Imaginons deux personnes, Jack et Linda, qui marchent dans la rue. Linda remarque un panneau, sur une vitrine, qui invite les gens à participer à une séance d'hypnotisme. Elle est partante pour toutes les expériences. Jack la suit tandis qu'elle pénètre dans le local de l'hypnotiseur. Après un échange de paroles, celui-ci met Linda en état d'hypnose. Au cours de l'expérience, il laisse dans son esprit une suggestion posthypnotique: chaque fois qu'elle entendra le mot « bleu », elle se sentira poussée à réagir négativement. Puis l'hypnotiseur la réveille. Un peu plus tard, alors que Jack et Linda ont repris leur promenade, Jack fait soudain remarquer à sa compagne la quasi-transparence de l'air et la luminosité du ciel bleu. Linda réagit par un commentaire désagréable, peut-être même par un terme insultant. Comment Jack va-t-il le prendre ? Sans doute en souriant. C'est que, bien sûr, elle prononce des paroles dont elle n'est pas à l'origine. Du reste, elle ne sait même pas ce qui lui a pris de parler ainsi.
Supposons maintenant que la réaction de Linda au mot « bleu » soit encore plus forte et qu'elle donne une gifle à son compagnon ! Jack aura sans doute plus de mal à sourire. Il lui sera moins facile de considérer son geste comme impersonnel !
Le comportement de Linda peut servir d'illustration au fait que l'esprit humain, sous bien des aspects, est très vulnérable. Cette expérience révèle une sorte de susceptibilité mentale, voire une fragilité. En un mot, on peut utiliser l'esprit humain et parfois le tromper ou le manipuler.
Connectez-vous pour accéder à cette page
Pour avoir le plein accès aux contenus du Héraut, activez le compte personnel qui est associé à tout abonnement au Héraut papier ou abonnez-vous à JSH-Online dès aujourd’hui !