Faire un peu de bien, chaque jour, Aux Tiens, mon Dien, L'accomplir en Ton nom, Amour, C'est là mon vœu !
Mary Baker Eddy
Cela est arrivé brutalement. Un soir, j'ai eu un malaise et je suis tombé, inconscient, sur le sol. Puis, j'ai eu une autre crise similaire un mois plus tard. Bientôt, cela est arrivé quasiment chaque semaine. La situation était angoissante non seulement pour moi, mais également pour ma famille et pour mes collègues de travail, qui étaient le plus souvent témoins de ces évènements.
La prière est ce qu'il y a de plus naturel pour moi, quel que soit le défi qui se présente, car je suis étudiant de la Christian Science depuis toujours. Cette fois-ci, le cas n'était pas différent. Ainsi, j'ai commencé à prier assidûment pour trouver la guérison, grâce au soutien plein d'amour d'une praticienne de la Christian Science. Je me suis mis à étudier la Bible et le livre d'étude de la Christian Science, Science et Santé avec la Clef des Écritures, comme jamais je ne l'avais fait auparavant. À aucun moment je n'ai douté de la guérison, même si la situation était décourageante.
J'ai maintenu au premier plan de mes pensées ces affirmations que l'on trouve dans Science et Santé: « Lorsque la crainte disparaît, la base de la maladie a disparu » (p. 368), et: « Si vous réussissez à chasser entièrement la crainte, votre patient est guéri. (ibid., p. 411) En traitant la crainte qui, à certains moments, m'envahissait, je me suis appuyé avec force sur ce fait fondamental que Dieu est ma vie, le centre même de mon être reposant dans Son amour.
Pendant cette période, et malgré des attaques répétées de la maladie, j'ai constaté bien des progrès dans d'autres domaines de ma vie. Lorsque j'ai commencé à considérer plus régulièrement Dieu – ou l'Esprit – comme mon Créateur, et par conséquent à m'identifier comme un étre purement spirituel, j'ai noté que je regardais également les autres d'une façon différente. J'ai commencé à voir autrui d'une manière plus spirituelle et plus aimante. Je n'ai plus souffert non plus de grippe ou de rhumes, comme c'était le cas par le passé.
J'étais très reconnaossant de ces progrès, mais comme les symptômes persistaient, j'ai décidé qu'il serait plus logique pour moi de ne pas continuer à conduire. Comme j'étais commercial dans la vente de gros systèmes informatiques, ma femme m'a gentiment proposé de me servir de chauffeur pour me conduire à mes rendez-vous.
Pendant cette période, mes supérieurs, très inquiets à mon sujet, me pressaient de me soumettre à un examen médical. Je ne ressentais pas le besoin d'un diagnostic, mais j'ai cependant accepté un examen officieux par une infirmière, pensant que cela leur permettrait d'être plus à l'aise au regard de la situation. Bien que l'examen ait été succinct, les résultats ont indiqué que je pouvais souffrir d'épilepsie, ce qui exigerait la prise quotidienne de médicaments. Comme j'avais fait l'expérience de la guérison par la Christian Science dans le passé, j'étais confiant et désireux de continuer à m'appuyer sur la Science dans cette situation.
Mes directeurs ont soutenu ma décision, mais peu après, la société a connu une baisse importante de son volume d'affaires, et mes supérieurs ont tous fini par la quitter. Mon nouveau directeur était très mal à l'aise face à mes crises périodiques, et il m'a semblé juste de chercher un autre travail tant que je n'aurais pas obtenu une guérison complète. Je suis reconnaissant de dire que j'ai rapidement trouvé une nouvelle opportunité, qui est devenue une affaire florissante que j'ai pu revendre plus tard avec une plus-value. Il est clair que Dieu était aux côtés de ma famille durant cette période, répondant à nos besoins immédiats alors que je continuais à prier afin d'obtenir une guérison permanente.
Tandis que je priais, reconnaissant chaque jour que Dieu était la seule source de ma vie et de ma santé, j'ai constaté de nombreux signes encourageants. J'ai commencé à me débarrasser de la crainte, et je me suis senti totalement en paix dans mon nouveau travail, ne manquant jamais un seul jour pour cause de problème physique.
Le véritable tournant s'est produit peu de temps après un appel de la praticienne qui me disait qu'elle avait fait une étude approfondie en pensant à mon cas. Elle me rappelait que nous avions souvent lu dans la Bible la façon dont Jésus a guéri un garçon souffrant d'épilepsie. Elle avait noté que, lorsque les disciples de Jésus ont vu qu'il avait guéri le jeune garçon, ils ont demandé pourquoi eux n'avaient pas été capables de le guérir. Jésus leur a répondu: « C'est à cause de votre incrédulité [...] Cette sorte de démon ne sort que par la prière et par le jeûne. » (Matthieu 17:20, 21)
Alors la praticienne a fait la remarque suivante: « Vous savez, Jack, nous avons beaucoup prié, mais est-ce que nous avons jeûné ? » Elle m'a indiqué ce commentaire de Mary Baker Eddy: « Ce qui entrave le progrès des élèves, c'est leur matérialité, et "cette sorte de démon ne sort que par la prière et par le jeûne". » (Écrits divers, p. 156) Au cours de son étude, la praticienne avait également trouvé que Mary Baker Eddy définissait le jeûne comme le fait de « s'abstenir d'admettre les prétentions des sens ». (The First Church of Christ, Scientist, and Miscellany, p. 222)
Cette idée originale a donné une nouvelle profondeur et une nouvelle orientation à mes prières. À partir de ce jour, j'ai décidé que je pouvais systématiquement remplacer en moi toute pensée qui me dépeignait comme une personne malade ou remplie de crainte, par la vérité de mon être réel en tant que reflet parfait de Dieu, mon Père-Mère. Le travail qui consistait à « s'abstenir d'admettre les prétentions des sens » a rendu plus aisé pour moi le rejet de ces pensées chaque fois qu'elles se présentaient. Voyez-vous, j'en avais tellement assez de ces mensonges pénibles à mon sujet, qu'il m'était désormais facile de les remplacer par la vérité selon laquelle je ne pouvais ressentir qu'une parfaite sécurité, et une parfaite harmonie, dans les bras de mon Père.
Les crises ont commencé à se calmer, et à certains moments j'ai pu penser que j'étais guéri. Mais, lorsqu'une autre crise survenait, je me sentais à nouveau dans l'incertitude, et je me demandais quand je pourrais enfin reprendre mes anciennes activités. À compter de cette période, j'ai commencé à prier avec ferveur pour que Dieu me donne un signal clair de ma parfaite guérison. Je voulais avoir une sorte de confirmation de la guérison, avant de me remettre à conduire et de m'aventurer seul sur les routes. Je savais que, si Dieu pouvait me guérir, Il pouvait aussi me rendre conscient de cette guérison.
Quelques semaines plus tard, ma femme s'est soudain montrée très ennuyée. Elle m'a dit que la charge que lui donnait mon état était maintenant devenue trop lourde pour elle, et qu'elle ne pourrait plus me servir de chauffeur pour tous mes déplacements: je devais m'arranger et prendre d'autres dispositions.
J'ai d'abord été choqué, et j'ai eu peur: comment allais-je être capable de continuer à travailler ? Puis j'ai immédiatement ressenti la tendre sollicitude de Dieu. Il ne m'abandonnerait jamais, et en fait Il avait toujours été à mes côtés, m'apportant Son soutien. J'ai pris cela comme un signe de Dieu répondant à ma prière de me montrer quand je serais guéri.
Fort de cette idée, j'ai repris mes activités normales, six ans tout juste après avoir commencé à prier au sujet de ce problème. Ma guérison était complète. Vingt-neuf ans se sont écoulés depuis ce jour, je n'ai jamais eu une autre crise et je n'en aurai jamais plus.
Je m'appuie avec assurance sur ce point de Science et Santé: « Une fois que la maladie est détruite dans ce prétendu entendement, la crainte de la maladie a disparu, et par conséquent la maladie est complètement guérie. » (p. 400)
