Il y a quelques années, chaque soir, au retour de mon travail, j'étais très fatigué. En tant qu'enseignant, je dispensais des cours dans deux écoles différentes. Dès six heures du matin, j'étais à pied d'œuvre pour finir mon travail une heure avant minuit. Tout cela commençait à me peser beaucoup, jusqu'au moment où la situation a atteint son paroxysme.
Un jour, alors que je bavardais avec mes parents, je sentis un moment de vide, puis de vives palpitations cardiaques. Lorsque je me suis réveillé, la blancheur des murs d'une chambre me surprit: j'étais aux urgences, sous perfusion sur un lit d'hôpital et sous le regard inquiet de mes parents. Que m'était-il arrivé ?
D'après le diagnostic des médecins, je souffrais de fatigue chronique, d'une forte pression artérielle et de surmenage dus à un effort physique et intellectuel intense. Je devais soit envisager de changer de métier, soit réduire grandement mes activités.
Je commençais à peine alors à étudier la Science Chrétienne, et ma compréhension de cette Science était modeste. Cependant, les divers témoignages que j'avais lus dans Le Héraut m'invitaient à résoudre cet état de fatigue par la prière, comme avaient fait les auteurs de ces témoignages pour résoudre leurs propres problèmes. J'avais déjà été guéri, grâce à la prière seule, d'une blessure qui avait fait craindre le tétanos à mon entourage. Par conséquent, j'ai compris que j'avais là une nouvelle occasion de progresser dans ma compréhension spirituelle.
Après deux nuits passées aux urgences de l'hôpital général de la ville, je pus sortir. Les médecins me prescrivirent des médicaments pour traiter les différents maux. Je décidai de me tourner résolument vers la nouvelle façon de penser que j'avais acquise en Science Chrétienne qui est une approche spirituelle, et j'arrêtai tout traitement médical.
L'observation suivante de Mary Baker Eddy attira mon attention sur la nature mentale de mes problèmes. Elle écrivit dans Science et Santé avec la Clef des Écritures: « Ainsi les malades, par leurs croyances, ont déterminé leur propre état maladif. » (p. 403) Cela m'a donné à penser que n'importe quel état physique inharmonieux n'est qu'une croyance à la maladie, la peur de la maladie. Cela s'appliquait sans aucun doute à mon cas, à la fatigue, au mal de cœur, au stress, etc. J'ai compris alors que ma guérison ne dépendait pas de substances chimiques, mais de ma croissance spirituelle. Je rassemblai donc toutes les boîtes de produits pharmaceutiques dont je disposais pour les jeter.
La Bible dit dans le livre du prophète Ésaïe: « Ne le sais-tu pas ? ne l'as-tu pas appris ? C'est le Dieu d'éternité, l'Éternel, qui a créé les extrémités de la terre; il ne se fatigue point, il ne se lasse point; on ne peut sonder son intelligence. Il donne de la force à celui qui est fatigué, et il augmente la vigueur de celui qui tombe en défaillance... ceux qui se confient en l'Éternel renouvellent leur force. Ils prennent le vol comme les aigles; ils courent, et ne se lassent point, ils marchent, et ne se fatiguent point. » (40:28-31) Ce passage était riche d'inspiration pour moi.
En tournant mes pensées avec constance vers Dieu, l'Esprit infini, source de toute vie, de tout mouvement et être, comme le dit la Bible, tout mon caractère, mon individualité s'imprégnèrent d'énergies divines inépuisables, d'action et de vitalité. Grâce à mon étude de la Bible et de Science et Santé, j'ai appris que l'homme existe comme reflet de Dieu, créé à l'image et à la ressemblance de Dieu en tant qu'expression consciente de l'Entendement infini. Ce que je découvrais sur ma nature, n'était-ce pas merveilleux ?
J'ai poursuivi fidèlement mon étude et décidé avec persistance de mettre en pratique les vérités que j'apprenais. Après une semaine d'alitement, pendant que toute la maisonnée dormait, je me suis levé de mon lit, dans la fraîcheur de la nuit, pour marcher longuement. J'ai pu ainsi effectuer quelque cinq cents mètres sans le soutien de qui que ce soit. Cette nuit-là, mon sommeil a été doux et reposant, bercé par des vérités divines. J'ai pu alors faire de même chaque jour.
Deux semaines après, je recommençais à courir tant bien que mal après un ballon. Je jouais au football dans la rue avec les amis du quartier. Je recouvrais progressivement mon sens de l'équilibre et mes forces revenaient. Mon corps répondait aux semences de la Vérité dont je me nourrissais.
L'amaigrissement, le soupçon et les regards curieux, me firent comprendre que je devais veiller davantage sur mes pensées, être présent avec le Seigneur plutôt que sur l'apparence de mon corps. Un mois plus tard, je réintégrais mon service dans l'enseignement auprès de mes élèves, cette fois-ci enrichi par la compréhension que les énergies spirituelles que nous reflétons ne peuvent s'épuiser.
Je repris ma profession avec une nouvelle perception des mes possibilités infinies en tant que reflet de l'intelligence infinie. Auparavant, je me privais de loisirs. Après cette guérison, non seulement j'ai continué à dispenser mes cours dans les deux écoles, mais j'avais maintenant suffisamment de temps pour d'autres activités.
Et ce fait spirituel de Science et Santé me parut progressivement vérifiable au quotidien: « L'entendement humain, pénétré de cette compréhension spirituelle devient plus souple, est capable de plus d'endurance, est moins prisonnier de lui-même et a besoin de moins de repos. » (p. 128) Malgré le volume de mes tâches, je pouvais m'adonner sans crainte de surmenage à mes hobbies préférés: le cinéma, la lecture, la quête et la collection d'œuvres d'art. Et je n'ai plus jamais eu de malaises.
Je ne peux cesser d'être reconnaissant de la manière dont la Science Chrétienne m'a hissé à la compréhension des possibilités infinies de l'être, dans l'Esprit.
Brazzaville, République du Congo
