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En sécurité dans l'Esprit

Tiré du Héraut de la Science Chrétienne de mars 2007


S'il me fallait décrire Ann Stewart en un seul mot, je choisirais peut-être celui d' « aventurière », dans le bon sens du terme. Apprenant que j'allais m'entretenir avec Mme Stewart, l'une de ses élèves scientistes chrétiennes m'a confié ceci: « Elle nous incite à nous jeter à l'eau au lieu de nous contenter d'un échange d'idées, au bord de la piscine. »

Vivre vraiment – prendre la vie à bras-le-corps et aller de l'avant – plutôt que simplement méditer ou se livrer à des conjectures sur les questions fondamentales de l'existence, voilà qui résume bien l'attitude générale de Mme Stewart.

Après avoir obtenu une licence d'anglais à DePauw University, dans l'Indiania, aux U.S.A., Mme Stewart a entrepris un voyage de six semaines en Europe. Mais ces six semaines se sont transformées en une « halte » de deux ans chez son oncle et sa tante, qui vivaient alors à Genève, en Suisse.

«Cette tante était particulière, raconte Mme Stewart. Jeune femme, elle avait été guérie de graves crises d'asthme après qu'une amie lui eut suggéré de faire appel à la Science Chrétienne. Lorsque j'étais toute petite, les médecins ont dit que j'avais une méningite cérébro-spinale. On pensait que j'allais mourir. Ma mère a envoyé un télégramme laconique à ma tante Edith: "Ann sur le point de mourir. Aide-nous !" C'est ce qu'elle a fait. Elle m'a donné un traitement par la Science Chrétienne, et j'ai été guérie du jour au lendemain. On m'a raconté que le médecin était tellement heureux qu'il s'est effondré en larmes sur une chaise. »

En Suisse, Mme Stewart a découvert le ski et la randonnée en montagne, deux activités qu'elle a adoptées définitivement. Mais qu'en est-il de son côté aventurier ? « Durant mon séjour, j'ai fait l'ascension du Matterhorn sans le dire à personne. Quelques jours plus tard, j'ai reçu une lettre de ma mère qui me disait: "Ne tente pas l'ascension du Matterhorn !" » Apparemment, elle savait que sa fille avait tendance à vouloir non seulement soulever des montagnes, mais aussi escalader de vrais sommets.

De retour aux États-Unis, Mme Stewart a vécu à New York et travaillé dans le domaine de la mode et de la publicité. Plus tard, elle s'est mariée et a fondé une famille. Puis on l'a encouragée à se présenter à une élection locale. À cette période décisive de sa vie, elle s'est rendu compte qu'elle ne voulait faire qu'une chose: pratiquer la Science Chrétienne à plein temps. Une décision qu'elle n'a jamais regrettée. Elle s'est inscrite comme praticienne dans le Journal en 1974. Elle est devenue professeur de la Science Chrétienne en 1979.

Voyageuse insatiable, (elle s'est récemment rendue en Égypte et en d' autres points éloignés du globe), elle vit à Los Altos, en Californie. Elle va souvent skier et faire de la randonnée dans les Sierra Mountains, région qu'elle aime beaucoup, et elle est toujours partante pour de nouvelles aventures.

Au cours de notre entretien, Mme Stewart a évoqué la façon dont elle accomplit des guérisons en utilisant les leçons qui font l'objet de son étude et de ses prières. Vivant pleinement, elle comprend que la sécurité qui nous met à l'abri de tout danger repose sur la métaphysique, non sur la matière. Voici de larges extraits de cet entretien.

Dans le monde entier, les gens font face à toutes sortes de craintes: de la peur pour sa propre sécurité aux alertes terroristes dont on parle dans les nouvelles. En tant que praticienne de la Science Chrétienne, quel conseil donneriez-vous pour affronter ces peurs et les surmonter concrètement?

Le sentiment exacerbé d'un danger toujours possible me fait penser à cette plainte du prophète Jérémie: « Nous espérions la paix, et il n'arrive rien d'heureux; un temps de guérison, et voici la terreur ! » (Jérémie 8:15) Aux États-Unis, on appelle le 911 en cas d'urgence. Mais j'aime recourir à un autre 911, un autre numéro d'urgence, le premier verset du psaume 91 (91:1): « Celui qui demeure sous l'abri du Très-Haut repose à l'ombre du Tout-Puissant. » Le deuxième verset poursuit: « Je dis à l'Éternel: Mon refuge et ma forteresse, mon Dieu en qui je me confie ! » Ainsi, comme le Psalmiste, je crois qu'il n'y a rien de plus pratique que de se réfugier en Dieu et de faire confiance à Sa toute-puissance. Je dis « pratique » parce que je sais par expérience que la prière scientifique donne des résultats concrets.

Chercher avec ferveur le secours divin « en toute occasion, favorable ou non » (voir II Timothée 4:2), comme nous le rappelle l'apôtre Paul, c'est mener une vie de prière. Nous savons que nous y sommes parvenus quand la distinction entre la prière et les autres activités commence à s'estomper. En vivant de cette façon, on est certainement à l'abri du danger.

Comment, à votre avis, interpréter ces paroles de Paul: « en toute occasion, favorable ou non » ?

Pour moi, c'est une invitation à prier quelle que soit la situation vécue. Prier, c'est comme respirer, on n'a pas besoin d'y être incité, c'est naturel !

La Bible recommande en effet de « pri[er] sans cesse » (I Thessaloniciens 5:17). Cette incitation nous aide à savoir que puisque Dieu est partout et que nous sommes toujours dans Sa présence, nous sommes en sécurité. Pourtant nous sommes confrontés à la violence et au danger quand ils touchent notre quartier, notre foyer ou lorsque nous regardons les informations. Comment concilier ces scènes ou ce vécu avec le fait d'être en sécurité dans la présence de Dieu ?

Je ne crois pas qu'une telle conciliation soit possible. La bonté que je connais est présente parce que la présence de Dieu est un fait spirituel. Mais ce fait spirituel est constamment mis en question par les sens matériels. Je ne crois pas qu'il soit nécessaire de concilier un fait avéré en Science divine avec l'apparence du mal qui se présente sans cesse à la vue. C'est même impossible, car lorsqu' on raisonne du point de vue de Dieu et de Sa création, le mal est irréel sous quelque forme que ce soit. Si je pense qu'il est réel et que j'essaye de le changer, je n'arrive à rien. En tant que scientiste chrétienne, j'ai appris à faire la différence entre ce qui, pour les sens, est réel et la réalité de la Création de Dieu, c'est-à-dire ce que j'ai appris sur ma propre identité d'enfant de Dieu et celle des autres. Lorsqu'on s'attache à Dieu comme étant la seule réalité, l'erreur ou irréalité finit par disparaître.

Beaucoup de gens prient pour demander à Dieu de mettre de l'ordre dans leur vie ou de les protéger du mal ou d'un danger. Comment prie un scientiste chrétien?

Je ne demande pas à Dieu de me venir en aide. Au contraire, je prie pour savoir qu'Il est ici même. En dépit d'apparences contraires, Dieu, le bien, est toujours présent. C'est là mon roc: je m'appuie sur ce que je connais de Dieu, et non sur ce que voient mes yeux. Si ce que je vois ne peut se concilier avec ma compréhension de Dieu et de Sa création, je sais alors que ce que j'ai devant les yeux n'est pas réel. Ce qui n'a aucun fondement dans la vérité est forcément une erreur.

Ne risque-t-on pas d'interpréter vos propos comme le désir de vivre dans une bulle ?

J'espère bien que non ! À propos de bulle, j'avais autrefois un ami qui avait suivi un entraînement militaire au Texas, durant la Deuxième Guerre mondiale. Lors d'une permission de week-end, il se fit véhiculer par un bombardier. Il fut placé dans la tourelle-bulle équipée d'une mitrailleuse, sous le ventre de l'appareil.

Assis dans la tourelle, il leva la tête et vit les rivets fixant la bulle à l'avion. Il pensa: J'espère que « Rosie la riveteuse »* savait ce qu'elle faisait quand elle a assemblé tout cela. Puis il se dit qu'il s'appuyait là sur le hasard. Il appréhendait un problème éventuel. Il se rappela alors ce passage de Science et Santé: «Les accidents sont inconnus à Dieu. » (p. 424)

Il se rendit compte que, durant toute sa vie, il avait cru au hasard. Comme il n'y avait pas grand-chose à faire à la base, il s'était mis à jouer à des jeux d'argent. Mais là, assis dans la tourelle, il reconnut qu'il ne pouvait accepter les lois de la chance quand cela l'arrangeait, et en appeler à une autre loi, une loi selon laquelle les accidents (le hasard) sont inconnus à Dieu, quand il se trouvait dans une situation délicate, en l'occurrence dans cette bulle. Il comprit que pour se remettre entre les mains de Dieu, il faut admettre que, par nature, Sa protection n'est jamais sujette à un accident ni au hasard: elle est sûre et certaine.

On ne peut choisir le domaine d'application d'une loi. Ainsi sa sécurité ne dépendait ni de Rosie ni de rivets.

Exactement. La sécurité est une loi divine.

Et selon cette loi divine, même si la bulle venait à se desserrer, il serait toujours protégé ?

La vie n'admet ni le hasard, ni les accidents, ni la chance. Nous sommes gouvernés par Dieu. Nous sommes gouvernés par le Principe et l'Amour.

Mais si par exemple, les actualités font état d'un terrible attentat, et que nous en nions la réalité, sachant que Dieu est présent et que, par conséquent, personne n'a été victime, comment faire en sorte que ce concept soit compréhensible et pratique ? Nous savons peut-être que ce n'est pas réel, mais qu'en est-il des gens qui ont été victimes de l'explosion ?

Quand je dis que ce n'est pas réel, je veux dire que je ne peux concilier ce mal avec l'idée d'un Dieu bon. Et je n'essaye pas de le faire. La réalité est notre identité spirituelle maintenant même. Aussi, quand je dis que les accidents et le hasard ne sont pas réels, je ne prétends pas que ce n'est pas ce qui se produit sur la scène humaine. Je dis que la véritable identité de chacun est vivante, harmonieuse et toujours présente. Je crois vraiment qu'il n'y a pas de mort.

Pour être tout à fait concret, est-il possible d'appliquer ce dont nous venons de parler à un problème de santé, comme une forte grippe ?

Comme le rappelle Science et Santé: « L'Âme ne peut rien réfléchir qui soit inférieur à l'Esprit. » (p. 477) L'Âme est un synonyme de Dieu. Ainsi, pour rester en bonne santé, il faut comprendre que la pensée inclut le corps, et c'est pourquoi celui-ci réagit à la prière. Si le corps était une substance matérielle objective, comment un traitement mental pourrait-il le guérir ? Ce serait impossible. Le corps est la substance de l'Âme, par conséquent il est innocent. Pour moi, il s'agit là d'un point de vue très différent: comprendre que le corps est innocent, et non un perturbateur potentiel.

Chaque jour on peut et doit se défendre en contestant le flot incessant des pensées et images négatives qui se présentent à la conscience. Le corps est innocent, et selon notre livre d'étude, il est non seulement innocent, mais sans défense. Pourquoi sans défense ? Parce qu'il n'agit jamais de lui-même (voir Science et Santé, p. 162) On a tendance à craindre son corps au lieu de le défendre. On s'attend toujours à ce qu'il nous crée des ennuis.

Dans la Science de l'être, le mot « corps » renvoie à des qualités spirituelles, non à des problèmes physiques. Le corps n'est ni un contenant ni un moyen de transport, c'est juste une commodité. Le corps dit que nous sommes, non ce que nous sommes. C'est une question d'identité. C'est la façon dont nous nous reconnaissons entre nous. Nous lisons dans Science et Santé: « Prenez possession de votre corps et dominez-en la sensation et l'action. » (p. 393) En d'autres termes, prenez possession, ne désertez pas chaque fois que l'entendement mortel suggère que vous pouvez avoir ce que vous venez de voir dans tel spot publicitaire. Gouvernez la sensation et l'action du corps. Et surtout, cessez de rechercher la description de symptômes sur Internet !

Quand vous dites « ne désertez pas », je suppose que vous voulez dire « n'acceptez pas tout ce que vous montre une publicité ou une image matérielle ».

Tout à fait. Il faut défendre le corps au lieu d'accepter ce qui se présente.

Cela revient à dire: ne laissez pas le corps sans défense.

Absolument ! Pourquoi devrait-on avoir peur de son propre corps ? En fin de compte, on n'est ni mortel ni matériel. Ceux qui défendent un château ou une tour ne s'enfuient pas devant la menace. Ils restent sur les lieux pour défendre leur citadelle. Ils relèvent le pont-levis. Je dis toujours que l'ordre des priorités n'est pas: Dieu d'abord, ensuite le corps, puis l'homme, mais: Dieu, l'homme et ensuite le corps. Le corps est réellement le symbole de notre identité spirituelle. Aussi quand on prie pour se défendre face à une menace, une maladie, un mal quel qu'il soit, on défend ici, sur cette terre, l'idée la plus élevée que l'on se fait de l'identité. Et cette identité est sous le gouvernement de Dieu.

Défendre son corps, c'est aussi une façon de veiller sur sa sécurité. Votre ami dans la tourelle-bulle a entrevu la loi divine. En contestant la possibilité d'accidents éventuels ou de hasard, il veillait à sa sécurité. C'est un bel exemple qui montre comment s'approprier ces idées spirituelles et les utiliser dans la vie de tous les jours.

Oui, c'est tout à fait cela. Je me souviens qu'un jour j'ai dû ainsi défendre mon corps. Il y a des années, je me suis aperçue en effet que j'avais un problème de peau. J'ai aussitôt refusé d'accepter que cela fasse partie de mon identité. J'ai raisonné à peu près ainsi: « C'est ma peau. Elle n'appartient ni à la crainte ni à des théories médicales. Elle appartient et j'appartiens à Dieu. »

J'ai compris que tout mon être était pur, parfait et innocent. Je me souviens m'être dit: Mais pourquoi devrais-je avoir peur de ma propre peau ? Cela m'a paru incongru ! Je me suis rendu compte par la suite que je suivais les conseils de Mary Baker Eddy mentionnés plus haut: « Prenez possession de votre corps et dominez-en la sensation et l'action. » Je n'oublierai jamais ce que j'ai pensé en regardant mon bras: C'est ma peau. Elle ne va pas s'en prendre à moi. Vous savez, certaines personnes considèrent leur corps comme un chien d'attaque. Mais le corps est innocent. J'ai compris qu'il me fallait sans cesse penser à l'innocence du corps. Lorsque j'ai clairement pris conscience du fait que j'étais tout à fait innocente, ma peau a retrouvé son aspect normal en quelques jours.

Les applications pratiques de ces idées sont fortes. Mais comment aider les autres à ne plus croire au caractère inévitable du mal, sans paraître déconnecté de la réalité ?

La meilleure réponse consiste à obtenir de véritables guérisons. J'aimerais vous donner un autre exemple. Il y a quelques années, j'ai passé les fêtes de Thanksgiving (Jour d'Actions de Grâces) avec plusieurs amis dans une cabane de montagne, dans la Sierra. Aucun d'entre eux n'était scientiste chrétien. Une nuit, je me suis réveillée brusquement avec des symptômes très alarmants. J'avais l'impression que mon cœur allait sortir de ma poitrine. Je n'avais pas mal, mais il battait vite et fort. J'avais beau prier et prier, ma prière ne semblait pas faire avancer les choses ni soulager le trouble physique. Je commençais à me demander si ce n'était pas sans espoir. À ce moment, j'ai compris qu'au lieu d'essayer de calmer le corps, qui semblait agir à sa guise, il me fallait comprendre qu'il n'agissait pas de lui-même. En affirmant avec fermeté mon identité spirituelle réelle, j'ai su que je ne pouvais être prisonnière de la croyance à la vie dans la matière. Ce corps humain allait se conformer à la transformation de mes pensées. C'était là un changement de point de vue tout à fait conscient et délibéré: j'ai cessé de me considérer comme une mortelle vulnérable pour reconnaître que j'étais gouvernée uniquement par l'Esprit. Ce changement de pensée n'était pas seulement une décision mentale mais un acte, car, à ce moment même, je me suis sentie en parfaite sécurité et en paix. La tempête physique pouvait bien gronder, et c'est ce qu'elle a fait pendant un moment encore, je n'étais plus dedans. Je n'avais plus peur de mon corps. Allongée dans l'obscurité, j'éprouvais, si je puis dire, une sensation céleste. Je ne l'oublierai jamais.

J'avais juste voulu me sentir en sécurité. Et je me suis entendue déclarer mentalement que je ne trouverais jamais la sécurité dans la matière. Je me suis rendu compte que le seul moyen de me sentir en sécurité était de comprendre que j'étais entièrement spirituelle. Quel soulagement de le savoir !

Cela vous a libérée d'un faux sens d'identité...

Exactement. C'était comme si j'abandonnais un bateau. J'ai pensé: « J'en ai assez de ce sens matériel du corps. Je suis spirituelle. Je n'ai rien à faire avec cette matière. Je n'ai pas peur des symptômes physiques ni de mon corps. Je suis spirituelle et c'est pourquoi je suis en sécurité. Quel besoin aurais-je de réparer un corps matériel puisque je sais que je suis une idée spirituelle ! Je sais cela depuis toujours ou presque. » Étendue là, je repensais à toutes les guérisons que j'avais eues, à toutes celles qui avaient été relatées dans les périodiques de la Science Chrétienne – des milliers et des milliers – et ce n'était que la partie émergée de l'iceberg. Il y a des millions de guérisons dont on n'a jamais entendu parler. « De toute évidence, cette guérison doit être la vérité de l'être. Et je peux faire confiance à cette vérité concernant ma vie. En fait, c'est ma vie », ai-je pensé. Puis je me suis dit que je ne pouvais être davantage en sécurité que je ne l'étais déjà, puisque j'étais spirituelle. En fait, on ne peut jamais se sentir totalement en sécurité tant qu'on n'a pas appris qu'on est spirituel.

Cet incident se révéla être une belle occasion de parler de la Science Chrétienne, car mes amis dans la cabane avaient vu la lumière allumée et voulaient savoir ce que j'avais. Au lieu d'éluder la question, j'ai décidé de leur dire exactement ce qui s'était passé. L'état physique alarmant, ma prière, toute l'histoire. Ils savaient tous que j'étais scientiste chrétienne, ce qu'ils respectaient, et ils m'ont posé une foule de questions. C'était une excellente occasion de leur expliquer comment la Science Chrétienne guérit.

C'était effectivement une très belle occasion. Souhaiteriez-vous ajouter quelque chose à tout ce dont nous avons parlé ?

J'aimerais vous relater une dernière expérience qui montre, une fois encore, que la guérison est la meilleure façon d'illustrer le caractère pratique de ces idées spirituelles. Dans les années 80, j'ai découvert que j'avais une grosseur au sein. J'ai prié, prié, mais sans résultat. Puis un jour, j'ai pensé: « Que se passe-t-il ? Pourquoi est-ce que je n'arrive pas à guérir ? » Et je me suis rendu compte que je priais bien à fond le matin, puis que je passais le reste de la journée à me comparer aux autres: « S'ils savaient ce que j'ai ! » Ou à l'inverse: « Ah, si seulement j'étais en aussi bonne santé qu'eux ! » J'avais besoin d'un réajustement. J'ai pensé: « La façon dont j'obtiens une guérison spirituelle se fait par des voies humaines normales. La guérison n'est pas quelque chose d'abstrait qui reste dans les hautes sphères. J'ai besoin de me voir comme un être humain normal parce que c'est ce que je suis. Autrement je serais divisée, ayant une "identité parfaite" dans des sphères élevées, et ce "pauvre corps" sur terre.

Je suis partie faire du camping avec mon mari et un autre couple, en me promettant de ne me voir que comme étant normale. Et c'est ce que j'ai fait. Le dernier soir, rien n'avait changé, mais quand je me suis réveillée le matin suivant, la grosseur avait disparu.

Cela revient à défendre le corps, n'est-ce pas ? Vous avez défendu son innocence et affirmé que vous étiez normale.

Absolument. Il y a quelque temps, j'ai encouragé un patient, scientiste chrétien de longue date, à cesser de considérer son corps comme quelque chose à réparer, et à affirmer sa perfection spirituelle présente. Vous êtes spirituel dès maintenant, lui ai-je dit. Après un long silence à l'autre bout de la ligne, il m'a répondu: « Mais j'ai toujours eu de la réticence à me considérer comme spirituel, parce que pour l'être, il faudrait que je sois mort. » « Mon Dieu ! lui ai-je dit, d'où sort cette théologie ? On ne se sentira jamais en sécurité ici-bas tant que l'on ne reconnaîtra pas que l'on est spirituel maintenant même. » C'est là faire un grand pas en avant.

Tout se résume à cela, n'est-ce pas ? On ne peut jamais se sentir totalement en sécurité dans la matière.

Il n'y a pas de vraie sécurité dans la matière. La sécurité est uniquement dans l'Esprit. Et c'est dans l'Esprit que nous vivons.

* Rosie-the-Riveter symbolise ces millions d'Américaines qui remplacèrent les hommes dans l'industrie lourde durant la Deuxième Guerre mondiale. (ndt)

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