Il y a quelques années, j'ai été terrassé par une douleur au bas-ventre. J'ai dû m'aliter pendant plusieurs jours, car je ne pouvais pas marcher normalement. Mais comme cet incident est arrivé à un moment où j'avais du temps libre, sans engagements précis, j'ai pu passer ce temps à prier et à étudier comme j'ai l'habitude de le faire, face à toute difficulté. Le mal n'a pas cédé immédiatement, mais j'ai persisté. Je n'étais pas inquiet car j'avais constaté bien des fois dans mon expérience la valeur de la persistance et de la patience. J'avais souvent appliqué ces conseils de Mary Baker Eddy: « Attendez patiemment que l'Amour divin se meuve sur la surface des eaux de l'entendement mortel et qu'il forme le concept parfait. » (Science et Santé, p. 454) Et j'avais pu constater que la prière « a une grande efficace », comme le dit la Bible (voir Jacques 5:16).
Finalement, en lisant l'article religieux d'un numéro du Christian Science Monitor, j'ai trouvé deux citations qui m'ont touché directement. L'une était tirée de Science et Santé, de Mary Baker Eddy et commençait par cette exclamation: « Qu'importe si la croyance est la tuberculose! » Je sais que la tuberculose est une maladie qui faisait très peur aux gens au XIXe siècle, comme, par exemple, le cancer aujourd'hui. Et le texte poursuivait précisément: « Dieu a plus d'importance pour un homme que sa croyance ... » [La phrase complète est la suivante: « Dieu a plus d'importance pour un homme que sa croyance, et moins nous admettons la matière ou ses lois, plus nous possédons d'immortalité. » (p. 425)]
J'ai réfléchi en me disant que bien sûr je considérais Dieu plus fort, plus présent, plus réel que toute croyance en ce qui n'est pas semblable à Dieu. La présence, la force et la réalité de Dieu peuvent seulement s'exprimer en harmonie, en santé, en bonté.
L'autre citation était tirée de la Bible, de l'évangile de Luc, où Jésus rassure ses disciples (et nous rassure, et rassurera tous ceux qui le suivent dans les siècles à venir): « Ne crains point, petit troupeau; car votre Père a trouvé bon de vous donner le royaume. » (12:32) Je me suis senti entouré d'amour et j'ai pensé: « Mais oui, je fais partie de ce petit troupeau et je sais que le Berger prend soin de moi et que dans le royaume de Dieu, il n'y a ni discorde ni maladie ni souffrance. » Fort de ces vérités, j'ai retrouvé la paix, le mal a disparu presque tout de suite et j'ai pu reprendre mes activités normales.
Plus récemment, j'étais un soir chez des amis et nous pensions à la réunion qui devait avoir lieu le lendemain, rassemblant une quarantaine de personnes qui se connaissent depuis déjà longtemps. Quand je suis monté me coucher, j'ai ressenti quelque chose d'anormal au niveau d'une dent et ma mâchoire était toute paralysée. Je ne souffrais pas, mais il n'y avait aucune sensibilité dans cette zone. J'ai tâté mon visage et en regardant dans le miroir, j'ai constaté que toute la joue y compris la mâchoire, avait beaucoup enflé. Impressionné par cette image, mais déterminé à ne pas l'accepter comme normale, je me suis dit qu'il fallait résoudre cette situation rapidement. Je n'allais pas présenter un visage boursouflé aux amis qui venaient le lendemain!
Tout de suite j'ai repris un paragraphe de Science et Santé, intitulé « Confiance ferme et calme », que j'avais étudié précédemment, et qui indique nettement que la maladie et le péché sont l'un et l'autre des illusions et des tentations. Mais c'est surtout la phrase suivante du passage qui a capté mon attention: « Que ni la crainte ni le doute n'obscurcissent votre sens lumineux et votre calme confiance que la récognition de la vie harmonieuse — comme l'est éternellement la Vie — peut détruire tout sens douloureux de ce qui n'est pas la Vie ou toute croyance en ce qu'elle n'est pas. » (Science et Santé, p. 495) La vie harmonieuse est spirituelle, l'expression de la Vie divine qui est Esprit. J'avais appris par expérience à laisser agir la Vérité et l'Amour divins. Cette idée m'encourageait à me fier entièrement à la Vérité (sans aucun doute, mais avec un sens lumineux) et à l'Amour (sans aucune crainte, mais avec une calme confiance). C'est ce que j'ai fait. Je me suis endormi et, le lendemain, la boursouflure avait presque entièrement disparu et ma mâchoire s'était desserrée et fonctionnait à peu près normalement. La sensibilité était presque revenue. Je me suis dit qu'en fait mes amis n'y prêteraient pas attention. Ce qui a été le cas. Puis je n'y ai plus pensé du tout. Il a suffi de deux ou trois jours pour que mon visage reprenne son apparence tout à fait normale et, lorsque le dentiste a examiné mes dents quelques mois plus tard, il n'a rien noté au sujet de la dent en question.
Christchurch, Nouvelle-Zélande
