J'avais toujours l'impression qu'une maladie terrible allait fondre à l'improviste
sur moi ou sur quelqu'un que j'aimais. Et rien d'etonnant à cela.
L'histoire de ma famille fourmillait de problèmes héréditaires, depuis les
défauts de naissance et les cas d'hypertension artérielle, jusqu'aux maladies de
cœur et au cancer. C'est pourquoi la moindre anomalie physique
m'effrayait. Préfigurait-elle un diagnostic fatal ? Avant de commencer l'etude
de la Science Chrétienne, j'avais méme subi une intervention
chirurgicale pour une grosseur au sein. Il s'est avéré qu'elle n'était pas
cancéreuse, mais cela avait alimenté mes craintes autant que si elle l'avait été.
Bien que j'aie d'abord entendu parler de la Science Chrétienne lorsque j'étais adolescente, ce n'est que lorsque je suis devenue maman que je me suis mise à étudier vraiment cette Science. Je ne craignais pas seulement pour ma propre vie, mais je m'inquiétais également de ce que j'avais pu transmettre à mes enfants. Le fait d'être rongée par la crainte ne me semblait pas être une vie. Je voulais me sentir en sécurité, et avoir quelque assurance que ma famille et moi-même n'étions pas simplement à la merci de nos gènes.
Lorsque j'ai commencé à étudier la Bible, avec Science et Santé, j'ai découvert une idée, puis une autre, qui petit à petit ont modifié ma perception des choses. J'ai appris que Dieu est Esprit, Principe, et qu'Il est entièrement bon. Puisque cet Esprit, ce Principe, est le Créateur, le Père-Mère de l'univers, alors Sa création doit également être spirituelle et entièrement bonne, et être conforme à Sa nature divine. Quand j'ai commencé à comprendre que cette création m'incluait, j'ai aussi commencé à réaliser que ma vie ne pouvait pas se définir à partir d'une histoire matérielle. Au contraire, j'avais le droit de dire, comme le fait le Psalmiste: « Un héritage délicieux m'est échu. » (Ps. 16:6)
Mais la découverte de mon héritage spirituel et de ce que cela impliquait pour ma famille et moi-même n'était pas simplement des mots dans un livre, ou le fait d'avoir suffisamment de bonnes pensées pour ressentir finalement quelque espoir. Je devais apprendre qu'il me fallait vivre les idées que je lisais, qu'il était vraiment nécessaire que je mette mes prières en pratique. La vie de Jésus me parlait de cette exigence; elle me semblait être un exemple clair de ce qui devient possible lorsque vous considérez Dieu comme votre unique Père, et que vous comprenez que votre véritable nature est celle de Christ. Alors, je me suis mise à me poser beaucoup de questions. Par exemple, si Dieu m'a créée pour L'exprimer, comment puis-je le faire ? Que signifie être le reflet de l'Amour et de la Vie ? Comment vivre d'une manière qui démontre mon identité spirituelle et le fait que je suis inséparable de mon Père-Mère ?
Quelquefois, cette discipline de vie radicalement différente — qui consistait à garder mes pensées centrées sur Dieu plutôt que sur l'écoute et l'examen de mon corps, et à arrêter de me focaliser sur des pensées qui engendrent la crainte, mais à écouter Dieu seulement — pouvait ressembler un peu à une gymnastique. Mais après quelque temps, j'ai commencé à comprendre que cette activité était véritablement suscitée par Dieu et que, par conséquent, elle était naturelle. C'était le résultat du fait que j'étais Son expression. Dieu voulait que je Le connaisse et que je comprenne mon identité réelle en tant que Son enfant. Ainsi, les qualités divines que je cherchais à cultiver — et mon désir de les développer — étaient en réalité les seules choses innées en moi. Si j'étais « programmée » pour faire quelque chose, c'était pour être l'image et la ressemblance de Dieu.
Rapidement, j'ai réalisé que ce modèle et ce caractère divins s'appliquaient à tous, et que connaitre cette vérité n'était pas seulement un moyen de prévenir les maladies héréditaires. Assurément, comprendre que ces maladies ne pouvaient exister était un point clé. Mais j'avais besoin d'étendre cette compréhension de l'impossibilité de l'existence de telles maladies, pour inclure tout le monde, tous les enfants de Dieu, et notamment les membres de ma famille qui, d'un point de vue strictement matériel, étaient décédés à cause de tels problèmes. J'avais besoin de savoir que la création était spirituelle, point à la ligne. Cela impliquait la perfection, non la vulnérabilité; la Vie, non la mort. Toute autre conception était simplement une perception fausse de l'individu créé par Dieu.
J'ai eu l'occasion d'entrevoir ce fait pour moi-même, alors que je priais avec mon fils adolescent à propos d'un problème de circulation sanguine qui faisait qu'à certains moments ses jambes étaient tout enflées. Plus tard, en participant à un échange à l'étranger, mon fils a été examiné par le père — médecin — de la famille dans laquelle il vivait; celui-ci avait remarqué les symptômes, et les avait diagnostiqués comme révélateurs d'un problème requérant une attention immédiate. Même si je ne me rappelle plus aujourd'hui du diagnostic exact, je me souviens en revanche très bien qu'il semblait confirmer l'existence de problèmes circulatoires.
Bien que tentée de céder à la crainte, j'avais prié avec tant d'ardeur pour voir que tout être avait uniquement la Vie qui est Dieu, qu'il n'était pas touché par l'histoire humaine, que lorsque cette situation est apparue, je savais exactement par où commencer. Je suis partie de la base que mon fils était l'enfant de Dieu, non matériel, mais spirituel. J'ai trouvé du réconfort dans cette assurance que nous donne Mary Baker Eddy: « Le sang, le cœur, les poumons, le cerveau, etc., n'ont aucun rapport avec la Vie, Dieu. Toute fonction de l'homme réel est gouvernée par l'Entendement divin. » Science et Santé, p. 151) Pour moi, cela signifiait que le fait de définir mon fils d'une manière spirituelle impliquait de ne pas croire au moindre symptôme. Soit la manière de fonctionner de mon fils, sa vie, était gouvernée par Dieu, était l'expression de la Vie même, soit elle ne l'était pas. Et je savais, grâce aux nombreuses autres guérisons que nous avions eues dans notre famille, que seuls le spirituel et le bon pouvaient être vrais.
Ni mon fils ni moi ne nous souvenons du moment exact où la guérison complète est intervenue, mais je sais qu'à mesure que je mettais toute ma confiance dans l'amour que son Père-Mère avait pour lui, ma propre crainte a disparu. Dieu, l'Amour divin, maintient Ses enfants dans un état permanent de perfection, donc ce n'était pas à mon travail de régler le problème. Mon travail consistait à prier jusqu'à ce que je puisse ressentir la vérité de ce fait d'une façon palpable. C'est ce que j'ai fait, et quelque temps après mon fils était guéri. Il n'a jamais depuis lors souffert de douleurs, de gonflements, ou de problèmes cardiaques.
Grâce à cette guérison, et à ma propre guérison de la crainte persistante des maladies héréditaires, je n'ai pas seulement appris à mieux connaitre Dieu, j'ai aussi acquis une vision totalement nouvelle de ce que sont réellement les gènes. Je comprends maintenant que, dans un univers créé par Dieu, il n'y a de place pour aucun autre créateur — ce qu'un gène prétend être, dans un sens, puisqu'il est défini comme une chose qui contrôle le développement des caractères héréditaires. Mais Dieu est le seul Créateur et le seul gouverneur. En tant que tel, Son activité consiste à entretenir en nous les qualités dont Il nous a dotés dès le commencement.
En considérant mon identité à partir de ce point de vue, j'ai réalisé que je pouvais élever ma définition des gènes pour les comprendre d'une façon spirituelle. Je vois que tous les attributs du bien ont leur source en Dieu, et sont l'héritage de Dieu, pour tous, ici et maintenant. Lorsque nous exprimons les qualités divines, nous vivons en conformité avec le fait d'avoir été créés spirituellement, avec la façon dont nos gènes — en donnant un sens spirituel à ce mot — nous ont définis.
Dans ma vie, j'ai constaté que le fait de vivre avec persistance en conformité avec cette définition de qui je suis et de ce qui constitue mon être, en tant qu'image et ressemblance de Dieu, élimine tout ce qui est dissemblable à Dieu, notamment la perception de moi-même en tant qu'être matériel. Le résultat a été un sentiment de sécurité incroyable, et une liberté que je n'aurais jamais imaginée lorsque j'ai commencé à étudier la Science Chrétienne il y a maintenant tant d'années.