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Article de couverture

Prier pour trouver l'âme sœur ?

Tiré du Héraut de la Science Chrétienne d’avril 2008


À voir la multiplication des sites Internet offrant des discussions et rencontres en ligne, voire même qui organisent pour vous la recherche du compagnon ou de la compagne idéale, on pourrait se demander si la capacité de trouver l'âme sœur n'a pas disparu de notre société.

De plus, les statistiques des divorces montrent que de plus en plus de mariages sont annulés. Dans ces conditions – difficulté à rencontrer l'âme sœur, puis difficulté à maintenir la relation – il est compréhensible que la recherche d'un bon partenaire afin de former une famille stable soit un souci majeur chez les jeunes aujourd'hui.

Les sociologues et bien d'autres experts se penchent sur la question afin de comprendre les raisons d'un tel état de choses et éventuellement apporter des réponses. Personnellement, je n'ai pas cherché de réponse dans la sociologie, mais dans la prière, et l'expérience m'a démontré qu'une approche spirituelle sincère permet de vaincre tous les obstacles.

Quand j'étais lycéen et plus tard étudiant, je n'avais pas de petite amie et je me croyais inférieur aux autres qui en avaient. Je ne me trouvais pas assez bien ou beau. Beaucoup de mes amis avaient eu des relations sexuelles, mais en tant que scientiste chrétien, je sentais que cela n'était pas une base solide pour une relation. Les autres autour de moi pensaient qu'il fallait avoir des relations physiques pour savoir s'il y avait compatibilité, mais le fait « d'essayer » avant ou d'acquérir une expérience n'était pas à mon avis un argument viable car c'était contraire au Commandement: « Tu ne commettras pas d'adultère. » Et je savais au fond de moi que l'obéissance aux Commandements ne nous limite pas mais nous protège et nous libère. J'avais aussi déjà constaté bien des fois dans ma vie que l'Amour divin répond aux besoins humains. (voir Science et Santé, p. 494) Pourquoi mettre en doute la promesse divine que Dieu pourvoirait à mon besoin sincère de trouver la compagne idéale ?

La Bible me donnait de merveilleuses idées. Dans ses pages, on trouve à maintes reprises l'assurance que Dieu montre le chemin. Ce passage d'Ésaïe par exemple m'a donné confiance: « Tes oreilles entendront derrière toi la voix qui dira: Voici le chemin, marchez-y ! Car vous iriez à droite, ou vous iriez à gauche. » (30:21) Cela me fait penser maintenant à un voyage en voiture équipée d'un GPS dans lequel on entre la destination. Une voix vous indique d'aller à droite ou à gauche, et on la suit. De la même façon, j'ai pensé que je pouvais entièrement laisser à Dieu la conduite de ma vie.

De même, j'apprécie beaucoup les paroles de Jésus dans ce qui est considéré comme son discours le plus important, le Sermon sur la Montagne. Il nous demande de ne pas nous soucier des choses du monde, mais de rechercher premièrement le royaume de Dieu (voir Matthieu 6:33). Pour moi cela était clair: laisser mes ambitions et mes vues personnelles sur l'avenir de côté, et écouter mon guide, suivre mon « GPS ».

Cela ne s'est pas fait du jour au lendemain, mais petit à petit j'ai reconnu et suivi les indications divines et l'inspiration spirituelle. Par exemple, j'ai cédé à l'idée qu'un des meilleurs moyens pour trouver le partenaire idéal était de rechercher en moi-même et chez les autres les qualités divines de bonté et d'intelligence, plutôt que des caractéristiques humaines attrayantes. J'ai trouvé à ce sujet des idées qui m'ont beaucoup inspiré dans l'ouvrage principal de Mary Baker Eddy, Science et Santé, où elle consacre un chapitre entier au mariage. Elle écrit ceci par exemple: « Il faut des goûts, des mobiles et des aspirations qui s'harmonisent pour réaliser une union heureuse et permanente. Le beau dans le caractère est également le bon, soudant indissolublement les chaînons de l'affection. » (p. 60)

Une autre idée qui m'a été utile m'est venue du premier chapitre de la Bible, où j'ai lu que « Dieu créa l'homme à son image, il le créa à l'image de Dieu, il créa l'homme et la femme » (Genèse 1:27). La version King James de ce passage dit littéralement: « Il les créa mâle et femelle. » Ainsi j'en suis venu à voir qu'en réalité il n'y a pas un homme d'un côté et une femme de l'autre, mais l'homme spirituel, qui a déjà en lui les qualités masculines et féminines. Cette recherche m'a amené à reconnaître que l'homme, l'homme générique dont nous sommes tous, hommes ou femmes, l'expression individuelle, est déjà complet, car il réunit toutes les qualités divines données à chacun de nous. L'idée derrière cela, c'est qu'on ne recherche pas la pièce manquante d'un puzzle ou la moitié qui nous manque, mais l'homme tel que Dieu l'a créé, déjà complet. La reconnaissance de cette complétude divine chasse la crainte de ne pas trouver le partenaire idéal et amène l'harmonie dans notre vie. En fin de compte, je pense que la recherche physique ne répond pas à la véritable quête qui est spirituelle.

Avec le recul, je me rends compte que j'ai été tendrement guidé par Dieu. À aucun moment je ne me suis trouvé dans une situation délicate où j'aurais pu céder à la tentation d'avoir des rapports sexuels pré-maritaux. Alors que j'avais parfois le sentiment d'être mis à l'écart, de n'intéresser personne, je comprends maintenant que ma pureté était protégée. Car pour moi la relation sexuelle est certes une manifestation d'amour, mais d'un amour qui a une base bien plus profonde qu'une attirance physique.

Et puis un jour j'ai rencontré une fille remarquable. C'était pendant des vacances. Margit (c'est son nom) m'a « sauté aux yeux » tout de suite, mais je me suis dit tout d'abord que je n'aurais aucune chance, qu'elle était bien trop belle pour quelqu'un comme moi. Sa beauté était accompagnée d'un calme, d'une tendresse qui rayonnait, et elle plaçait en premier, comme moi, les valeurs spirituelles.

Au début, je n'ai même pas essayé de l'aborder. Mais par le hasard des choses (ou plutôt la Providence divine) nous avons été rapprochés l'un de l'autre sans que ni elle ni moi n'ayons activement fait un pas dans ce sens. À un moment donné, le groupe dont nous faisions partie s'est dispersé et nous avons commencé à nous parler. Pour moi, ce fut un « coup de foudre ». Très tôt après, quelque chose en moi me dit que c'était la femme de ma vie. Évidemment, j'ai continué dans mes prières à prendre conscience que Dieu me conduisait sur le bon chemin dans chaque aspect de ma vie. Cela s'appliquait aussi à mes études, à mon service militaire et à mon futur métier. J'avais confiance dans le fait que tout se mettrait en place harmonieusement.

Margit aussi, de son côté, a commencé à attacher du prix à notre relation.

Mais après ces vacances, le temps est venu de rentrer chacun chez soi, elle en Allemagne et moi en France, à 1000 km l'un de l'autre ! Nous nous sommes écrit et rendu visite de temps en temps. À l'époque, nous n'avions ni Internet ni portable (c'était en 1990), donc il fallait se limiter aux lettres et appels téléphoniques (qui coûtaient très chers). Je me souviens très bien par exemple d'un moment où le sentiment m'est venu que j'allais recevoir un coup de fil, et donc je suis resté près du téléphone, et quelques minutes plus tard, Margit m'appelait.

Nous pouvons voir maintenant que la séparation fut une épreuve qui nous a permis d'affermir notre relation, en la basant sur l'Amour divin et non un amour personnel et limité. Au bout d'un an, je fus amené à suivre un échange universitaire près de chez elle. Le « GPS » faisait bien son travail ! Le chemin se dévoilait petit à petit. De là, notre relation s'est développée, et après un an d'une deuxième séparation, du fait de mon service militaire, nous nous sommes mariés.

Maintenant nous avons trois filles adorables et nous continuons, ma femme et moi, à travailler pour fonder notre mariage sur l'« union des cœurs » (voir Science et Santé, p. 64) et sur les progrès spirituels. Car si l'on se fonde sur des sentiments purement humains, il est facile de se laisser emporter par la vie journalière, de trouver que tout est devenu banal et même d'être tenté de rechercher en quelqu'un d'autre les moments de bonheur du début d'une relation. C'est pourquoi je pense qu'il faut protéger le mariage et la famille. La famille est le « ciment » des affections et de la société. En continuant de fonder son union sur ce qui est spirituel, on ne se laisse pas entraîner vers ce type de pensées. On en vient à comprendre que le véritable amour venant de Dieu, il ne peut s'éteindre, il ne peut pas perdre sa fraîcheur, sa joie. C'est un renouveau constant. Et si nous voulons transmettre à nos enfants ces valeurs qui les rendront heureux et bons, il nous faut les vivre nous-mêmes. Cela est possible à mon avis si nous entretenons une vision spirituelle du mariage.

Donc, le voyage se poursuit !

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