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Le désir d'accomplir des guérisons

Tiré du Héraut de la Science Chrétienne de janvier 2009


Quelle petite fille n'a pas rêvé un jour d'avoir son propre cheval ? Et quel adolescent impliqué dans un sport ne s'est pas imaginé participer aux jeux olympiques ou jouer dans une grande équipe ? Bien entendu, seul un petit pourcentage de jeunes réalisent leur rêve.

De même est-il probable que la plupart des personnes ayant été guéries par la Science Chrétienne ressentent le désir de guérir les autres, alors que seul un faible pourcentage d'entre elles réalisent vraiment ce rêve.

Cela soulève plusieurs questions: Pourquoi une simple guérison par la Science Chrétienne inspire-t-elle le désir de guérir d'autres personnes ? Pourquoi si peu de gens voient-ils leur rêve se réaliser ? Comment ce désir peut-il se réaliser ?

Pourquoi un tel désir

Je regarde par la fenêtre de mon bureau au moment même où j'écris ces lignes, et j'aperçois de l'autre côté de la rue une rangée de forsythias en pleine floraison. Bien que le ciel soit couvert, la faible clarté du jour n'empêche pas les fleurs jaunes de rayonner et d'étinceler comme un grand feu de joie.

Les forsythias ne produisent pas un tel effet eux-mêmes. Un botaniste attribuerait ce phénomène aux lois matérielles de la nature, mais l'explication n'est pas suffisante. Pour les scientistes chrétiens qui discernent des idées spirituelles là où semblent être des objets matériels, pour les penseurs spirituels étudiant la métaphysique qui « résout les choses en pensées et remplace les objets des sens par les idées de l'Âme » (Science et Santé, p. 269), le forsythia est une idée divine gouvernée par les lois de Dieu, et ce sont ces lois qui le font s'épanouir dans une couleur spirituelle éclatante.

Le désir de guérir les autres par la Science Chrétienne ressemble un peu à cela. Ce désir ardent qu'une simple guérison éveille dans le cœur ne nous appartient pas en propre; nous ne créons pas ce sentiment d'amour des plus tendres. Un psychologue pourrait proposer une explication humaine, mais il se tromperait. Pour un scientiste chrétien dont le cœur brûle soudain d'un sentiment jusque-là inconnu, c'est le pouvoir du Saint-Esprit, le feu du Christ, l'amour de Dieu pour toute Sa création, qui rayonne en lui. Nous voulons guérir parce que ce désir est plus fort que tout. L'amour qui produit la guérison est semblable à celui d'un enfant, il inclut le désir naturel, irrépressible, d'en faire profiter d'autres. Les deux phénomènes sont liés comme la lumière et la chaleur. Nous sommes comme un petit enfant qui sourit involontairement lorsque son papa entre dans sa chambre. Nous sommes le forsythia qui resplendit et la luciole qui luit naturellement. Dieu produit en nous « le vouloir et le faire, selon son bon plaisir » (Philippiens 2:13). Nous devrions nous sentir à l'aise avec ce désir et laisser Dieu le nourrir.

Chaque guérison par la Science Chrétienne implique une découverte ou une lueur de compréhension, tantôt infime, tantôt sublime, concernant l'univers spirituel au-delà de la matière. Mais c'est la plus grande des découvertes; elle est plus vaste que celle d'un astronome qui, ayant entrevu une nouvelle galaxie, a hâte de le faire savoir au monde entier, ou que la découverte d'un physicien dont les calculs lui ont permis de trouver une nouvelle particule et d'en démontrer l'existence, et qui brûle d'impatience d'en informer ses collègues.

La découverte spirituelle en Science Chrétienne est plus extraordinaire que toute autre découverte parce qu'elle discerne la substance spirituelle véritable au-delà de la matière même. Elle discerne ce qui est matériellement invisible. Elle accompagne la guérison par la Science Chrétienne car cette guérison repose sur la compréhension spirituelle. Cette découverte révèle ce qui existe réellement à la place où semble être la matière. C'est un aperçu de la réalité universelle qui s'accompagne de ce qu'on pourrait appeler la merveille de l'amour, le désir pressant de faire connaître cette découverte aux autres par la guérison. Ce désir ne devrait pas nous étonner puisqu'il est si naturel. Certains veulent le crier sur les toits, comme le disait récemment un ami. D'autres veulent juste être guidés par Dieu pour se trouver dans des situations où ils puissent tranquillement faire connaître, à travers une guérison, un petit aperçu de ce qu'ils ont entrevu. Mais tous sont animés par l'amour le plus désintéressé qui soit. Ils ne cherchent ni reconnaissance ni avantage personnels. Ils agissent pour la gloire de Dieu.

Jésus déclara simplement: « Mon Pére agit jusqu'à présent; moi aussi, j'agis. » (Jean 5:17)

Animée d'un amour semblable, Mary Baker Eddy exprime ses sentiments par ces mots simples:

Faire un peu de bien, chaque jour,
Aux Tiens, mon Dieu,
L'accomplir en Ton nom, Amour,
C'est là mon vœu ! Hymnaire de la Science Chrétienne, nº 253

Pourquoi ce désir n'est pas toujours réalisé

La plupart des enfants connaissent la compétition. Quand ils ne sont pas bousculés pour que le petit copain puisse monter avant eux dans l'autobus, ils ont le désir d'être choisis en premier dans un jeu d'équipe, ou d'être celui qui sera assis le plus près de la personne qui raconte une histoire. Certains vous diront que c'est dans la nature humaine; mais je me souviens que, lorsque j'étais gamin et que mon père élevait des cockers, même les chiots à peine nés, encore aveugles, se battaient pour être les premiers nourris.

La compétition imprègne fortement l'existence humaine et s'étend à l'âge adulte. Même les disciples de Jésus voulurent savoir qui était le plus grand d'entre eux (voir Marc 9:33, 34), et la femme de Zébédée demanda à Jésus une faveur pour ses deux fils (voir Matthieu 20:20-23). Mais la question n'est pas de savoir qui possède la plus grande entreprise de transports routiers ou la plus importante exploitation agricole, qui vit dans la plus belle maison, qui est élu au plus haut poste ou qui est le plus rapide sur 100 mètres. En fin de compte, ne s'agit-il pas plutôt de savoir quelles sont les idées qui l'emporteront ?

Toute pensée humaine qui tend vers ce qui est bien, moral, pur, honnête, intelligent, constructif et noble rencontre une résistance. Tout ce qui est supérieur aux normes courantes de la matière se heurte à une opposition, car cela constitue une menace pour l'immobilisme de la matière. Cette opposition vise le Christ, la Vérité divine qui est aimante et en laquelle toute chose est spirituelle. Elle vient de ce que Paul appelle l'affection de la chair, ou « entendement charnel » comme l'exprime la Bible King James, c'est-à-dire une suggestion hypnotique insistante selon laquelle la matière et ses lois gouvernent l'univers.

Ceux qui désirent ardemment pratiquer la guérison par la Science Chrétienne peuvent faire face à une opposition particulièrement vive de cet entendement charnel, parce que la théologie de la Science Chrétienne s'en prend avec plus de force et de succès aux théories de la matière que toute autre philosophie ou religion. Elle expose la fausseté de la matière dans le domaine de la science, de la théologie et de la médecine. Par réaction défensive et orgueil, ces systèmes résistent à la Science Chrétienne plus obstinément et plus subtilement qu'à des systèmes de pensée concurrents, fondés sur la matière. Les scientistes chrétiens constatent que chaque fois que l'on veut faire du bien à un niveau spirituel, le mal semble être là pour s'opposer à ce bien, comme une balle lancée en l'air qui retombe forcément au sol. Il semblerait même que plus on aime se rendre utile aux autres, plus les distractions matérielles se font insistantes. Un praticien m'a avoué qu'un jour, alors qu'il avait un travail particulièrement important à faire pour un patient, il était sans cesse distrait par une idée fixe: combien d'essence lui restait-il dans le réservoir de sa voiture ?

Ces distractions qui nous détournent du tendre amour chrétien sont appelées « magnétisme animal » par Mary Baker Eddy. C'est le terme scientifique qui définit les tentatives ou tentations mentales de remplacer notre affection naturelle pour le bien par une attirance vers le mal. Plus qu'une compétition, ce sont des attaques ouvertes, soit malveillantes à l'égard de la sainteté soit ignorantes. La forme malveillante voudrait non seulement émousser le désir des scientistes chrétiens d'aider les autres, mais tenter de leur nuire dans le même temps. La forme ignorante est trop bornée pour apprécier le bien et préfère le mal par paresse.

S'il se présente avec force à notre pensée des arguments selon lesquels la pratique de la Science Chrétienne ne nous permettra pas de subvenir à nos besoins ou à ceux de notre famille, que nous manquons de compréhension pour guérir les autres, ou que nous n'aurons jamais de patients, il s'agit là, de toute évidence, de suggestions du magnétisme animal. Ce sont également des mensonges. Dieu soutient ce qu'Il inspire. Chacune de ces suggestions est une pure opposition au désir naturel de guérir par la voie que Dieu a donnée au monde: la Science Chrétienne, qui est le Consolateur promis par Jésus (voir Jean 16:7). Tout ce qui voudrait s'opposer à l'accomplissement de la prophétie du Maître s'oppose à Dieu et à Son Christ, et n'a aucun pouvoir véritable.

Le désir d'accomplir des guérisons

Comment ce désir peut se réaliser

Si nous n'avons pas encore trouvé la personne susceptible de nous apporter des conseils dans la pratique de la Science Chrétienne, ou si nous manquons de confiance dans notre capacité de guérir, le tendre amour de Dieu compensera ces limites aussi certainement que le soleil se lève chaque matin. « La charité ne périt jamais », assure Paul (I Corinthiens 13:8). Si l'on ne sait pas encore faire preuve de discernement dans le choix des patients, ni s'appuyer sur les statuts divins pour contrebalancer les lois humaines, ni pourquoi il ne faut pas mélanger le traitement par la Science Chrétienne avec des systèmes inférieurs, ni quelle est la différence entre la prière scientifique, le traitement spirituel et la manipulation mentale, on trouvera toutes les réponses dans Science et Santé. Rien n'est laissé de côté dans ce livre pour guider en toutes circonstances les guérisseurs spirituels. D'autre part, beaucoup peuvent être soutenus par le cours donné par un professeur de Science Chrétienne autorisé, dont le nom est répertorié à la fin de cette publication. Il suffit de chercher le « professeur » (P) sur la liste des noms.

L'essentiel est de savoir que tout désir humble et sincère de guérir les autres est éveillé chez les scientistes chrétiens par Dieu, et que ce désir est également nourri et réalisé par Dieu. C'est comme les forces qui non seulement produisent la floraison du forsythia, mais envoient aussi la pluie et le soleil nécessaires à l'éclosion des fleurs. « Ne crains point, petit troupeau; car votre Père a trouvé bon de vous donner le royaume. » (Luc 12:32)

Il ne fait aucun doute que le désir de bénir les autres par l'amour et la guérison Christ est entièrement protégé. La Science Chrétienne n'est pas plus impuissante face au mal ignorant ou malveillant que ne le serait le soleil face à un nuage de pluie ou le printemps face à l'hiver qui voudrait l'empêcher de lui succéder. La loi et l'amour de Dieu exercent un pouvoir suprême sur toute suggestion du mal. « Le mal n'est pas suprême; le bien n'est pas impuissant; les prétendues lois de la matière ne sont pas non plus au premier rang et la loi de l'Esprit au second. » (Science et Santé, p. 207)

Desirer accomplir des guérisons par la Science Chrétienne est un saint désir qui vient de Dieu. Le Dieu qui suscite ce désir le soutient et le réalise quand on Lui fait confiance. La Science Chrétienne enseigne que Dieu est tout-puissant; par conséquent le mal est impuissant quelle que soit la forme sous laquelle il semble se manifester. Le mal n'a pas plus d'influence que les fantômes, dont toute personne sensée reconnaît le caractère imaginaire. Pas un seul n'a jamais eu de réelle influence. Si quelqu'un y croit, il lui faut seulement s'éveiller à la vérité que Dieu est tout pour se sentir soulagé, comme lorsqu'on se réveille d'un cauchemar nocturne.

La Science Chrétienne a une destinée universelle. Elle est envoyée par Dieu pour sauver du mal toute l'humanité – chaque individu sans exception. Ce n'est pas une théologie conçue par les hommes, qui s'efforcerait d'expliquer le mystère universel du bien et du mal. Ce n'est pas un ensemble de théories humaines sans pouvoir face à la fureur bestiale de la domination matérielle, ni une cabane peu solide où se protéger contre un ouragan déchaîné. C'est le refuge où l'humanité trouvera la sécurité. C'est le message final, divinement inspiré, de la guérison spirituelle communiqué par Dieu à l'homme, qui définit toute réalité. Sa découvreuse s'appelle Mary Baker Eddy. Elle a compris ce message mieux que quiconque à son époque ou à la nôtre. Elle décrit ainsi sa découverte: « Elle n'est pas une recherche de la sagesse, elle est la sagesse: elle est la droite de Dieu saisissant l'univers – toute durée, tout espace, toute immortalité, toute pensée, toute étendue, toute cause et tout effet, constituant et gouvernant toute identité, toute individualité, toute loi et tout pouvoir. » (Écrits divers 1883-1886, p. 364)

La guérison spirituelle est au cœur de la Science Chrétienne. Mary Baker Eddy a fondé l'Église du Christ, Scientiste, et a appelé tous ses membres à pratiquer la guérison (voir le Manuel de l'Église, p.92). Le désir de guérir les autres est aussi naturel pour les scientistes chrétiens que le désir des rouges-gorges de chanter ou celui des forsythias de fleurir. Tous ceux qui répondent à ce désir répondent à un appel de Dieu et sont protégés. Il n'existe aucun mal pour contrer, retarder ni contrarier le plan d'un Dieu qui aime Ses enfants et nous sommes tous Ses enfants.

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