J'étais en année de licence, mais j'avais touché le fond. Je me suis assise par terre, au milieu de ma chambre, déprimée et en larmes. J'envisageais sérieusement de me suicider. Ce n'était pas la première fois que des pensées suicidaires me venaient, mais cette fois j'étais submergée par toutes les raisons perfides qui me poussaient à commettre cet acte.
Les gens auraient été bien surpris s'ils avaient su ce que je ressentais. En apparence, je réussissais dans de nombreux domaines: études, athlétisme, musique... J'étais censée avoir de multiples raisons d'être heureuse. Et au premier abord, je l'étais. On avait l'habitude de me voir le visage souriant. Pourtant je me sentais vide, comme un automate. Je n'avais plus ni vitalité ni sentiment. L'habitude de plaisanter entre amis étudiants sur les listes interminables de choses à faire s'était avérée plus pesante que réconfortante. Et une autre liste vertigineuse de problèmes irrésolus produisait un cocktail amer: une ancienne relation ayant mal tourné, une blessure importante qui m'empêchait depuis peu de faire du sport, un programme universitaire chargé. En outre, personne ne semblait comprendre qui j'étais vraiment. Je pensais qu'on m'apprécierait peut-être davantage lorsque je ne serais plus là. Tout cela conjugué générait une impulsion suicidaire hypnotique et envahissante.
C'est alors que quelque chose s'est réveillé en moi. Un mécanisme de survie profondément enfoui s'est soudain enclenché. Les idées spirituelles que j'avais apprises à l'école du dimanche de la Science Chrétienne ont refait surface alors que je les avais oubliées depuis longtemps.
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