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Article de couverture

EXAMENS: « GARDER LE MORAL »

Tiré du Héraut de la Science Chrétienne d’avril 2008


Dès la première heure de préparation au concours d'enseignant, les professeurs nous avaient prévenus: « Pour réussir ce concours, il vous faut 90% de moral et 10% de connaissances ». Par moral, ils sous-entendaient faire face à la pression des examens, ne pas se décourager devant la somme de connaissances à retenir et garder son calme durant les épreuves.

Mais où trouver ce « moral » ? Comment surmonter la peur de l'échec et gérer la pression ?

Un jour, un homme qui éprouvait des difficultés d'expression est parvenu à vaincre de telles craintes. J'aime ce récit de la Bible, où Dieu demande à Moïse d'aller vers Pharaon, le puissant souverain égyptien, pour lui présenter un projet quasi impossible: la sortie du territoire des enfants d'Israël qui étaient retenus en esclavage. Facile d'imaginer la frayeur de Moïse devant cette tâche !

Il s'exclame: « Ah ! Seigneur, je ne suis pas un homme qui ait la parole facile... » C'est alors que Dieu lui répond: « Va donc, je serai avec ta bouche, et je t'enseignerai ce que tu auras à dire. » (Exode 4:10, 12)

Après avoir pris conscience de la toute-puissance de Dieu, et convaincu que Celui qui lui donne cette mission lui confère aussi toute l'intelligence pour la mener à bien, Moïse cesse finalement de craindre de ne pas être à la hauteur: il ne peut échouer car Dieu ne peut échouer.

Dieu est intelligence, Il est Entendement infini, et tous les hommes peuvent exprimer consciemment cette intelligence que Moïse a manifestée en s'acquittant humblement de sa tâche. Elle est l'apanage de chacun et chacune, petits et grands, comme je l'ai constaté cette année-là.

Après quatre ans d'études en histoire-géographie à la faculté, je préparais ce concours pour devenir professeur. J'avais toujours voulu pratiquer ce métier. Mais dès le premier cours, je fus effrayée par le discours des enseignants et par l'importance de la bibliographie à consulter durant l'année (presque soixante pages de titres). De plus, les camarades qui m'entouraient avaient déjà formé des groupes d'études et commencé à travailler les questions au programme.

J'ai eu si peur de ne pas réussir l'examen que j'ai pensé un moment renoncer, mais ne sachant comment changer d'orientation, j'ai sombré dans un état dépressif. Pendant une semaine, je ne suis pas allée en cours, j'avais perdu le sommeil et l'appétit, et une phrase lancinante me tournait en boucle dans la tête: « Tu ne pourras pas réussir, que vas-tu devenir ? »

Dans le désir de sortir de cette angoisse, j'avais décidé d'appeler une praticienne de la Science Chrétienne. Celle-ci accepta de m'aider et me demanda d'étudier particulièrement le passage où Jésus déclare: «... le Fils ne peut rien faire de lui-même, il ne fait que ce qu'il voit faire au Père. » (Jean 5:19) Cela m'a donné à penser que je n'avais pas à porter ce lourd fardeau de responsabilité: ce n'était pas moi qui étais aux commandes, j'avais juste à me laisser guider par Dieu et à abandonner ma volonté de réussite personnelle. Le piège, lorsque l'on étudie, ai-je pensé, est de se considérer comme créateur soi-même: créateur de la dissertation, de la leçon à présenter oralement au jury... En tant que créateur personnel, je pouvais me sentir très limitée, pas à la hauteur, mais si je laissais les idées divines s'exprimer en moi, des voies inattendues pouvaient s'ouvrir. Mary Baker Eddy a écrit que « les hommes d'affaires et les savants ont trouvé que la Science Chrétienne rehausse leur endurance et leur puissance mentale, augmente leur discernement du caractère, leur donne de la perspicacité et de la compréhensivité ainsi que la faculté de surpasser leurs aptitudes ordinaires. » (Science et Santé, p. 128)

J'ai commencé à reprendre confiance et à penser que si je mettais Dieu au premier plan et que je faisais taire mes doutes et mes craintes, je serais guidée dans mon étude. Plus je priais avec humilité, plus je me sentais calme et consciente de la toute présence de Dieu.

Au bout d'une semaine, grâce à cette démarche de pensée et au soutien de la praticienne, je retrouvai enfin le sommeil et retournai en cours.

Très rapidement, un camarade accepta de former un groupe d'étude avec moi et nous nous sommes lancés à bras le corps dans le travail. Nous avons travaillé, appris nos cours ensemble. Ayant déjà passé d'autres concours, ce camarade m'a appris certaines méthodes et j'ai acquis grâce à son aide un esprit plus rigoureux.

Nous étions début décembre, et les épreuves commençaient début mars. Comme bien d'autres étudiants qui se préparent à des examens, il me fallait maintenant faire face à la suggestion du manque de temps en regard de la somme de connaissances à maîtriser. J'ai pensé alors que Dieu ne connaît pas le temps, que Ses lois sont bien audessus des nôtres, et le passage de Mary Baker Eddy cité plus haut concernant l'endurance m'a beaucoup aidée.

Tout en repoussant la crainte de ne pas avoir assez de temps, je priais afin de rester calme et écouter Dieu. Me vint alors l'idée d'étudier l'histoire médiévale. Je trouvais cette matière difficile et pourtant j'étais comme poussée à l'approfondir. À la veille des examens, j'ai repris aussi de nombreux passages de la Bible, je les ai médités et j'ai prié en m'appuyant sans restriction sur Dieu.

L'examen est arrivé: le sujet portait sur l'histoire médiévale ! Il était clair pour moi que Dieu m'avait inspirée durant mon étude. Le jour suivant, je passais l'épreuve de géographie. Le sujet portait sur des points que je maîtrisais moins bien. De plus, l'épreuve fut perturbée par des élèves arrivés en retard à cause de la grève des trains et qui n'eurent pas la permission d'entrer dans la salle d'examen (il ne m'avait pas été facile à moi non plus de me rendre aux épreuves).

Malgré le vacarme et la tension, je décidai de terminer l'épreuve, simplement poussée par l'idée que tout travail commencé doit être fini ! Après quatre heures de composition, je rentrai à la maison pour découvrir aux informations que l'épreuve de géographie était annulée et serait reportée un mois plus tard.

Il régnait alors parmi les étudiants un climat de colère et de découragement. Je décidai, à nouveau, de me tourner vers Dieu afin de repousser ces sentiments et de continuer à être inspirée dans mon étude.

La nouvelle épreuve se déroula normalement et j'appris, peu de temps après, mon admission à l'écrit.

Restait la partie orale. Je fus convoquée dans les derniers, ce qui me laissa du temps pour réviser. Cependant, la veille de la dernière épreuve orale, l'angoisse de l'échec m'assaillit à nouveau. La praticienne m'encouragea à être reconnaissante pour tout le bien déjà reçu. Ces passages m'ont particulièrement aidée: « Car ce n'est pas un esprit de timidité que Dieu nous a donné, mais un esprit de force, d'amour et de sagesse » (II Timothée 1:7) et: « Le Principe divin, l'Esprit, embrasse et exprime tout, et par conséquent tout doit être parfait comme le Principe divin est parfait. Rien n'est nouveau pour l'Esprit. Rien ne peut être nouveau pour l'Entendement éternel, auteur de toutes choses, qui, de toute éternité, connaît Ses propres idées. » (Science et Santé, p. 518) Cette dernière pensée me rassura tout à fait. Calmée, je m'endormis. Le lendemain, je passai ma dernière épreuve avec succès. Je sus peu après que j'étais reçue. (Mon camarade du groupe d'étude aussi.) Quelle joie !

Maintenant, j'exerce ce métier que j'aime et je continue d'utiliser les leçons apprises lors des examens: ne jamais se décourager, toujours reconnaître humblement que c'est Dieu qui a le contrôle de la situation. C'est ce qui permet de « garder le moral ».

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