L'homme et la femme assis à ma gauche ne se connaissaient pas avant de monter à bord de l'avion. Après que l'homme s'est calé dans le siège du milieu, ils ont commencé à échanger des banalités de circonstance: « Où habitez-vous ? » « Que faites-vous dans la vie ? », etc. Au fil du temps, cette conversation à bâtons rompus a fait place à un dialogue ininterrompu, parfois intense, en grande partie centré sur le mariage.
Tout en continuant de faire ce que j'avais à faire (note pour moi-même: tâcher de mettre le casque la prochaine fois !), j'en ai plus appris sur leur vie personnelle que ce que je connais de mes meilleurs amis. Elle avait divorcé une fois, et lui deux. Elle faisait des rencontres successives depuis plusieurs années, et lui venait de se remarier. « Trois est un bon chiffre ! », a-t-il plaisanté comme à regret.
Leur discussion aurait pu se résumer à un cours de sociologie de première année: les gens voient les choses différemment, selon qu'ils privilégient le travail, la famille, l'argent ou un objectif dans la vie. Ces deux personnes intelligentes et sympathiques s'efforçaient de définir ce qui fait la durée d'une relation. Pourtant, même après cinq heures de vol à plus de onze mille mètres d'altitude, j'avais le sentiment que cette conversation ne « décollait » pas. Une fois, et cela m'a mis du baume au cœur, la femme a fait une brève allusion à la prière. Pour moi, c'est là que se situe le point de départ si l'on veut parvenir à une conception raisonnable et épanouissante du mariage.
Connectez-vous pour accéder à cette page
Pour avoir le plein accès aux contenus du Héraut, activez le compte personnel qui est associé à tout abonnement au Héraut papier ou abonnez-vous à JSH-Online dès aujourd’hui !