Mon enfance ne s'est pas très bien passée.
J'ai été malade pendant plusieurs années, à partir de la fin de mon adolescence. J'ai d'abord eu une maladie parasitaire, puis une dépression nerveuse. Affaibli, j'étais pour ainsi dire squelettique. (Un diagnostic médical établira plus tard que je souffrais de malnutrition.) Mon médecin m'a également prescrit des tranquillisants. Au bout de quinze jours de ce traitement, alors que je marchais dans un couloir, j'ai soudain eu la sensation d'être agressé mentalement, comme si la lumière venait de s'éteindre. J'ai alors connu une longue période noire. Je cherchais désespérément à m'en sortir, à recouvrer la santé pour mener une vie un tant soit peu normale.
N'ayant pas de bons résultats à l'université en France, j'ai appelé une tante qui m'était chère. Elle vivait au Pays de Galles. Elle m'a littéralement arraché à la rue. Je suis resté chez elle à peu près deux ans. Ni elle ni son mari, qui était médecin, ne se disaient chrétiens. En fait, lui était agnostique. Mais tous deux faisaient preuve d'une compassion digne du Christ ! Ils m'ont soigné et se sont occupé de moi pendant plusieurs années, tandis que je suivais un traitement médical. Je ne crois pas que j'aurais pu m'en sortir sans leur aide constante et pleine d'affection. J'ai connu de longues périodes où je luttais au jour le jour pour ne pas sombrer totalement. De simples actes, comme le fait de prendre un bus sur un court trajet, représentaient de véritables défis. À l'époque, on passait sur les ondes une chanson des Moody Blues qui disait: « I'm looking for a miracle in my life » [J'espère un miracle dans ma vie]. Oui, j'espérais vraiment un miracle.
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