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Laisser l'Amour agir... une pensée après l'autre

Tiré du Héraut de la Science Chrétienne de mars 2007


Un jour du printemps dernier, j'étais en train de quitter plus lentement que d'habitude une place de stationnement, car la voiture que je conduisais me semblait peu familière, après trois mois passés à conduire un autre véhicule. Derrière moi, le conducteur d'une berline s'est impatienté, il a klaxonné longuement, baissé sa vitre, lancé un chapelet d'injures, et m'a dépassée dans un grondement de moteur. Apparemment, il considérait la perte d'une vingtaine de secondes de son précieux temps comme une offense grave. Pour ma part, j'ai considéré son attitude grossière comme une offense bien plus grave et, croyez-le ou non, lorsqu'il est parti, je me suis mise à le suivre.

Sur le moment, de plus en plus en colère, je me suis répété les paroles blessantes qu'il me semblait tellement mériter. Bientôt, il s'est engagé dans une allée de garage, et j'ai envisagé de m'arrêter, de descendre de voiture, et de lui faire savoir en termes choisis combien son comportement avait été immature et offensant à mon égard. Heureusement pour l'un et l'autre, j'ai réfléchi à deux fois et j'ai continué ma route.

Cet incident m'est revenu en mémoire il y a quelques mois, lorsque deux cas d'altercations au volant ont fait la une des nouvelles du soir. Ils étaient tous deux assez effroyables. Les deux impliquaient l'usage d'armes à feu, et l'un s'est avéré fatal lorsqu'un chauffeur a tiré sur un automobiliste en présence de son enfant de huit mois. J'ai frémi en entendant ces histoires, car je savais que dans d'autres circonstances cela aurait très bien pu m'arriver. La fureur irrationnelle que j'avais ressentie en cet aprèsmidi de printemps aurait facilement pu conduire à une tragédie. Cela a provoqué en moi un réveil salutaire.

Quel est exactement ce phénomène que l'on peut appeler fureur de la route? Il est certain que la puissance et la masse des voitures ajoutent un certain impact à la discussion. Mais les pensées qui se cachent derrière sont, à peu de chose près, les mêmes que, par exemple, l'impatience que l'on ressent lorsqu'on fait la queue au supermarché dans une file particulièrement iente; ou la frustration qui fait surface lorsque le simple fait de demander le remplacement d'un article défectueux dégénère en grave dispute avec la direction de la boutique concernée.

Ce sentiment de colère peut sembler normal, parce que «ça arrive à tout le monde», et parce que notre indignation nous paraît tout à fait justifiée. La réalité désolante, toutefois, est que, lorsqu'ils ne sont pas contrôlés, ces sentiments peuvent conduire à la mort d'un jeune père de famille pour avoir simplement coupé la route à un autre automobiliste. C'est juste une question de degré. Pour moi, il s'agit aussi d'une question d'habitude. La volonté humaine, voilà le vrai coupable qui se cache derrière ces événements. Beaucoup d'entre nous vivent et travaillent dans des conditions stressantes. Nous sommes très déterminés à suivre nos propres plans et les horaires que nous avons prévus, et nous sommes très en colère contre quiconque casse notre rythme. C'est un modèle de pensée qui a besoin d'être remis en question à tout prix. Mais nous forcer à faire preuve de moins de volonté personnelle n'est pas la bonne méthode.

Le fait de céder, avec sincérité, à la volonté divine est bien plus efficace. Mary Baker Eddy écrit: «En obéissant patiemment à un Dieu patient, travaillons à dissoudre avec le dissolvant universel de l'Amour l'erreur adamantine – la volonté personnelle, la propre justification et l'amour de soi – qui fait la guerre à la spiritualité et qui est la loi du péché et de la mort.» (Science et Santé, p. 242)

L'Amour divin – la nature de Dieu Lui-même, que nous exprimons en tant que Ses enfants – est la source de notre capacité de faire Sa volonté et de faire du bien à ceux qui nous entourent. Ce n'est pas la bonté humaine seule qui permet de le faire, c'est laisser Dieu et Son amour l'accomplir par nous. Pour y parvenir, j'ai été amenée à cultiver davantage l'humilité, à éprouver mes pensées, encore et encore. Lorsque je me sens prête à m'emporter, je me pose cette quetion: Quelle est la meilleure façon de résoudre ce problème, plutôt que de simplement réagir aux événements ? Généralement, cela m'arrête net et me remet dans la direction de Dieu; je demande Son aide et j'écoute le chemin qu'il m'indique, plutôt que de prendre moi-même la situation en main.

L'autre jour, j'ai attendu au restaurant pendant ce qui m'a paru être une éternité avant d'être servie; les autres mangeaient déjà depuis dix bonnes minutes lorsqu'enfin mon plat est arrivé. C'était tellement tentant de réprimander le serveur. Au contraire, j'ai élevé ma pensée à la fois pour voir l'enfant de Dieu, et pour l'être moi-même, et j'ai souri. Un peu plus tard, le serveur et moi avons engagé une conversation amicale et je suis partie heureuse de l'expérience que j'avais vécue pendant mon dîner, au lieu de me sentir coupable – comme cela m'était arrivé quelquefois dans le passé après m'être montrée impolie. Et mon dîner ne m'est pas resté sur l'estomac.

C'était un début modeste. Mais se tourner vers Dieu et exprimer Sa nature s'attaque au problème de la fureur et de la tension là même où il réside: dans les menus détails de notre vie quotidienne. C'est une façon simple, mais très puissante, de permettre un déroulement différent des choses, une pensée après l'autre.

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