Pour moi, quand j'étais enfant, les mercredis soir étaient des moments privilégiés. Mon frère, ma sœur et moi accompagnions nos parents qui allaient assister à un « programme » organisé par notre église. En tout cas, à mes yeux, cela ressemblait beaucoup à un programme. Des gens se levaient pour raconter une histoire. J'étais fascinée. Même mes parents se levaient quelquefois pour raconter ce qui s'était passé à la maison et pour expliquer comment Dieu nous avait aidés. Je me souviens combien cela me rendait heureuse: j'arborais un large sourire quand ils se rasseyaient.
En grandissant, comme nous avions des devoirs à faire, nous ne les accompagnions plus aussi souvent. J'ai compris depuis que le programme était en réalité un service religieux, une sorte de « pique-nique » spiritual d'une heure, au milieu de la semaine, pour remercier pour les guérisons obtenues et les transformations personnelles inspirées par les guérisons et les enseignements de Jésus. C'était, et c'est encore, un moment de joyeux partage des récoltes de guérison, mais pas seulement avec les membres de l'église. C'est un pique-nique pour toute la localité. Et tout un chacun est inclus dans cette collectivité, quels que soient sa confession religieuse, son héritage culturel ou ethnique.
Aujourd'hui, nous vivons à un rythme si rapide, nous sommes entourés de tant de distractions qu'il est facile d'oublier que nous sommes toujours membres de la communauté que constitue notre ville, notre quartier. Il est déjà suffisamment difficile de subvenir aux besoins de sa propre famille, nous semble-t-il, sans avoir à y ajouter ceux des autres. C'est peut-être moins vrai lors d'une catastrophe, quand il paraît soudain normal à chacun de vouloir apporter son aide. Cependant, on ne devrait pas avoir besoin d'une catastrophe pour manifester sa sollicitude.
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