Chaque jour ou presque, on entend parler de tragédies ou de grands dangers: attentats terroristes, menaces nucléaires, prévisions effrayantes concernant l’émergence de virus pandémiques, ouragans dévastateurs, incendies de forêt destructeurs. Les nouvelles quotidiennes de ces catastrophes naturelles ou provoquées par les hommes incitent un grand nombre de personnes à se poser la question suivante: « Comment puis-je prier pour que ma famille, ma région et le monde se sentent davantage en paix, à l’aise et protégés? »
Jésus enseigna aux hommes un moyen de trouver la sécurité quand ils sont entourés par le mal. En sachant que la vraie sécurité se trouve partout où est Dieu, et que Dieu est partout, Jésus réduisit à néant la férocité de la nature aussi bien que la malveillance des mortels. Comprenant que Dieu est un Créateur miséricordieux, ni courroucé ni punitif, il eut l’autorité nécessaire pour calmer une tempête qui menaçait de faire sombrer la barque dans laquelle il se trouvait avec ses disciples (voir Matthieu 8:23-26). Il échappa également à une foule hostile qui avait l’intention de le jeter du haut d’une falaise (voir Luc 4:28-30).
La prière à notre Père aimant que Jésus enseigna à ses disciples inclut ces paroles: « Ne nous induis pas en tentation, mais délivre-nous du malin. Car c’est à toi qu’appartiennent, dans tous les siècles, le règne, la puissance et la gloire. » (Matthieu 6:13) Jésus savait qu’on ne peut être délivré du mal par la crainte, la haine, le désir de vengeance et autres réactions émotionnelles. Le mal ne détruit pas le mal. Pour en être délivré, il faut que le royaume de l’Amour divin, Dieu, règne dans notre cœur. Les remarquables guérisons de maladie et de péché accomplies par notre Maître étaient fondées sur l’omniprésence et l’omnipotence de Dieu. Jésus dit: « Si c’est par le doigt de Dieu que je chasse les démons, le royaume de Dieu est donc venu vers vous. » (Luc 11:20)
Fidèle aux préceptes de Jésus, la Science Chrétienne enseigne que Dieu, la Vérité immuable, est entièrement bon; aucune parcelle de mal ou erreur ne se trouve en Lui. Mary Baker Eddy donne cette explication: « Parce que la Vérité est infinie, on devrait reconnaître que l’erreur n’est rien. Parce que la Vérité est omnipotente en bonté, l’erreur, le contraire de la Vérité, n’a aucune puissance. Le mal n’est que le contrepoids du néant. Le plus grand mal n'est qu’un opposé hypothétique du plus haut bien. » (Science et Santé, p. 367-368) La prière en Science Chrétienne traite le mal non comme une triste réalité, mais comme la suggestion hypothétique selon laquelle la création pourrait être soumise à une mauvaise mentalité ou à une force destructrice opposée à la puissance de Dieu. Selon la Bible, cette « inimitié contre Dieu » est « l’affection de la chair » ou entendement charnel (voir Romains 8:7).
Dans la prière spirituellement inspirée, on reconnaît que l’image et la ressemblance de Dieu, notre identité spirituelle à tous, est imprégnée de Sa propre bonté et de rien d’autre; on reconnaît que la conscience individuelle est en réalité le reflet de l’Entendement divin, incapable à ce titre de commettre le moindre péché. La vie de Jésus illustre le fait que l’homme de la création de Dieu n’est pas un mélange mental de bien et de mal, mais qu’il est en tout semblable à Dieu, donc incapable d’exprimer la moindre chose dissemblable au Divin. Jésus a démontré que l’homme réel, c’est-à-dire la nature spirituelle véritable de tout un chacun, ne comprend aucun élément destructeur capable de nuire. Chaque fois qu’il guérissait un malade ou un pécheur, Jésus débarrassait la conscience de cette personne de la suggestion spécifique que la maladie ou l’iniquité faisait partie de son être. La conscience humaine abrite de nombreux éléments d’autodestruction qu’il nous faut éliminer, comme le faisait Jésus. Les plus évidents sont la haine, l’esprit de vengeance, la sensualité, le manque de respect des lois. Les plus insidieux sont l’impatience, le sentiment de frustration, la mauvaise humeur, et l’acceptation résignée de la notion que la discordance, la maladie et la mort feraient inévitablement partie de l’existence. Chacun est une erreur que l’on s’inflige à soi-même. C’est-à-dire que, consciemment ou non, nous donnons notre consentement au mal en devenant soit son agent soit sa victime. Si on lui donne le feu vert, si on n’y résiste pas et qu’on ne la domine pas, cette mentalité charnelle a tendance à se renforcer jusqu'à menacer l'existence même. C'est pourquoi la compréhension spirituelle de Dieu et de l’homme, activement appliquée par Jésus, puis révélée plus tard par la Science Chrétienne, est absolument essentielle à notre bien-être personnel et à celui de toute l’humanité.
En se renforçant individuellement dans l’affection des choses de l’Esprit, on en vient à comprendre que, puisque les éléments destructeurs de l’entendement charnel ne proviennent pas de Dieu, il s’agit là d’une autocréation hypothétique. Considérés de cette façon, de tels éléments deviennent impersonnels, privés d’identité, qu’il s’agisse de soi ou de quelqu’un d’autre. Une fois ces éléments détruits dans la pensée, la menace ou la nuisance potentielles qu’ils représentaient disparaît également. La nature destructrice de l’entendement charnel se fond dans le néant, car chaque fois que le mal apparaît dans la conscience individuelle, la nature immortelle de la bonté de Dieu est immédiatement présente comme étant la seule réalité. Plus nous apprenons à déceler dans notre conscience (et dans celle des autres) tout ce qui pourrait nous priver de la santé et de la sécurité, et à reconnaître à la place la présence immédiate de notre être véritable semblable à Dieu, plus nous parvenons efficacement à nous soustraire (et à soustraire les autres) aux erreurs infligées à soi-même et imposées par le monde. Les qualités spirituelles de la pensée comme la pureté, l’amour, l’intégrité, l’harmonie inviolable, qui expriment la nature de Dieu, nous renforcent spirituellement pour peu que nous les chérissions et les mettions en pratique. La vie prend un sens nouveau et nous sommes à même de démontrer dans une plus large mesure que le pouvoir de la Vérité triomphe à coup sûr du mal sous tous ses aspects. Il est nécessaire d’exposer le mal pour le détruire. Il arrive qu’une personne spirituellement vigilante pressente un danger et qu’elle utilise alors le pouvoir de la prière pour se protéger (et protéger autrui) contre une catastrophe. La sagesse divine peut la pousser à informer tel responsable ou une instance appropriée afin d’empêcher qu’il ne se commette un crime. En d’autres circonstances, la prière silencieuse dévoilera et neutralisera les intentions cachées d’un criminel d’une façon que seul l’Entendement divin pourra révéler.
Les scientistes chrétiens ont prouvé pour eux-mêmes et pour d’autres qu’il est possible de trouver un abri sûr contre le danger. Ils peuvent attester que leur compréhension spirituelle de la nature véritable de Dieu, en tant que Vie impérissable, et de l’homme créé à la ressemblance éternelle de cette Vie divine, a été un facteur décisif dans la protection dont ils ont bénéficié, ainsi que d’autres, à l’heure du danger.
Par exemple, il y plusieurs années de cela, lorsque notre fille a obtenu son baccalauréat, nous lui avons offert une croisière en Méditerranée afin qu’elle puisse partir en vacances avec plusieurs de ses camarades de classe. Lorsqu’ils sont arrivés à proximité de la mer Égée, certains jeunes, dont notre fille, ont été transbordés sur un bateau plus petit. À peu prés au même moment, et bien qu’ignorant totalement ce qui se passait, j’ai craint pour sa sécurité. Mon appréhension était si forte que je n’en ai pas parlé à ma femme pour ne pas l’inquiéter. Sans que je le sache, celle-ci se faisait également beaucoup de souci mais ne voulait pas non plus m’inquiéter. Sans le dire à l’autre, nous avons chacun prié de notre côté pour la sécurité de notre fille. Ce n’est qu’après avoir tous les deux retrouvé la paix que nous nous sommes avoué que nous avions été inquiets. Nous avons gardé cette date en mémoire parce que nous étions certains qu’il s’était passé quelque chose. Mais désormais nous étions sûrs que tout allait bien.
Peu de temps après, notre fille nous a appelés. Elle nous a raconté qu’elle était montée avec d’autres jeunes à bord d’un petit bateau de plaisance sur la mer Égée, et que le bateau avait été frappé par une vague particulièrement violente qui l’avait presque fait chavirer (les journaux grecs s’en firent l’écho). Notre fille était au fond du bateau avec sa camarade de chambre à ce moment-là. Les portes de secours s’étaient verrouillées, rendant toute fuite impossible. Notre fille a été projetée hors de sa couchette, et pendant un moment elle a eu l’impression de vivre un cauchemar tant le bateau était secoué. Bien que personne n’ait été blessé, tout le monde à bord était conscient d’avoir échappé de justesse à une catastrophe majeure. Ma femme et moi sommes certains que nos prières inspirées par Dieu, au moment même où le bateau était en détresse, ont contribué à la sécurité de toutes les personnes à bord.
J’aimerais donner un autre exemple qui illustre comment des personnes ayant une pensée spirituelle peuvent garder leur calme et être guidées et protégées face au danger. C’était il y a quelques années, alors que l’ouragan Rita s’approchait de Houston, au Texas. On avait ordonné aux habitants d’évacuer les lieux ou de trouver un abri sûr. Un couple de scientistes chrétiens qui vivait dans cette région priait pour être délivré de tout mal. Tous deux ont affirmé la toute-puissance et la bonté de Dieu et ils ont nié la haine de la mentalité charnelle à l’égard de la Vérité, haine si évidente lorsque les éléments se déchaînent ainsi.
À ce moment, il n’existait plus aucun moyen praticable et raisonnable de quitter Houston. Bien que d’accord d’obéir aux injonctions reçues, le mari et la femme ont eu l’intuition qu’il était préférable de rester dans leur appartement, qui était situé dans une tour, et d’affirmer la vérité de l’être. Ils se sentaient tout à fait en paix avec leur décision. Plus tard, ils ont appris que les personnes qui avaient fui la ville avaient passé des heures dans des encombrements sans pouvoir aller bien loin.
La paix et le bien-être ressentis par ces scientistes chrétiens étaient dus à leurs prières éclairées par la compréhension spirituelle du fait qu’ils étaient en sécurité. Cela n’était pas le fruit de la volonté humaine. Ils avaient eu le désir sincère de s’en remettre à la protection de Dieu, à Sa sagesse, Son amour et Ses directives, et il a été répondu à leurs besoins. Avant de toucher la côte, l’ouragan a changé de direction, réduisant les dommages causés à Houston. Le couple est resté en complète sècurité et l’électricité n’a même pas été coupée. Lorsque le mal s’apaise, même dans un modeste exemple comme celui-là, c’est le temps de sa destruction finale qui se rapproche, jusqu’au jour où l’humanité entière connaîtra le royaume de Dieu sur terre.
Plus on comprendra la nature parfaite de l’Entendement divin – et plus on verra que chacun reflète l’intégrité de ce seul et unique Entendement, jamais touché par le sens du mal – plus les éléments mentaux destructeurs de l’entendement charnel seront découverts et détruits rapidement. Lorsque cela se produira, la promesse de Jésus selon laquelle « le royaume de Dieu est donc venu vers vous » (Matthieu 12:28), remplira notre quotidien de la certitude d’être en sécurité.
