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Article de couverture

SUIVRE UN RÉGIME ... SPIRITUEL

Tiré du Héraut de la Science Chrétienne de juillet 2008


Que le manège de Disneyland intitulé «La rivière enchantée » [It's a small world] soit ou non en cours de reconstruction pour s'adapter à la taille plus étoffée des visiteurs d'aujourd'hui - rumeur que nient les représentants de Disney – les statistiques révèlent que l'obésité prédomine dans la société en général, tant chez les enfants que chez les adultes.

Mais les statistiques ne disent pas tout. Si l'on tient également compte du marché saturé de remédes pour « maigrir rapidement », de la publicité pour les aliments sans sucre ou sans graisses hydrogénées, et de l'importance accordée aux célébrités considérées comme des modèles à imiter, de telles statistiques donnent l'image d'une population qui s'identifie essentiellement au corps physique et à son poids.

Beaucoup se plaignent, parfois jusqu'à l'obsession, de leur charge pondérale. La plupart n'en font, il est vrai, qu'une affaire de kilos en trop. Mais il existe une autre sorte de pesanteur qui vaut la peine d'être prise en compte quand on s'efforce de traiter ce problème. Je veux parler du stress au travail, des problèmes personnels, des ennuis de santé ou d'argent, que l'on traîne comme un boulet. Même s'il s'agit là d'un poids extérieur au corps, cela permet d'entrevoir la nature essentiellement mentale, et non physique, de ce qui nous « encombre », et d'y voir la conséquence d'un fardeau intérieur.

J'en ai eu une illustration frappante, l'année dernière, durant la deuxième moitié d'un match de tennis. C'était un tournoi local. Mon adversaire et moi étions de la même force, si bien que les jeux donnaient lieu à de longs échanges. Épuisé, je me demandais comment j'allais tenir jusqu'à la fin, et je n'étais même pas sûr de le vouloir. Profitant d'une pause entre deux sets, j'ai prié pour trouver un soulagement, cherchant à voir les choses d'un point de vue spirituel. J'ai pensé que j'étais l'image de Dieu. Puis cette question s'est imposée à mon esprit: « La ressemblance de Dieu se sent-elle lourde et fatiguée?»

La question était inspirée par un énoncé de Science et Santé. « L'homme n'est pas matière, écrit Mary Baker Eddy; il n'est pas composé de cerveau, de sang, d'os et d'autres éléments matériels. Les Écritures nous apprennent que l'homme est fait à l'image et à la ressemblance de Dieu. » (p. 475) Je me suis dit que ma propre image dans un miroir ne possédait aucun poids physique et que, par conséquent, l'image de Dieu que j'étais n'avait pas davantage à supporter un poids pénible. J'ai également pensé aux hologrammes, qui reproduisent en trois dimensions les contours et les caractéristiques d'une personne, sans porter le moindre poids.

J'ai décidé de ne plus m'identifier à un mortel fait de muscles et de chair, ayant des forces réduites, et de m'attacher à la compréhension que j'avais de mon être dépourvu de pesanteur dans l'Esprit, en tant qu'image de Dieu éternellement maintenue en forme.

Stimulé, je me suis relevé plein d'espoir. Tandis que je jouais tout en priant, le sentiment de lourdeur et la fatigue physique m'ont quitté. J'étais rempli de gratitude pour cette occasion de jouer contre mon adversaire, et j'ai terminé le match avec énergie et force, comme sur des ressorts. L'impression d'avoir des semelles de plomb avait disparu. Quel merveilleux retournement de situation !

J'en ai retiré une leçon qui m'est restée: l'importance de maintenir ses pensées à un niveau élevé. Nous connaissons tous, ou presque, ces jours où l'on est comme une âme en peine, accablé par le poids des soucis. Et puis il y a d'autres jours où l'on se sent particulièrement léger, plein de joie et de gaieté. Durant ma partie de tennis, j'ai compris que la différence ne tenait pas tant à ma condition physique qu'à mon attitude et à ma vision des choses, qui gouvernent le corps. Une pensée « lourde » de colère, de déception ou d'égocentrisme se manifeste par un corps pesant. Alors qu'une pensée éclairée par la joie, l'attente du bien et l'amour est pleine d'entrain et d'inspiration.

Un jour, j'ai entendu un homme se plaindre d'une sensation de pesanteur et d'un sentiment de découragement à cause des problèmes qu'il rencontrait dans son travail. Mais grâce à la prière, il a trouvé une solution à ses difficultés: « C'est comme si j'avais rajeuni de vingt ans et perdu vingt kilos ! » s'estil réjoui. Son corps n'avait pas changé, mais sa façon de penser était différente. Le découragement et les craintes s'étaient envolés, de même que la sensation de pesanteur.

En d'autres circonstances, c'est une jeune femme qui se plaignait d'être beaucoup trop forte. J'étais sincèrement étonné par ses propos car, à mes yeux, elle avait pas un kilo en trop. Ce n'était pas vraiment son poids qui l'accablait, mais la conviction que, si elle n'avait pas la silhouette d'une top-modèle, elle était obèse. Le poids qui la gênait et l'effrayait n'était pas dans son corps, mais dans son système de croyance.

Ce genre d'anecdotes révèle que le fait de se sentir trop gros n'est pas lié aux kilos, à la pesanteur terrestre ou à la masse physique, mais à une mentalité chargée du bagage pesant des raisonnements basés sur la matière. L'antidote à cette lourdeur est l'affection des choses de l'esprit, la compréhension de l'identité à l'image et à la ressemblance de Dieu, comme le déclare la Bible (voir Genèse 1:26).

Dans l'Évangile selon Matthieu, le récit de Jésus marchant sur les eaux, suivi de la tentative ratée de Pierre, qui voulait l'imiter, est un bon exemple de pensée « légère » (voir Matth. 14:22-33). En se tenant debout sur le lac, Jésus démontra l'être sans pesanteur. Autrefois, quand j'essayais de comprendre comment il avait fait, je me demandais ce qui était arrivé au poids de son corps. Jésus avait-il neutralisé la loi de la pesanteur? Avait-il augmenté la résistance même de la surface de l'eau ? Et puis je me suis rendu compte que je ne posais pas les bonnes questions. Mes interrogations reposaient sur la notion d'un univers physique, de la réalité de la matière et de son poids.

Mais pour Jésus, l'Esprit, non la matière, était la substance de l'univers. Il exhortait ses disciples à adorer Dieu en tant qu'esprit, à considérer que tout était dans l'Esprit, et non dans un environnement matériel. Pour Jésus, la substance de l'Esprit avait le poids de la réalité, contrairement à la chair et aux os. Le poids de l'Esprit se mesurait par l'expression de la vérité et de l'amour de Dieu, et non par un nombre de kilos et de tonnes enregistrés.

En repensant à cette démonstration du « plus-léger-que-l'air », l'idée m'est venue que Jésus ne pouvait pas se considérer comme un mortel d'un certain poids, debout sur une surface incapable de le soutenir. Au contraire, il devait forcément se connaître en tant que ressemblance divine de Dieu. maintenu en place (où qu'il fût) par le pouvoir et la puissance spirituels. Jésus était capable de se tenir sur les eaux, bien qu'ayant une forme matérielle, parce qu'il comprenait qu'il était une idée – une idée sans poids même dans le royaume de la physique. La gravitation terrestre (et la croyance mortelle) n'avait aucun effet sur sa pensée, qui était basée sur l'Esprit.

Pierre, quant à lui, n'eut pas le même succès que Jésus. Lorsqu'il se risqua à marcher sur les eaux, ses premiers pas le maintinrent hors des flots, mais bientôt il perdit foi, et sa concentration spirituelle se dissipa. Il vit les vagues et considéra sa situation d'un point de vue matériel. Après avoir entrevu la possibilité spirituelle de marcher sur les eaux, sa pensée retomba rapidement au niveau des contraintes de la croyance physique, selon lesquelles pareille chose était impossible. Assailli par la peur, il sentit son poids et commença à s'enfoncer.

Si l'on ne s'en protège pas mentalement le fait de nourrir des émotions et des sentiments comme le désespoir, le découragement, la haine, la colère, le ressentiment, la complaisance, la jalousie, l'envie, la paresse ou le mécontentement, peut devenir un fardeau et pousser des individus à sombrer dans le désespoir, Mais à l'exemple de Jésus, nous pouvons, nous aussi, nous efforcer de conserver un point de vue spirituel permettant de voir que c'est Dieu qui nous gouverne, et non les circonstances imposées par la sensualité et la mortalité.

Il y a plus de vingt ans, je me sentais en surpoids et souhaitais perdre ces kilos en trop. Après avoir prié pendant plusieurs mois, je me suis dit que les kilos qui semblaient m'alourdir n'étaient que de fausses croyances non contestées au sujet de ma vraie identité. Par exemple, j'étais persuadé que mes chromosomes m'avaient programmé pour être gros, qu'il était inévitable que je mange plus que nécessaire et que j'étais incapable de modifier ma silhouette corpulente. Je continuais de prier, cependant, cherchant assidûment une solution spirituelle.

Et puis un soir, en me regardant dans la glace, j'ai vu ce corps trop gros que j'avais fini par détester, et dans une lueur d'inspiration inoubliable, je me suis écrié: « Ce n'est pas moi ! Je suis l'image et la ressemblance de Dieu, saine, en bonne santé et gouvernée par Lui. » Au même moment, j'ai compris que Dieu ne pouvait projeter une image trop grosse ou déformée. La silhouette déformée que je voyais dans le miroir ne m'appartenait pas, et il me fallait cesser de m'identifier à cette image. Cette vue adipeuse et erronée m'était un fardeau. J'avais entrevu mon être sans pesanteur et aux contours parfaits dans l'Esprit.

Cela m'a profondément marqué, au point de transformer ma vie. J'ai cessé de croire que j'étais un mortel affamé, insatisfait, et génétiquement difforme. Je me suis réjoui de savoir que Dieu m'avait créé parfait et qu'Il me maintenait parfait, en tant qu'image divine où n'existait aucun excès, aucune carence, aucun besoin insatisfait. J'ai oublié la forme de mon corps, je me suis désintéressé des régimes et j'ai commencé à me sentir nettement plus proche de Dieu au quotidien. La sensation de pesanteur et les kilos en trop ont fondu complètement, ce qui m'a étonné à l'époque. Depuis lors, j'ai conservé un poids normal.

En vérité, notre être est sans pesanteur dans l'Esprit, et chacun de nous peut le prouver dans sa vie. Mary Baker Eddy pose cette question: «N'avez-vous jamais été si absorbé dans vos pensées que vous ayez déplacé votre corps sans avoir conscience de son poids? Si cela ne vous est jamais arrivé à l'état de veille, vous l'avez éprouvé pendant vos rêves de la nuit; et ceux-ci tendent à élucider le rêve que vous faites éveillé, ou la nature mythique de la matière et les possibilités de l'entendement quand il est libéré de ses propres croyances. » (Écrits divers 1883-1896, p. 47)

Les études réalisées sur cette épidémie d'obésité qui balaye la planète et les commentaires qui en découlent inondent les médias. Aux dires d'un grand nombre, la nourriture, les habitudes alimentaires et les gènes sont responsables de cet excès de poids. Du point de vue spirituel, cependant, un poids plus important doit être éliminé. Le fardeau ressenti dans le corps résulte de la pesanteur de la pensée. Mais cette sensation de fardeau n'a pas plus l'occasion ni le pouvoir de nous affecter que le poids physique que nous croyons transporter dans nos allées et venues quotidiennes. Comme je l'ai appris lors de mon match de tennis et en perdant moi-même du poids, notre identité d'image de Dieu est indépendante de la matière et non sujette à la croyance à des problèmes. Appliquer cette vérité nous soulage du fardeau que nous pouvons ressentir et dynamise notre quotidien.

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