Skip to main content Skip to search Skip to header Skip to footer
Article de couverture

La grâce: sa puissance de guérison

Tiré du Héraut de la Science Chrétienne de février 2007


La grâce, ce n'est pas quelque chose que Dieu donne à Ses enfants: c'est la réalité toujours
présente de Dieu qui est Dieu, tout simplement. La grâce est une réalité que nous ressentons dans
notre vie chaque fois que nous refusons d'être tentés par la pensée que nous existons séparément
de Dieu, que nous possédons des capacités, un pouvoir, des objectifs et des
responsabilités qui nous appartiendraient en propre.

Dans son Message de Communion de 1898 à L'Église Mère intitulé « Science Chrétienne contre
panthéisme », Mary Baker Eddy a expliqué que le travail de guérison des scientistes chrétiens
s'accomplit « par la grâce de Dieu — l'effet de ce que Dieu est compris. » (Quatre messages à
L'Église Mère, p. 10) La première fois que j'ai lu cette phrase, j'ai commencé à comprendre que
dans mon existence la guérison avait été la conséquence directe de l'impression d'amour
chaleureux qui m'avait environné chaque fois que je m'étais complètement abandonné à Dieu.

Surmonter la peur mortelle qui, souvent, accompagne le renoncement à un contrôle personnel sur toutes choses a représenté pour moi un long voyage et, même s'il me reste encore beaucoup à faire pour arriver à destination, je suis très reconnaissant pour les étapes déjà franchies.

Une prière d'enfant apporte la paix

Je me souviens de l'une des premières fois où j'ai prié alors que j'avais environ cinq ou six ans: mon frère et moi étions allés nous coucher et, au moment d'éteindre, j'ai entendu mes parents se disputer à l'étage inférieur; cela faisait plusieurs mois qu'il y avait des querelles au sein du foyer et, cette nuit-là, j'ai prié Dieu d'arrêter cette dispute et d'enlever ce qui pouvait provoquer la colère de mes parents. La dispute n'a pas cessé, mais je me suis endormi avec le sentiment profond et paisible que nous étions tous inclus dans l'amour et la sollicitude de Dieu.

En y repensant, je m'aperçois que c'était la grâce, « l'effet de ce que Dieu est compris », qui m'avait procuré la paix. La grâce ne dépend pas du degré de compréhension que nous avons de Dieu à un moment donné; ma compréhension d'enfant a suffi pour répondre au besoin de l'instant.

À la fin de mon adolescence, j'ai été confronté à des problèmes relationnels: au moment le plus difficile, j'ai été amené à lire les versets suivants tirés de la première épître de Paul à Timothée: « Ô Timothée, garde le dépôt, en évitant les discours vains et profanes, et les disputes de la fausse science dont font profession quelques-uns, qui se sont ainsi détournés de la foi. Que la grâce soit avec vous ! » (6:20,21) C'était la première fois, il me semble, que je faisais attention au mot « grâce », je ne savais pas ce qu'il signifiait, mais je me suis senti immédiatement englobé dans un amour chaleureux qui a rapidement guéri mes difficultés.

Cet amour, cette chaleur, ont marqué ces moments où, dans des périodes pénibles, je me suis tourné sincèrement vers Dieu et où je me suis senti proche de Lui. Il semblait toutefois que les blessures et les déceptions de la vie quotidienne revenaient toujours renverser ce sentiment momentané de complète sécurité.

Une étape essentielle

Plusieurs années plus tard, il m'est venu un raisonnement qui a contribué à me faire progresser: si j'étais Dieu et que j'avais l'occasion de créer tout ce qui existe, je ne créerais rien qui puisse nuire ou blesser. Mon amour et sagesse ne le permettraient pas. À cet instant, j'ai compris que Dieu ne pouvait absolument pas créer quelque chose de nuisible, car Il exprime de façon totale l'amour et la sagesse. Après ce nouvel aperçu de la réalité, mes prières ont commencé à changer: j'ai cessé d'implorer Dieu de changer le mal ou de l'écarter, pour comprendre plus en profondeur qui Il est et ce qu'Il est, et ce qu'Il a déjà créé, c'est-à-dire une réalité n'incluant aucun mal.

Je me souviens très nettement du moment où cette intuition est devenue concrète et pratique à mes yeux. Notre fils, alors adolescent, distribuait les journaux après la classe. Un jour, il a ramené un oisillon qu'il avait trouvé dans la rue lors de sa tournée et nous a demandé s'il pouvait le garder pour s'en occuper. Cet oiseau était si jeune qu'il n'avait pas encore de plumes et que nous ne pouvions pas savoir à quelle espèce il appartenait. Nous lui avons aménagé un endroit dans la véranda à l'arrière de la maison et nous avons fait de notre mieux pour le nourrir.

Les jours suivants, ses plumes naissantes ont révélé qu'il s'agissait d'un rouge-gorge mâle que, sans beaucoup d'originalité, nous avons appelé Robin (rouge-gorge en anglais). Nous nous sommes aussi aperçu que l'une de ses pattes était déformée: elle était tournée vers l'arrière et son doigt postérieur était placé dans la même direction que les autres, si bien qu'avec cette patte il ne pouvait pas s'agripper à une branche.

Je venais de commencer à travailler dans la pratique publique de la guérison par la Science Chrétienne et je me suis mis à prier pour Robin. Pendant les semaines qui ont suivi, il a grandi, devenant très beau, paré de toutes ses couleurs. Il était aussi très doux et familier, si gentil qu'il s'accrochait sur l'un de nos doigts avec sa bonne patte pour nettoyer nos cils de son bec.

Toutefois, la déformation de l'autre patte demeurait.

Un jour, alors que j'étais assis avec lui sur les marches conduisant à la véranda, j'ai été envahi par le découragement, car il me tenait vraiment à cœur de le voir guéri. Comme je cherchais honnêtement à faire face à ces pensées (au lieu de les mettre au placard comme s'il m'était interdit de les héberger), je me suis rendu compte que je craignais que cette situation soit trop compliquée pour avoir une chance d'être guérie. C'est pourquoi je me suis mis à prier spécifiquement à propos de cette crainte, une crainte qui prenait la forme de l'impuissance et du découragement.

Grâce et santé coïncident

Cette prière a fait émerger plusieurs idées qui m'ont éclairé, sur la grâce divine et son rapport à la guérison. J'ai été forcé d'admettre que je ne savais pas comment transformer ce que Dieu ne pouvait avoir créé (une déformation physique) en quelque chose représentant une vision plus claire de Sa création (une normalité physique). Aussitôt après avoir admis cela, il m'est venu une réponse réconfortante à ma prière: je n'avais pas besoin de savoir humainement comment allait se produire l'amélioration; c'est en effet la prérogative de Dieu, c'est à Lui que revient la responsabilité de prendre soin de chacun de Ses petits et Il n'a jamais délégué cette responsabilité, ni à moi ni à quiconque.

Mon travail de guérison, c'est de céder à Dieu, la Vérité, en laissant la présence de la vérité spirituelle accomplir parfaitement son œuvre, sans m'interposer. C'est la présence même de la vérité dans la pensée qui va effectuer le changement dans la situation, en remplaçant l'ignorance par la compréhension, la déformation par la perfection, l'agitation par la paix. Mary Baker Eddy a écrit dans Science et Santé à la page 395: « De même que le grand Exemplaire, le guérisseur devrait parler à la maladie comme quelqu'un ayant autorité sur elle, laissant l'Âme dominer le faux témoignage des sens corporels et affirmer ses droits sur la mortalité et la maladie. Le même Principe guérit à la fois le péché et la maladie. »

Peu après, j'ai commencé à ressentir l'amour et la chaleur que j'ai déjà évoqués plus haut. Je savais que Dieu prenait soin de toute Sa création, y compris de Robin et de moi. Je n'avais pas besoin de prendre la direction des opérations de peur que Dieu ne remplisse pas Ses devoirs de Père-Mère de tous. Ce n'était pas une forme d'autosuggestion, ni une façon de penser humaine positive destinée à remplacer des pensées humaines négatives, c'était le Christ, la « "douce petite voix" de la Vérité... » en train de me parler (Science et Santé, p. 323). Je pouvais laisser Dieu être Dieu et accepter de n'être que Son enfant, sans crainte aucune que quelque chose puisse être négligé ou laissé inachevé.

Quand nous avons regardé à nouveau la patte de Robin, elle était tournée dans le bon sens et son doigt était à sa place. Quelques semaines plus tard, après avoir appris à trouver sa nourriture tout seul et à se baigner, il s'est envolé, complètement guéri et en pleine forme.

Céder amène la grâce

J'ai fini par comprendre que si forte que soit la tentation de penser que notre propre esprit, capacité, responsabilité vont produire le changement appelé guérison, il n'a jamais été du ressort de l'homme de soulager la souffrance. C'est ce que Jésus a essayé de transmettre à ses disciples lorsqu'il a déclaré: « Ne crois-tu pas que je suis dans le Père, et que le Père est en moi? Les paroles que je vous dis, je ne les dis pas de moi-même; et le Père qui demeure en moi, c'est lui qui fait les œuvres. » (Jean 14:10)

Tout pouvoir et toute autorité que nous avons sur le mal nous viennent par reflet: en effet, le pouvoir et l'autorité sont inhérents au fait que Dieu est Un et Tout, et nous reflétons, ou manifestons, ce pouvoir et cette autorité lorsque nous comprenons Dieu et que nous cédons inconditionnellement à une compréhension croissante de Dieu. Voilà ce qu'est la grâce.

Toute la famille humaine mérite de connaître le pouvoir de guérison de la grâce... la guérison qui est « l'effet de ce que Dieu est compris ».

Pour découvrir plus de contenu comme celui-ci, vous êtes invité à vous inscrire aux notifications hebdomadaires du Héraut. Vous recevrez des articles, des enregistrements audio et des annonces directement par WhatsApp ou par e-mail. 

S’inscrire

Plus DANS CE NUMÉRO / février 2007

La mission du Héraut

« ... proclamer l’activité et l’accessibilité universelles de la Vérité toujours disponible... »

                                                                                                                                 Mary Baker Eddy

En savoir plus sur le Héraut et sa mission.