Si l'expérience est censée conférer de la compétence, je suppose que je peux me considérer comme une experte en pensées tourmentées ! Lorsque j'étais petite, je me battais souvent avec des questions troublantes et sans réponse dont je bombardais mes parents tout au long de la journée, en demandant « pourquoi ceci ? » « pourquoi cela ? » Mes parents ne me décourageaient pas, bien au contraire, ils m'assuraient avec amour et patience que je trouverais moi-même un jour réponse à mes questions.
Et ils avaient raison. Lorsqu'à présent cette sorte d'intrusion obsessionnelle vient me priver de ma paix intérieure, Je sais au moins que le temps passé à analyser le trouble et à le ressasser ne me conduira jamais au calme que je recherche. Ce n'est pas toujours facile, mais au moins je sais que ces luttes intérieures représentent l'occasion de prouver que chacun d'entre nous possède la capacité d'imposer silence au « tam-tam » d'une pensée troublée. Ce tam-tam est comme une tentative d'impressionner par une répétition lancinante, et je refuse donc de m'y soumettre.
Cette gymnastique mentale importune semble être une activité universelle, même si elle n'est pas le fait d'un choix conscient. Nous sommes tous confrontés à cet état mental agressif lorsqu'une situation semble n'appeler qu'anxiété, reproches, agitation ou peur, nous poussant à vaciller entre justification et auto-condamnation, entre apitoiement sur soi et sentiment de supériorité vertueuse. Cette cacophonie née de la confusion mentale donne alors souvent à penser que la situation est désespérée.
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