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AFFAIRES DE VOISINAGE

Tiré du Héraut de la Science Chrétienne d’avril 2006


Je venais de terminer la rénovation d'un appartement afin de le mettre en location. Cet appartement se trouvait au rez-de-chaussée de ma maison, juste en dessous de mon salon, et j'ai rapidement découvert que l'insonorisation entre les deux niveaux d'habitation laissait à désirer. Le nouveau locataire avait des habitudes de vie sensiblement différentes des miennes... En effet, quand il ne mettait pas la musique à plein volume, il avait avec des amis des discussions bruyantes et des rires qui ne l'étaient pas moins. D'autre part, au bout de très peu de temps, je me suis aperçu que mon logement était envahi d'odeurs de tabac qui provenaient de l'étage en dessous. Malgré le froid vif de l'hiver, j'étais obligé presque tous les soirs d'ouvrir en grand mes fenêtres pour me débarrasser des odeurs. A plusieurs reprises, j'ai demandé calmement au locataire de faire attention au volume de sa musique et je l'ai informé que j'étais envahi par l'odeur de la fumée. Il ne s'était pas rendu compte qu'il me gênait et me promettait d'agir différemment. Cependant, les répits qu'il m'accordait suite à mes demandes n'étaient jamais très longs. J'en étais venu à acheter des désodorisants, des bougies anti-tabac et autres appareils assainisseurs d'air. Le parfum de fleurs qu'ils étaient censés diffuser étant très désagréable, j'arrivais au bout de mes démarches, réalisant l'inutilité d'essayer de combattre le désagrément par ces moyens. A ce stade, j'étais dominé par le sentiment d'être pris au piège et d'être totalement impuissant. Je regrettais déjà tous les efforts consentis et l'argent dépensé pour mettre cet appartement en location. Je faillis craquer, mais je ne craquai pas ! Depuis plusieurs mois, j'avais entrepris une étude approfondie de la Christian Science, et grâce à cette étude j'avais acquis beaucoup de calme et de confiance en la présence de Dieu, ainsi que dans le fait que tout Lui est possible. Je redoublai donc mes efforts spirituels et je me tournai vers Dieu de tout mon cœur. C'était là une occasion de mettre en pratique mes prières. Ressasser en boucle tout ce qui semblait me causer du tort ne me permettait pas d'avoir une conscience ouverte au bien. Même ce que j'estimais être des raisons évidentes et légitimes de me plaindre et de me considérer comme victime n'était que des prétentions erronées, sans aucune utilité dans le travail de prière que je menais pour élever ma pensée vers Dieu et pour la rectifier. Dieu étant l'Amour infini, parfait, tout-puissant, ce travail exigeait que j'abandonne tout ce qui Lui est opposé: les limites, l'impression de piège, la lassitude et surtout le sentiment d'être victime.

Me voir comme enfant de Dieu, uniquement sous le contrôle de Dieu, c'est comme abandonner les lunettes déformantes de la vision matérielle pour voir l'homme véritable, créé à l'image de Dieu. C'est accepter résolument que ces déformations qui prétendent être moi ou autrui n'ont pas le pouvoir de m'effrayer car elles ne touchent jamais l'original. J'incluais évidemment mon locataire dans cette prière, car voir l'homme réel audelà des apparences me permettait de l'aimer selon sa vraie nature de fils de Dieu. Un soir, alors que mon locataire rentrait de son travail, je le saluai par la fenêtre. Il me dit qu'il était mal en point et n'avait pas le moral. Je décidai dans la soirée de lui porter un exemplaire du Héraut. En descendant l'escalier pour aller sonner à sa porte, j'ai hésité un instant, car je pensais qu'il était musulman. Allait-il s'intéresser à une revue qui parlait de christianisme ? Mais finalement je ne m'arrêtai pas, pensant que tout homme pouvait être réceptif à Dieu, quel que soit le nom qu'il Lui donne. L'accueil fut des plus chaleureux et il se montra très enthousiaste lorsque je lui donnai le Héraut. Il me dit qu'il avait lu des articles sur différentes religions et que, bien qu'il ne revendique aucune étiquette, il se sentait proche du contenu de la Bible et des ses enseignements. Il ajouta qu'il allait immédiatement éteindre sa télévision pour se plonger dans ce magazine !

Peu de temps après, de retour d'un week-end, je fus choqué de constater que des cadeaux publicitaires destinés à mes clients avaient été, semblait-il, volés dans mon garage. Seul le locataire possédait un double des clefs, que je lui avais confié afin qu'il puisse utiliser le garage pour son scooter.

Immédiatement, je refusai de céder aux sentiments que vous pouvez imaginer. Une phrase de Mary Baker Eddy résume à elle seule la position que je décidai de prendre: « Vous devez dominer les mauvaises pensées en premier lieu, sinon elles vous domineront en second lieu. » (Science et Santé, p. 234) Je ne doutais pas un seul instant que cette attitude mentale me mettrait immédiatement en accord avec le réel qui est le déroulement du bien divin.

Ce même soir, j'invitai le locataire, dès son retour du travail, à monter chez moi pour que nous discutions de différents points. Je le reçus et lui demandai s'il avait quelque chose à me signaler. Il m'avoua avoir pris ces objets, visiblement soulagé de pouvoir le faire sans que je me mette en colère ou lui fasse des reproches. Il promit de me dédommager, et je lui fis savoir que je lui pardonnais entièrement.

Ce fut l'occasion d'une longue discussion, d'une mise au point sur son utilisation de l'appartement, et d'un échange amical. La compassion avait entièrement remplacé le ressentiment dans ma pensée, et nous avons longuement parlé ensemble de l'amour de Dieu.

Quand nous nous sommes quittés, je lui promis de l'inviter à manger pour que nous continuions notre discussion. Ce qui se fit la semaine suivante.

Suite à cette soirée, les choses ont véritablement évolué et mon locataire n'a jamais manqué de me demander s'il ne faisait pas trop de bruit ou bien si le son de sa télévision n'était pas trop fort. Il a également considérablement réduit sa consommation de tabac, au point que je n'ai plus été incommodé par les odeurs. Son appartement a toujours été bien rangé et propre. Bien sûr, il n'y a plus jamais eu de vol. Et en rentrant d'un week-end, j'ai découvert qu'il avait profité de mon absence pour nettoyer et ranger une partie de mon garage. Depuis, j'ai vendu cette maison et déménagé, mais nous gardons toujours de chaleureux contacts.

J'ai beaucoup appris de cette expérience qui m'a permis de suivre ce conseil de Mary Baker Eddy (et d'en constater les bons résultats): « Les mortels doivent porter leurs regards au-delà des formes finies et évanescentes, s'ils veulent trouver le vrai sens des choses.» ( Science et Santé, p. 264) Quand nous acceptons de regarder audelà des apparences, notre conscience est davantage en mesure de percevoir le modèle divin. Et l'Amour que Dieu a pour tous Ses enfants nous pousse à reconnaître que toute personne est incluse dans ce modèle. De plus, j'ai mieux saisi le fait que j'ai vraiment le choix de mes pensées face à toute situation. Lorsque nous acceptons fermement le fait que Dieu, le bien, régit le déroulement de tout ce que nous vivons, nous voyons alors s'appliquer Sa loi, qui est la permanence et la totalité du bien.

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