C'est avec une reconnaissance infinie que je témoigne de ce qui suit. D'abord pour le privilège de rendre grâce, ensuite parce que, en dépit des apparences, j'ai pu maintenir la certitude spirituelle de mon statut d'enfant de Dieu.
Il y a près de deux ans, je me suis sentie assaillie par une tempête dont la violence exigeait que je mobilise toutes mes forces pour rester calme et ferme et pour démontrer que l'Amour est ma Vie, mon mouvement, mon être (voir Actes 17:28, et Science et Santé avec la Clef des Écritures de Mary Baker Eddy, p. 208). Il semblait que je n'arrivais plus à respirer, ni à me coucher, ni à manger. Je trouvais tout cela absolument ridicule, mais aussi cruellement douloureux.
Je ne cessais de penser à tout ce que la Science Chrétienne nous enseigne. Je l'étudie depuis longtemps, et j'étais si heureuse de comprendre et d'obéir à cette Science bénie qui m'avait si souvent libérée et qui m'avait donc déjà prouvé son immuable efficacité.
La seule force qui me restait, c'était ma confiance et mon désir fervent de mieux réaliser que le Christ soutenait mon être qui semblait s'écrouler.
Ma voisine, que je croisais plusieurs fois par jour, me posait sans cesse des questions sur ma santé auxquelles je ne savais que répondre: « Ça va aller ! » (Et j'en étais persuadée.)
Après plusieurs rencontres, elle m'annonça avoir appelé un médecin de secours, car elle me disait que je dépérissais à vue d'œil. J'étais interloquée. Elle poursuivit pleine de compassion: « Vous ne croyez tout de même pas que votre... Bon Dieu va vous guérir ! » (Je précise que cette dame est athée.) Je l'ai regardée et de toute ma conviction, j'ai articulé un: « Si ! » bien audible. Certaine que la Vérité spirituelle guérit, je ne souhaitais pas faire appel à la médecine, mais j'acceptai cependant la visite du médecin, car je percevais la démarche de ma voisine comme une aide à son prochain.
Pendant que le médecin était tout affairé et semblait très soucieux, je lui dis que j'avais beaucoup de respect pour lui et pour le métier qu'il exerçait, mais que cela faisait une cinquantaine d'années que j'avais appris à prier, et j'en avais reçu tant de bienfaits que je préférais continuer à m'en remettre à la prière.
En effet, que ce soit pour ma santé, mes besoins et ceux de mon prochain, j'avais toujours constaté l'efficacité de la prière. Il me répondit que selon lui le mal allait empirer dangereusement et ajouta que « quelques jours à l'hôpital permettraient d'évacuer cette eau de vos poumons. »
Je posai alors ma main sur son bras, et il n'insista plus; il proposa tout de même de laisser ses coordonnées à la voisine et souhaita que « la sagesse l'emporte ». Comme il m'avait dit qu'il ne croyait pas du tout en Dieu, je lui étais reconnaissante de ne pas avoir insisté. Et je gardais le sentiment que nous étions unis par un même Père-Mère Dieu.
Le lendemain, ma voisine me rapporta que le docteur lui avait confié en sortant qu'après m'avoir entendue il respectait profondément ma conviction. Plusieurs jours plus tard, ayant clairement perçu que mon être était en sécurité entre les mains de Dieu, qui est la Vie infinie, je refis surface d'une manière merveilleuse: j'étais définitivement guérie.
Mais il n'y avait pas eu seulement guérison physique. Au moment où ce problème s'était présenté, je venais de déménager. Dieu, l'Entendement divin à qui je m'en étais remise totalement, m'avait guidée de façon extraordinaire vers un petit logis qui me suffisait amplement et où je me suis, depuis, harmonieusement intégrée, mais le déménagement m'avait paru comme un défi colossal. En même temps que la guérison s'était produite, le « brouillard » produit par un certain nombre de désagréments liés au déménagement s'est complètement dissipé. Tout était rentré dans un ordre paisible; le calme régnait, comme si rien ne s'était passé.
Il y a vingt-cinq ans environ, j'avais déjà expérimenté merveilleusement le secours divin. J'avais des invités pour le souper, et en rentrant du travail je me sentais tellement mal que je priai mes amis de m'excuser et de terminer la soirée sans moi, pendant que j'irais me reposer. J'avais besoin de me retirer pour prier et ressentir la présence de l'Amour divin, mon grand Protecteur. De violentes douleurs dans la tête, semblables à des coups d'épée, me faisaient terriblement souffrir, sporadiquement. Je me mis au lit et je priai en affirmant que rien ne pouvait me déposséder de mon harmonie d'enfant de Dieu. Je pensais que face au mensonge des apparences physiques, je devais reconnaître la protection divine et m'accrocher au fait que Dieu est Tout-en-tout. (voir Science et Santé, p. 468)
Chaque fois que la douleur m'envahissait, je serrais contre moi cette vérité qui était comme une bouée de sauvetage: « Dieu est Tout-en-tout ! » Cette lutte a duré toute la nuit, puis, vers cinq heures du matin, un calme extraordinaire est revenu. J'ai dormi deux heures et me suis réveillée fraîche et dispose. Là encore, la guérison a été totale et permanente.
Vous comprenez combien ma gratitude est infinie d'avoir découvert et saisi la toute présence de Dieu, le bien infini, grâce à l'étude fidèle de la Science Chrétienne dans les écrits de Mary Baker Eddy !
Renan, Suisse