Elles souhaitaient en apprendre davantage sur la guérison par la Science Chrétienne. C'est pourquoi j'avais invité ces deux dames à nous accompagner à l'église, mon mari et moi. Chaque dimanche, nous les retrouvions dans le hall, et nous nous asseyions à côté d'elles pendant le service. À la fin du service, nous échangions quelques mots, puis chacun repartait de son côté pour une nouvelle semaine. De mon point de vue, tout semblait se passer pour le mieux.
Puis, un dimanche, les deux dames ont demandé si c'était là tout ce qu'il y avait dans l'église: juste « bonjour » et « au revoir ». Elles avaient pensé y trouver davantage. Leur question m'a surprise. Qu'avaient-elles donc attendu de plus ? En rentrant de l'église en voiture ce jour-là, j'ai repensé aux quarante-cinq années pendant lesquelles j'avais fréquenté l'église. Il y en avait eu des dimanches où j'avais juste dit bonjour et au revoir, et cela ne m'avait jamais dérangée ! C'est alors que j'ai réalisé quelque chose. J'étais toujours venue à l'église avec des proches. Nous nous soutenions mutuellement dans l'intérêt que nous portions à la Science Chrétienne, et nous enrichissions notre relation par le temps passé ensemble. Cet amour que nous avions les uns pour les autres, et cette fraternité régulière, avaient certainement enrichi mon expérience de l'église. Jamais je ne m'étais sentie seule.
Au fil des ans, j'avais été pleine de gratitude de ressentir la compagnie de Dieu, ainsi que celle des membres de l'église, qui étaient comme des membres de ma famille. Est-ce que ces dames désiraient connaître ce même sens de fraternité, cette proximité avec ceux qui faisaient le même voyage spirituel qu'elles, le sentiment d'appartenir à une communauté d'individus qui leur témoignaient de l'amitié ? S'il en était ainsi, la question se posait à moi: Que puis-je faire ?
Cet après-midi-là, alors que je priais Dieu pour être inspirée à ce sujet, j'ai décidé de faire des recherches sur le mot fraternité, et sur d'autres termes apparentés. Deux passages de la Bible se sont détachés des autres: « Celui qui a des amis doit se montrer lui-même amical » (Proverbes 18:24, d'après la version King James) et: « Or, notre communion est avec le Père » (I Jean 1:3). Ces passages m'ont rappelé que l'amitié et l'affection viennent de l'amour que Dieu a pour chacun de Ses enfants. Parce que j'avais une relation familiale proche avec Lui, j'avais cette même relation avec les autres. En tant que ressemblance d'un Dieu plein de compassion qui pourvoit à nos besoins à tous, il était naturel que je sois pleine d'attention et de gentillesse pour ces deux dames.
Pendant la semaine, j'ai écouté pour savoir comment exprimer mon amitié. Le samedi soir, alors que j'étais tranquillement assise à regarder mon jardin en priant, une idée a commencé à prendre forme dans ma pensée: je pourrais me montrer plus gracieuse et plus accueillante en leur tendant la main: en prenant le temps de les écouter, de répondre à leurs questions, de partager les expériences que j'avais vécues, les guérisons, l'inspiration, d'encourager et soutenir leur croissance spirituelle. En face de l'église, il y a une gare routière et ferroviaire avec plusieurs endroits pour manger. J'ai pensé que je pourrais, avec mon mari, les inviter à déjeuner après le service du dimanche.
Le lendemain matin, après le service, les deux dames ont accepté mon invitation à se joindre à nous. Cela a été un tel succès qu'aujourd'hui, plus d'un an après ce dimanche, nous sommes bien une quinzaine à nous asseoir à côté les uns des autres à l'église et à passer du temps ensemble après le service. Cette fraternité au sein de l'église nous a beaucoup apporté, même l'espoir et la guérison.
Un jour, j'ai remarqué qu'une personne nouvelle avait commencé à venir au service du dimanche. Elle semblait timide, et ne connaissait apparemment personne. Je l'ai invitée à s'asseoir près de nous pendant le service, et à se joindre à nous ensuite pour aller déjeuner en face de l'église. Sa vie était remplie de problèmes, et elle était très malade. Chaque dimanche, devant des beignets tout chauds, les personnes présentes lui exprimaient leur affection en partageant leur inspiration et leurs expériences de guérison. Nous l'encouragions à savoir qu'avec l'aide de Dieu, elle pouvait résoudre tous ses problèmes.
Puis un jour, elle a cessé de venir. Elle nous a manqué à tous. Mais récemment, contre toute attente, je l'ai rencontrée dans le centre commercial local. Elle avait l'air très différent: elle souriait, elle paraissait bien, pleine d'assurance, heureuse. Elle m'a dit qu'elle était reconnaissante pour les services de l'église et pour notre amitié fraternelle, qui lui avaient apporté la paix et répondu à son besoin quand elle était au plus bas.
Nous espérons bien qu'un jour elle reviendra à l'église et se joindra à nous de nouveau. Entre-temps, je sais qu'elle aura toujours cette amitié avec son Père, et que cela continuera à lui donner de la force et à la soutenir. C'est là une association qui ne peut jamais disparaître, que l'on ne peut quitter et dont on ne peut être exclu. Nous sommes tous membres de la famille de Dieu et, comme nous l'apprenons, toujours dans le cercle de Son amour et de Sa présence.
