Avant la naissance de ma deuxième fille, j’ai eu de gros soucis. À la suite d’une dilatation du col de l’utérus, à six mois de grossesse, j’ai suivi un traitement médical avec obligation de rester souvent allongée. Je e pouvais faire aucun travail pénible, ni même marcher ou vaquer à mes occupations quotidiennes, et j’ai dû passer les derniers mois au lit.
Lorsque j’ai été enceinte de mon dernier fils, le même phénomène s’est répété: un examen médical a révélé que le col s’était dilaté prématurément. Un traitement a été prescrit, mais je ne l’ai pas suivi, car deux ans plus tôt j’avais connu la Science Chrétienne, par mon mari qui m’avait présenté à un praticien. Celui-ci m’avait aidée par la prière pour un mal au dos. J’étais certaine que la Science Chrétienne pourrait m’aider à nouveau et j’ai décidé alors d’aller voir un praticien de la Science Chrétienne. Je me rappelle qu’au cours de notre entretien il a fait allusion à la terre. Il m’a dit « Quand tu considères le globe terrestre, il est dans l’univers, il ne s’appuie sur rien, mais il est soutenu par des lois, la terre ne bouge pas, il n’y a pas de menace qu’elle puisse tomber un jour. Tu peux penser à cette grossesse de la même façon. Cet enfant n’est pas soutenu par le col, ni par ton ventre, mais il est, en réalité, une idée spirituelle soutenue par Dieu. Donc, il n’y a pas à craindre de le perdre. Dieu Lui-même est le Père-Mère de cet enfant, comme Il est le tien, et c’est Dieu qui le soutient. »
J’ai accepté les idées présentées par le praticien basées sur le Psaume 104, verset 5: « Il [Dieu] a établi la terre sur ses fondements, elle ne sera jamais ébranlée ». J’avais confiance en Dieu depuis mon enfance: j’avais été élevée dans un foyer chrétien et, ayant étudié la Bible, je savais que la parole de Dieu est certaine et irrévocable.
J’ai continué à prier pour comprendre la nature spirituelle et intacte de cet enfant, et celle de tout être. Je me suis aussi appuyée sur ce passage de Science et Santé: « Une idée spirituelle ne renferme pas un seul élément d’erreur, et cette vérité enlève convenablement tout ce qui est nuisible. » (p. 463:13-15)
Et ma grossesse s’est poursuivie sans que j’observe de précautions particulières malgré toutes sortes de suggestions de crainte qui pouvaient me venir. En effet, à cette même époque, mon mari, qui est entrepreneur, avait remporté un marché l’obligeant à se rendre dans une autre localité. Donc, j’étais seule à la maison, avec les enfants, et je devais tout faire moi-même. En plus, je devais accompagner les enfants à leur école, située à dix kilomètres, à l’autre bout de la ville. Nous avions une voiture, et je devais faire huit fois ce trajet pour les emmener à l’école le matin, revenir à la maison, aller les chercher à midi, revenir, etc. Mais je restais en contact avec le praticien, qui continuait de me soutenir par la prière, et je trouvais beaucoup de force dans les passages déjà cités, de sorte que tout s’est bien passé tout au long de la grossesse.
J'avais cependant encore un souci concernant le moment où l'enfant devait naître. Selon les prévisions des médecins, je devais accoucher en avril, après les vacances de Pâques, quand les enfants auraient repris l'école pour le dernier trimestre et quand j'aurais donc à refaire les navettes avec les enfants entre l'école et la maison. J'en ai parlé au praticien qui m'a réaffirmé que Dieu est le Père de cet enfant, qu'Il est le mien, et qu'Il répond à tous nos besoins. En pensant au passage de la Bible, « Votre père céleste sait que vous en avez besoin » (Matthieu 6:32), j'ai pris la résolution de laisser Dieu agir, sachant qu'Il allait prendre soin de moi et de ma famille.
Les classes devaient reprendre le lundi, et j'ai accouché le vendredi précédent, de manière harmonieuse et sans douleur. Cependant, la sage-femme m'a fait comprendre que je ne pourrais pas rentrer chez moi le dimanche, parce que ce n'était pas un jour où on laissait les malades sortir: l'infirmière major ne donnerait pas son autorisation et donc je serais obligée d'attendre le lundi. Je me suis remise à prier, toute seule, en pensant: « Bon, j'ai déjà vu la manifestation parfaite de l'Amour divin, j'ai été témoin de Sa puissance et de Sa sollicitude. Je dois continuer à me confier en Lui totalement. »
Le samedi matin, l'infirmière major est venue faire le tour des lits pour voir l'état des femmes qui avaient accouché, et elle m'a demandé: « Est-ce que tout va bien ? Est-ce que l'enfant a des problèmes ? » J'ai dit: « Non, tout va très bien. » Puis elle m'a demandé si j'avais un souci particulier. Je lui ai dit que j'aimerais bien être rentrée à la maison avant lundi, parce que je voulais être là au moment où les enfants partiraient à l'école. Elle a dit: « Il n'y a pas de raison que vous ne rentriez pas, puisque vous et l'enfant n'avez pas de problème. » Et elle a signé mon papier de sortie. Donc j'ai pu rentrer chez moi le dimanche et préparer les enfants pour l'école le lundi.
Vraiment, tout ce déroulement harmonieux m'a confirmé que Dieu est le Père de l'homme et que c'est Lui qui fait naître. Pour ma part, je crois que c'est la plus grande expérience que j'ai pu vivre dans la Science Chrétienne, parce qu'il m'est apparu si clairement que cet enfant était soutenu par Dieu. Quelle différence avec la grossesse précédente, où j'avais dû garder le lit pendant trois mois ! Là, vraiment, je me suis sentie à l'aise.
Je suis reconnaissante à Mary Baker Eddy pour le travail qu'elle a accompli pour nous transmettre cette Science libératrice.
Douala, Cameroun
