*(Matthieu 19:26)
Guérir, c'est recouvrer la santé ou l'équilibre, retrouver un état normal, se débarrasser de ce qui est nuisible ou répréhensible, remédier à quelque chose, corriger ce qui doit l'être. On considère qu'un mal dit incurable ne peut régresser ni disparaître. Il est irrémédiable, sans issue, sans espoir et sans appel.
Mais qui parle d'incurabilité? Ce n'est certainement pas Dieu ni le Christ, Son pouvoir guérisseur. L'homme, l'image et la ressemblance de Dieu, n'est pas davantage l'auteur d'une telle affirmation.
C'est l'entendement charnel, l'opposé même de l'Entendement divin ou Dieu, qui prétend qu'une situation est désespérée, sans solution. En réalité, il ne peut y avoir de maladie incurable. Pourquoi ? Parce qu'un mal incurable est censé exister dans un corps matériel. Mais le fait spirituel demeure: l'homme, c'est-à-dire chacun de nous, n'est pas un corps matériel. La Bible dit que l'homme est l'image et la ressemblance de Dieu. (voir Genèse 1:26) Et selon Science et Santé: « L'homme n'est pas matière; il n'est pas composé de cerveau, de sang, d'os et d'autres éléments matériels. Les Écritures nous apprennent que l'homme est fait à l'image et à la ressemblance de Dieu. La matière n'est pas cette ressemblance. La ressemblance de l'Esprit ne peut être si dissemblable à l'Esprit. L'homme est spirituel et parfait, et, parce qu'il est spirituel et parfait, il faut le comprendre ainsi en Science Chrétienne. » (p. 475)
Quand nous comprenons que l'homme est incorporel, qu'en réalité nous n'avons pas un corps matériel susceptible de loger un mal incurable, mais que notre véritable identité est spirituelle et qu'elle demeure dans la totalité de Dieu, de l'Entendement et de l'Esprit, nous voyons que l'harmonie est le seul état d'être qui soit, maintenant même. Selon la Bible, en Lui nous avons la vie, le mouvement et l'être (voir Actes des Apôtres 17:28). C'est là que se trouve notre véritable individualité. En Dieu, rien n'est incurable ni «malin».
Le terme «malin» s'apparente au mal. Mais le mal n'existe pas dans la création de Dieu. Dans le premier chapitre de la Genèse, qui est le récit de la création, le mal n'existe pas. Il n'y a que le bien. On y lit à plusieurs reprises que Dieu vit ce qu'Il avait fait et que « cela était bon ». À la fin du chapitre, il est dit que « Dieu vit tout ce qu'Il avait fait; et voici, cela était très bon » (Genèse 1:31). Rien, dans la création, ne peut provoquer un état incurable, qu'il s'agisse de maladie, de relations qui se dégradent, de pauvreté, etc.
Comment prendre conscience de cette réalité ? Comment discerner et comprendre l'incorporalité de l'homme ? Au moyen du sens spirituel. Grâce à ce sens, que chacun a reçu de Dieu, il est possible de comprendre et de connaître le royaume de l'Esprit. Mary Baker Eddy écrit que le sens spirituel est « la faculté consciente et constante de comprendre Dieu » (Science et Santé, p. 209). Nous possédons tous cette capacité. Nul ne peut dire que c'est hors de sa portée ni trop difficile pour lui. Cette capacité d'être toujours conscient de la présence du bien fait barrage à la croyance à un mal évolutif ou incurable.
Il n'existe aucune crainte que l'Amour ne puisse dissiper, aucune douleur qu'il ne puisse éliminer, aucun mal qu'il ne sache guérir.
Mais que faire lorsque l'autorité médicale déclare que l'on est atteint d'un mal considéré comme incurable ? Il faut avant tout éliminer la peur. La Bible déclare: « L'amour parfait bannit la crainte. » (I Jean 4:18) Cet amour parfait est Dieu, l'Amour même. Cet Amour suffit à éliminer la peur car il est infini. Il est omnipotent et omniprésent. La seule connaissance qui existe réellement c'est ce que connaît l'Amour. Cette connaissance n'est pas celle que nous retirons d'un verdict humain, d'une méthode, d'un système ou d'une science basés sur l'humain.
L'Amour divin est partout. Il est dispensé à tous les enfants de Dieu. Chaque individu est un enfant de Dieu.
L'Amour qui est Dieu nous aime tous, en dehors des notions de temps, d'âge, de circonstance, de lieu et de toute autre considération humaine. Rien n'existe en dehors de l'Amour divin, puisqu'il est infini. Nul ne peut jamais dire qu'il existe un manque, une pénurie d'Amour. L'Amour demeure l'Amour, indépendamment de toute notion humaine.
L'un de mes cantiques préférés comporte ce couplet:
D'en haut viennent les dons parfaits,
Et de Dieu la clémence
Est manifeste en Ses bienfaits
Que tout cœur pur connaît.
(Hymnaire de la Science Chrétienne,
cantique 342)
Que tout cœur « connaît » ! Quelle que soit la peur dans ce cœur, il peut connaître l'ampleur du tendre amour divin dont la présence élimine la crainte et ouvre la voie à la guérison.
Lorsque la crainte a été traitée, il est temps de se consacrer à la régénération. C'est le contraire de la dégénérescence, qui est censée être la cause ou la conséquence de tant de maladies considérées comme incurables. Mais Dieu ne cause pas la dégénérescence. Il apporte la régénération, ou renouveau de vie. Mary Baker Eddy parle de s'élever « à une vie nouvelle par la régénération » (Science et Santé, p. 24). Elle écrit également: « Ressentons la divine énergie de l'Esprit, qui nous mène au renouvellement de la vie et ne reconnaît aucune puissance mortelle ou matérielle capable de détruire. » (ibid, p. 249) Qu'on y réfléchisse bien: il s'agit de « s'élever » à une vie nouvelle, et non de sombrer. S'élever à une vie nouvelle grâce à l'énergie divine de l'Esprit.
C'est exactement ce qu'a fait l'une de mes amies après avoir appris que l'un de ses parents avait un cancer et qu'il devait subir l'ablation d'un organe. Mon amie, qui étudie la Science Chrétienne, n'a pas voulu accepter ce verdict médical. Elle a prié avec sincérité pour connaître la totalité de Dieu, le bien, dans laquelle aucun mal ne peut exister. Elle n'allait certainement pas laisser le moindre concept du mal pénétrer ses pensées, même par le plus petit soupçon d'irritation, de mécontentement ou d'impatience dans ses rapports avec les autres — rien de négatif ! Toutes ses pensées allaient être empreintes de bonté, non pas la bonté humaine, mais la bonté de Dieu.
Elle a maintenu cet état d'esprit avec fermeté et constance. Au bout d'une semaine environ, l'un des médecins a estimé qu'un spécialiste renommé devait procéder à un nouvel examen. Le résultat a montré que tout était absolument normal. L'homme n'avait pas une seule cellule anormale. Plusieurs années se sont écoulées, cet homme est aujourd'hui en bonne santé. Les symptômes ne sont jamais revenus. Il a été complètement guéri.
Mon amie a connu là une régénération. Grâce au sens spirituel, elle a perçu uniquement la bonté de Dieu et elle a laissé l'Esprit élever ses pensées à une nouvelle conception de la vie. Accepter la bonté de Dieu dans sa totalité, c'était comme reconnaître la présence de la lumière, dans laquelle l'obscurité du mal, quel qu'il soit, ne peut exister. La guérison n'a pas pris beaucoup de temps. Cela n'était pas nécessaire. Après tout, Christ Jésus guérissait rapidement et complètement tous ceux qui venaient à lui. Un homme était-il paralysé depuis trente-huit ans ? Jésus le guérit sur-le-champ. Un autre était-il né aveugle ? Jésus le guérit tout aussi rapidement. Il déclara à ceux qui le suivaient qu'ils pouvaient faire de même.
Cela parait-il trop simple pour être vrai ? Le fait est que la Vérité est simple. Elle est entièrement bonne; le mal, sous quelque forme que ce soit, ne peut la compliquer. Il faut se défaire de l'arrogance de l'intellect humain et, en toute humilité, accepter la pureté et le pouvoir de la Vérité — les accepter au plus profond de son être, là où l'on est seul avec Dieu.
Il n'existe aucune crainte que l'Amour ne puisse dissiper, aucune douleur qu'il ne puisse éliminer, aucun mal qu'il ne sache guérir. L'Amour peut tout guérir et c'est ce qu'il fait de façon rapide et complète. L'Amour peut vous guérir aujourd'hui même.