Dans le Parc floral de Paris, il y a un petit rhododendron rose qui marque l'arrivée du printemps, ainsi que deux blancs et un rouge noirâtre, les derniers qui résistent à l'arrivée des fortes chaleurs. Je m'y rends souvent. Un jour, par une journée de fine brume, j'ai pensé à mes rhododendrons. C'était le temps idéal pour les photographier et je suis donc parti avec mon appareil photo.
Je me trouvais devant un grand arbuste aux fleurs pourpres. Des gouttes de brume brillaient sur chaque fleur et sur chaque feuille; l'arbuste avait l'air de danser dans les rayons de soleil. J'ai pensé tout de suite au mot grec doxa, qui rend dans le Nouveau Testament l'idée de la gloire de Dieu, de Son rayonnement. Je me trouvais, j'en étais certain, devant un symbole de la doxa divine, et la photo que j'avais prise serait la meilleure dans l'histoire des rhododendrons !
Mais, quand j'ai regardé les photos, plus tard, je n'ai pas retrouvé la « meilleure ». Aucun rhododendron en particulier ne dansait dans les rayons de soleil, mais tous étaient d'une égale beauté. En fait, je n'avais pas besoin d'attendre un rayon de soleil pour apprécier ces fleurs que j'aime. Elles sont belles sous toutes les lumières. Elles m'ont donné à penser que le rayonnement de Dieu m'enveloppe et enveloppe chacun, aussi bien dans la brume et dans l'ombre que dans le soleil.
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