Jessica est la fille la plus gentille que je connaisse. Nous sommes amies depuis quatre ans. Nous sommes ensemble en classe de CM1 et nous allons toutes les deux au même cours de danse et de jazz le lundi après-midi.
Un jour, l'été dernier, Jessica est venue se joindre à nous, ma grande sœur, ma maman et moi, pour une excursion d'une journée dans le Connecticut. Nous allions rendre visite à des amis et jouer à la plage. Mais quand nous sommes passées prendre Jessica chez elle, elle s'est mise à pleurer et elle ne voulait pas partir. J'avais déjà remarqué que Jessica a du mal à quitter sa famille. Elle pleure, même si elle ne doit quitter la maison que pour peu de temps, comme pour le cours de danse ou pour aller à une fête l'après-midi. Mais je savais que nous nous amuserions bien ensemble – et je pense qu'elle le savait aussi – et je voulais qu'elle soit contente et qu'elle se sente en sécurité même si elle était un peu loin de chez elle.
La maman de Jessica l'a encouragée à monter dans la voiture et, bientôt, nous sommes parties. Mais elle pleurait encore. Nous étions toutes très silencieuses et je sais que ma maman priait. J'essayais aussi de trouver la bonne chose à dire. Donc, je me suis appliquée à être affectueuse et patiente avec elle, car je savais que ce sont des qualités divines. Jessica exprime beaucoup d'amour et de patience, alors je savais qu'elle reconnaîtrait ces qualités.
J'ai appris à l'école du dimanche de la Christian Science que Dieu est le Père-Mère de tout le monde – pas seulement celui de Jessica ou le mien, mais celui de tout le monde. Pour moi, cela veut dire que tout le monde est traité de la même façon, est aimé de la même façon et peut ressentir le réconfort et la sollicitude de Dieu de la même façon. Cela veut aussi dire que nous pouvons nous aider les uns les autres quand nous voyons que quelqu'un a besoin qu'on lui rappelle que cet amour est toujours là.
J'ai prié pour savoir ce que j'allais lui dire. J'aime faire rire les gens. Tout à coup, j'ai décidé de dire quelque chose de drôle et ça l'a vraiment fait rire. Je savais que Dieu aime tout le monde et qu'il n'y a pas de place pour la tristesse.
J'ai réconforté Jessica en lui disant que nous allions passer une très bonne journée ensemble. Et c'est ce qui s'est passé ! Le reste du trajet a été amusant, nous avons ri tout le temps. Jessica avait apporté un jeu de société de voyage et nous y avons joué jusqu'à l'arrivée. Nous sommes allées au bord de l'océan, mais l'eau était glacée, alors nous avons passé la plupart de notre temps à jouer sur la plage. Nous avons fait des châteaux, nous nous sommes enfouies dans le sable et nous avons ramassé des coquillages. Jessica était tout à fait elle-même, elle s'amusait, elle racontait des histoires – ce qu'elle adore faire – et elle n'a plus du tout pleuré. En fait, elle ne voulait même pas rentrer chez elle !
Depuis, la maman de Jessica remercie toujours la mienne de cette journée dans le Connecticut. Elle dit qu'elle a remarqué un grand changement chez Jessica. Elle n'a plus besoin de l'accompagner au cours de danse et elle dit que maintenant Jessica prend même le car scolaire seule.
Quand je me sens triste comme Jessica, je pense que de m'amuser avec mes amies, c'est exprimer Dieu. Rester chez soi avec ses parents, c'est bien, mais ça ne fait pas voir qu'on peut aussi passer de bons moments hors de la maison.
Quand je prie, j'aime penser au cantique 66 qu'on trouve dans l'Hymnaire de Christian Science. Je l'ai découvert quand j'étais en colonie de vacances, Il commence comme ça:
Père éternel, nous venons te louer ! C'est Toi qui de tout mal nous délivras Et nos cœurs veulent Te magnifier: Alleluia ! Alleluia !
Je pense que ce cantique explique un peu ce qui s'est passé entre Jessica et moi, cet été. Nous étions ensemble, nous nous amusions et nous étions heureuses, et cela a dispersé toute la tristesse. C'était Dieu, sans aucun doute !
Jessica m'a beaucoup appris à propos de la patience et de la gentillesse. Et je suis vraiment contente qu'elle soit mon amie.
