« Sois plus indulgente avec toi-même. » Cette pensée s'est imposée à moi, tout à coup, avec de profondes implications. Ne sois pas si dure, sois gentille et bienveillante. Je ne m'étais jamais rendu compte que je ne m'aimais pas, et c'était pourtant ce que je venais de découvrir. Lorsque j'ai commencé à comprendre cette pensée, des choses merveilleuses sont arrivées. J'ai commencé à apprendre ce qu'est la vraie beauté.
Mais cela mérite quelques explications. Lorsque je suis entrée à l'université, je venais juste de me faire à l'idée que j'avais un côté féminin. Je me coiffais et m'habillais avec plus de soin, et pour la première fois de ma vie, les garçons semblaient s'apercevoir de mon existence. À peu près à la même époque, j'ai constaté que mon poids variait d'un mois à l'autre. J'ai d'abord grossi un peu, puis j'ai maigri considérablement avant de reprendre des Kilos.
Étudiante sérieuse et travailleuse, je n'avais pas le temps ni l'énergie pour faire du sport. J'étais tellement stressée par mes études que j'avais tendance à compenser mon manque de sommeil en me suralimentant. Je n'arrivais pas à trouver un équilibre. Et ce qui avait commencé comme une sorte d'autodérision sans conséquence a dégénéré en plaisanteries cinglantes continuelles sur ma silhouette. De toute évidence, je ne respectais pas ma personne.
Un jour, j'ai réfléchi à cette habitude que j'avais de m'examiner sous toutes les coutures. S'il fallait ressembler aux mannequins dans les magazines pour se sentir valorisé, certaines femmes n'auraient plus d'espoir. Mais tout le monde n'a-t-il pas une valeur, une valeur qui ne doit rien à l'apparence ? On ne se souvient pas d'Einstein pour sa beauté physique, et la Bible ne décrit guère l'aspect physique de Jésus. Mais l'un comme l'autre ont énormément apporté au monde.
Je me suis rendu compte que mon déséquilibre n'avait rien à voir avec ce que je mangeais. Je pensais que le corps pouvait être ma source de beauté, de bonheur, de reconnaissance et d'amour, et c'était bien là le problème. La sous-alimentation et la suralimentation n'étaient que les symptômes du point de vue déséquilibré que j'avais sur mon identité d'enfant de Dieu. Mary Baker Eddy écrit: « Le secret de la beauté, c'est avoir moins d'illusion et plus d'Âme, c'est se retirer de la croyance à la douleur ou aux plaisirs corporels pour se réfugier dans le calme immuable et la glorieuse liberté de l'harmonie spirituelle. » (Science et Santé, p. 247-248) Je désirais certainement être belle. Mais j'apprenais que la beauté ne dépendait pas du tour de taille. Les attributs les plus attirants me semblaient être la maturité, le désintéressement, la grâce et le bonheur. L'un d'eux concernait-il les apparences ? Aucun.
J'ai pris des résolutions. J'ai commencé à me voir d'un œil neuf en appréciant les beaux attributs que sont la couleur, la créativité, l'abondance et l'humour. C'était là une attitude active. J'ai également décidé fermement de reconnaître la beauté en tous ceux que je rencontrais. Au bout d'un moment, j'ai cessé de me plaindre de la taille de mes jeans. Peu après, l'excès de poids s'est volatilisé.
Je n'essayais pas de me changer pour pouvoir me sentir bien dans ma tête. Je m'acceptais déjà totalement. En fait, je me sentais merveilleusement bien ! Aujourd'hui, je dépense beaucoup moins de temps et d'énergie à me comparer avec les autres femmes. Je sais que nous avons toutes des couleurs magnifiques, et elles transparaissent dans notre amour et notre désintéressement. C'est là le poids mental dont je me suis sentie soulagée. Le bonus ? Lorsque j'ai appris à mieux aimer les autres, mon humeur est devenue également plus légère. La transformation a été totale.
