirent et prient même pour trouver des travailleurs courageux et compétents. N'en feriez-vous pas autant?
Pendant dix ans, mon frère et moi avons exercé la fonction d'agent artistique pour un groupe de musiciens dont nous faisions également partie. Les autres membres, les techniciens, leurs femmes et leurs enfants, tous dépendaient financièrement des contrats que nous obtenions. Pas de contrats, pas de revenus. Au début, le planning accroché au mur était bien souvent vide. C'est à cette époque que j'ai appris à laisser Dieu nous guider. Mon frère et moi avons constaté que les organisateurs de concerts faisaient appel à notre groupe parce que nous étions fiables et honnêtes. Dans nos prières pour le groupe et les fonctions que nous y remplissions, nous nous réjouissions de refléter ces qualités. Nous avions le désir de donner. Durant ces dix années, le planning a été rempli. Le groupe a donné deux cents concerts par an, succès que j'attribue uniquement à la prière.
Tout demandeur d'emploi désire donner une bonne impression, celle d'une personne travailleuse, et non médiocre ou indésirable. Comme je l'ai appris durant ces années de tournées, l'inspiration et la force véritables viennent avec la compréhension de Dieu et de notre rôle de reflet spirituel du Divin.
Comprise et mise en pratique, la Science Chrétienne individualise dans notre existence le pouvoir de Dieu exprimé par le Christ. Jésus exprima complètement le Christ durant tout son ministère. Ce n'était pas l'homme Jésus, mais le Christ éternel qui guérissait et qui guérit le péché et la maladie, et restitue toutes les bonnes choses de la vie qui semblent avoir disparu. Même une petite fibre spirituelle de nature Christ suffit à faire la force et la valeur d'un travailleur.
S'inspirant de sa propre expérience, Mary Baker Eddy observe que « les hommes d'affaires et les savants ont trouvé que la Science Chrétienne rehausse leur endurance et leur puissance mentale, augmente leur discernement du caractère, leur donne de la perspicacité et de la compréhensivité ainsi que la faculté de surpasser leurs aptitudes ordinaires. [...] Une connaissance de la Science de l'être développe les facultés et les possibilités latentes de l'homme. Elle donne plus d'étendue à l'atmosphère de la pensée, accordant aux mortels l'accès à des domaines plus larges et plus élevés. Elle élève le penseur à son élément natif de pénétration et de perspicacité. » (Science et Santé, p. 128) Nous reflétons ce que Dieu est, et c'est ainsi qu'il nous guide.
Nul n'a besoin de comprendre la totalité de la majesté infinie de Dieu pour être guidé. Le simple fait de se tourner vers Lui permet à Sa toute-puissance de nous élever jusqu'à voir et vivre Son ordre et Son activité.
Il y a peu, j'ai fait la connaissance, à bord d'un avion, d'une femme qui était en quête d'un travail. Elle se rendait à Houston, au Texas, où elle avait rendez-vous pour un entretien dans un cabinet d'avocats. C'était un cabinet renommé, et elle désirait vraiment ce poste. Elle ne connaissait pas la Science Chrétienne, aussi lui ai-je expliqué ce que j'avais appris. Au lieu de penser qu'elle avait besoin d'un emploi, je lui ai suggéré d'apprécier le fait qu'elle était déjà complète et satisfaite parce qu'elle reflétait Dieu. Je lui ai aussi conseillé de reconnaître la bonté de Dieu qui serait exprimée par elle et par ceux qui la recevraient au moment de l'entretien. Elle saurait ainsi que Dieu était présent et qu'il la guidait. D'ores et déjà, je pouvais reconnaître que Dieu l'avait toujours employée pour exprimer Ses qualités spirituelles dynamiques. Elle était le reflet spirituel de Dieu, et Dieu était l'Amour.
Comme elle me l'a raconté par la suite, cette femme a repensé à ce que je lui avais dit. Elle a cherché ce qu'elle pouvait aimer chez la personne qui conduisait l'entretien. Elle s'est souvenue que je lui avais expliqué, à titre d'exemple, que si la personne rangeait ses stylos dans un ordre impeccable, elle pourrait apprécier cette qualité et ressentir un amour véritable pour elle. Lorsqu'on reconnaît la grâce et l'ordre divins, on est davantage conscient de la présence puissante de l'Amour qui gouverne. Durant l'entretien, elle a remarqué que la personne avait de très beaux yeux. Appréciant ce détail, elle a senti la présence de Dieu dans la pièce. Elle m'a appris plus tard qu'elle avait obtenu le poste, et elle m'a remercié pour mon aide.
Travailler dans la bonne voie
Autre avantage précieux, quand nous laissons Dieu nous guider: nous cessons de travailler pour la mauvaise compagnie! En laissant Dieu conduire, nous découvrons le «Chef» puissant et aimant qui est le nôtre, et nous cessons de courir après les pensées stériles qui voudraient gouverner notre existence et nous mener dans la mauvaise voie. Les pensées qui suggèrent l'échec, le manque de confiance en soi, l'inquiétude, les limites ou le ressentiment ne viennent pas de Dieu, l'unique Entendement divin, et elles ne peuvent, par conséquent, constituer la réalité. Elles ont leur origine dans l'entendement charnel, le mensonge et le menteur comme l'appelle la Bible (voir Jean 8:44). De telles pensées nous incitent à vivre un mensonge au lieu de refléter la Vérité divine. Et c'est ainsi que nous prêtons l'illusion de la réalité à ce qui est totalement irréel. Étant le reflet de Dieu, il nous est en fait impossible de penser ni de vivre ce que Dieu ne peut ni connaître ni créer.
Le demandeur d'emploi qui comprend la totalité et la bonté de Dieu, ainsi que sa place et son emploi en tant qu'expression dynamique de Dieu, est capable de percer à jour tout mensonge qui tente de s'imposer à sa pensée. Les créations de la Vérité divine ne peuvent être tentées d'accepter un mensonge à leur sujet ni d'associer autrui à une caractéristique si dissemblable à Dieu. Lorsqu'on se sent mis à l'écart, peu sûr de soi ou inquiet, il est utile de se laisser guider par la Parole inspirée de Dieu, qui se révèle notamment dans la Bible:
• « Je te bénirai [en te comblant de bienfaits] et ... tu seras une source de bénédiction [tu feras du bien aux autres]. » (Genèse 12:2)
• Je suis avec toi, je te garderai [je te protégerai, je prêterai attention à toi] partout où tu iras, et ... je ne t'abandonnerai point, que je n'aie exécuté ce que je te dis.» (Genèse 28:15)
• « Je serai avec ta bouche, et je t'enseignerai ce que tu auras à dire. » (Exode 4:12)
• « J'ai donné une demeure à mon peuple ... » (I Chroniques 17:9)
• « Moi, l'Éternel, ton Dieu, je t'instruis pour ton bien, je te conduis dans la voie que tu dois suivre. » (Ésaïe 48:17)
Nous recevons en fonction de ce que nous donnons
Chacun de nous est dès maintenant et à jamais le reflet immortel de Dieu, le moyen par lequel l'Amour manifeste sa satisfaction et sa complétude. On m'a raconté une petite histoire qui permet d'illustrer ce point. Un jour, un homme se rend sur un chantier et demande au contremaître s'il y a du travail pour lui. Le contremaître lui répond:
« Vous voyez cette grosse pierre? Poussez-la jusqu'en haut de la colline puis laissez-la rouler sur la pente.
— Vous vous moquez de moi! dit l'homme.
— Je croyais que vous cherchiez du travail.
— Ce n'est pas d'un travail dont j'ai besoin, mais d'argent.
— Pourquoi ne pas l'avoir dit plus tôt?
Le contremaître sort alors 20 dollars de son portefeuille et les donne à l'homme. Mais il ajoute:
— Ne les dépensez pas.
— Pour dire vrai, ce n'est pas vraiment d'argent dont j'ai besoin, avoue l'homme, mais de nourriture et de vêtements pour ma famille.
— Vous ne pouviez pas le dire plus tôt? répond le contremaître.
Et il sort à nouveau son portefeuille pour donner à l'homme davantage d'argent.
— Vous achèterez de la nourriture et des vêtements, mais ne mangez rien et ne portez pas les vêtements.
— En fait, répond l'homme, nous n'avons pas vraiment besoin de nourriture ni de vêtements. Notre vrai besoin, c'est d'être satisfaits et comblés.
— Pourquoi ne pas l'avoir dit tout de suite! s'exclame le contremaître. »
En d'autres termes, la plénitude, l'abondance, la satisfaction sont des qualités, des états de la Vie divine que chacun possède en tant que reflet. Tout le reste, travail, argent, nourriture, vêtements, n'est que le symbole de la présence et de la plénitude de Dieu.
Qu'enseigne Jésus? « Ne vous inquiétez donc point, et ne dites pas: Que mangerons-nous? que boirons-nous? de quoi serons-nous vêtus? ... Votre Père céleste sait [de quoi vous] avez besoin. Cherchez premièrement le royaume et la justice de Dieu; et toutes ces choses vous seront données par-dessus. » (Matthieu 6:31-33) Lorsque nous laissons Dieu nous guider, tous nos besoins sont comblés de façon appropriée. Jésus affirme également: « Ne crains point, petit troupeau; car votre Père a trouvé bon de vous donner le royaume. » (Luc 12:32)
Si sombre que paraisse la situation, lorsqu'on est sincèrement reconnaissant de la bonté et de l'amour de Dieu, on découvre de plus en plus Sa majesté et Sa tendresse. Il y a une grande vérité dans l'idée que ce ne sont pas les moyens et les belles occasions qui nous sont donnés qui engendrent la reconnaissance, mais que c'est la reconnaissance qui engendre les moyens et les belles occasions. « Sommes-nous réellement reconnaissants pour le bien déjà reçu ? Alors nous mettrons à profit les bienfaits qui nous ont été dispensés, et serons ainsi qualifiés pour en recevoir davantage. (Science et Santé, p. 3)
Quand nous avons le désir de donner, de faire du bien aux autres grâce aux qualités divines que nous reflétons, notre Père-Mère nous donne davantage. Nous recevons en fonction de ce que nous donnons.
