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La lumière de la guérison

Un entretien avec Paul Grimes 

Tiré du Héraut de la Science Chrétienne de mars 2006


Paul Grimes: « J'aime la pratique de la guérison chrétienne. C'est un privilège merveilleux, le plus enrichissant qui puisse nous être accordé. A tous ceux qui envisagent cette activité, je n'ai qu'un conseil à donner: lancez-vous ! Remettez-vous en totalement à Dieu, et Il vous guidera pas à pas. » Je me suis entretenu récemment avec M. Grimes concernant la guérison spirituelle. M. Grimes est professeur et praticien de la Christian Science. L'amour et l'intelligence qui émanent de lui rayonnent autant que l'air chaud du désert et la couleur verte du gazon alentour. M. Grimes habite tout près d'un terrain de golf qui s'étend comme une oasis au pied des monts Rincon et Catalina, à Tucson, en Arizona. M. Grimes — dont un récent article, « La position la plus élevée que l'on puisse atteindre », a été publié dans le Héraut en novembre 2005 — a donné des conférences sur la Christian Science et a été membre du Conseil des directeurs de la Christian Science. Depuis 1982, il enseigne la guérison par la Christian Science, lors d'une classe annuelle, à Saint-Louis, dans le Missouri.

Vous avez fait paraître votre première annonce de praticien dans le Journal en 1973. Pourriez-vous nous relater en quelques mots ce qui vous a conduit à prendre cette décision ?

J'étais dans les affaires. J'exerçais une profession commerciale dans la région de Chicago. J'en avais assez de la rigueur du climat, j'ai donc décidé d'acheter une petite affaire de nettoyage à sec, en Floride. Pendant deux ans, j'ai été très heureux, jusqu'à ce que je me rende compte que jouer au golf et au tennis tous les jours n'était pas ce que je voulais faire dans la vie. J'avais eu aussi une très belle guérison. Je m'étais froissé un muscle du dos sur le terrain de golf, alors que je transportais mon matériel, et la douleur avait été telle que j'étais resté aussi courbé en deux que le bossu de Notre-Dame. Et c'est avec bien des difficultés que j'avais pu regagner ma voiture et rentrer chez moi.

Sitôt arrivé, j'ai appliqué une compresse chaude à l'endroit douloureux, sans aucun résultat. J'ai pris un bain chaud, sans plus d'effet. J'ai essayé de m'installer dans un fauteuil confortable, en vain. Je luttais vraiment. J'étais scientiste chrétien depuis toujours, j'avais suivi le cours de Christian Science, je connaissais tout cela, mais je priais très peu.

C'était un mercredi. Je n'allais pas régulièrement à l'église, mais, sans savoir pourquoi, ce soir-là je me suis senti poussé à y aller. Quand je suis arrivé à l'église, le service avait déjà commencé. Je me suis assis, toujours courbé, dans la rangée du fond. Je ne pouvais détacher le regard d'un verset biblique inscrit sur l'un des murs: « Vous connaîtrez la vérité, et la vérité vous affranchira. » (Jean 8:32) Je n'ai pas écouté un seul mot du service, je n'ai écouté aucun des passages de la lecture, aucun témoignage, je fixais sans cesse cette phrase en me tenant le raisonnement suivant: « Si je devais passer un examen et que je réponde “quatre” à la question “combien font deux fois deux ?”, j'aurais donné la bonne réponse, celle qui correspond à la vérité. Or la vérité, c'est que je suis l'enfant de Dieu, complet, parfait en tout point. » Résultat: je me suis retrouvé debout, en train de donner un témoignage. J'étais complètement guéri.

Le lendemain, je me suis rendu compte que ma vie changeait. Une chose en entraînant une autre, j'ai fini par consacrer du temps à la pratique de la guérison. Vous connaissez la suite.

C'est Jésus, bien sûr, qui a prononcé cette phrase que vous avez citée, dans laquelle il associe la vérité à la libération. A ce propos, j'ai rencontré un ami, il y a peu, qui m'a dit beaucoup apprécier les entretiens comme celuici, avec des professeurs de la Christian Science, publiés dans nos périodiques. « Eh bien, si tu as des questions à poser, n'hésite pas », lui ai-je répondu. Sa réponse n'a pas tardé: « Comment Jésus guérissait-il ? » La question n'est pas nouvelle. C'est cette interrogation qui a conduit Mary Baker Eddy à découvrir la Christian Science. Mais elle me vient à l'esprit comme une bonne question à explorer ensemble pour commencer.

A l'évidence, Jésus était tellement rempli d'amour qu'il ne s'érigeait jamais en juge. Il savait qui il était. Il connaissait la nature du lien qui l'unissait à Dieu. Il existe une Bible dans laquelle les paroles de Jésus sont écrites en rouge. Quand on la lit, on voit qu'il s'exprimait en peu de mots. Mais chaque fois que je lis ces mots ou que je les étudie, je ressens cet amour. Je sens que son enseignement était dicté par sa compréhension absolue du fait qu'il n'y a qu'un seul Dieu, un seul Créateur, une seule création. C'est pour cela qu'il était capable d'accomplir des guérisons. Il n'avait pas besoin de connaître la nature du problème, il ne voyait pas le problème en question. Il lui suffisait de connaître la nature parfaite, complète et intacte de l'homme, car il savait que l'amour de Dieu comprenait et englobait toutes choses. Cela ressort de tout ce que je peux lire sur la vie de Jésus. A mes yeux, cet amour absolu est l'essence même de la pratique de la Christian Science. Avec cet amour absolu, comment voir autre chose que l'amour chez les autres !

Ce qui revient à dire que l'Amour guérit. Pourriez-vous nous en dire un peu plus à ce sujet ? Comment passet-on de « Jésus aimait les gens » au fait que les gens se voyaient guéris de maladies chroniques et libérés du péché et de la mort ? Qu'est-ce qui produisait ce changement ?

Je crois que c'est l'amour qui n'est rien d'autre qu'amour. En d'autres termes, cette sorte d'amour ne dépend ni d'une personne, ni d'un lieu, ni d'une chose. Il est présent dans l'être entier, en chacun de nous. C'est cela, me semblet-il, l'enseignement de Jésus: aimer davantage. L'amour qui guérit est celui qui brise toute résistance empêchant un individu de se voir tel qu'il est réellement: pur, innocent et bon. Mary Baker Eddy a dit que c'était «... aimer, être amour et vivre l'amour. Il n'y a rien d'autre que l'Amour. L'amour est la clef de toute guérison, l'amour qui oublie le moi et demeure dans le lieu secret, dans le royaume du réel. »  Irving C. Tomlinson, Twelve Years With Mary Baker Eddy (Boston: The Christian Science Publishing Society, 1973), p. 90. Voilà ce qui guérit ! Nous lisons également ceci dans le livre d'étude: « Si le Scientiste atteint son patient par l'Amour divin, l'œuvre de guérison sera accomplie en une seule visite... » (Science et Santé, p. 365) Cet amour est inhérent à chacun.

Vous ne parlez pas là uniquement de l'amour humain, même si, bien sûr, c'est l'un des aspects de cet amour ?

C'est exact. L'amour de Jésus était si fort qu'il rayonnait humainement à travers sa compassion pour les autres. Ce n'était jamais de la commisération humaine, car sa compassion pour ceux qui souffraient traduisait l'amour profond de l'Amour divin, Dieu. Il considérait les autres avec cet amour qu'il avait pour lui-même. C'est la raison pour laquelle ces deux grands commandements sont à mes yeux fondamentaux: aimer Dieu de tout mon cœur, de toute mon âme, de toute ma pensée, de tout mon esprit, et aimer mon prochain comme moi-même (voir Matthieu 22:35-40). On ne peut aimer Dieu et son prochain quand on ne s'aime pas soi-même. C'est cet amour que Jésus nous a montré. Il aimait ce qu'il était, il aimait ce qu'il faisait. J'aime qui je suis et j'aime ce que je fais. Il ne s'agit pas d'amour-propre. Je sais qu'en tant qu'enfant de Dieu, j'aime ce qu'il aime à mon sujet. Et je m'occupe des affaires de mon Père. Comment ne pas aimer cette activité ? Je suis uni à Lui. Je suis ainsi mieux capable de guérir car je possède cet amour véritable. J'éprouve un amour très profond pour mon Église, qui est à la base de mes progrès dans le ministère de la guérison. Cet amour pour l'Église est essentiel à ma croissance et à mon travail de guérison.

Parlons effectivement de cet amour pour l'Église, si vous le voulez bien. Mais auparavant, j'aimerais que nous nous attardions un peu sur l'amour exprimé par Jésus. Il lui était facile de s'aimer et d'aimer les autres, car, comme vous le dites, il voyait chacun dans sa véritable identité d'idée spirituelle, reflet splendide et parfait de Dieu. Parler de l'amour, c'est donc parler de notre capacité de ressentir ce pouvoir de Dieu qui embrasse tout, et dont nous sommes tous la pure expression. Jésus était lié si étroitement à ce pouvoir divin que cela avait un effet concret sur les autres.

Oui, c'est bien de cela qu'il s'agit. C'est cet amour qui va changer le monde. Souvent, les gens disent: « Est-ce que cela signifie que je dois aimer un tel ? » Ma réponse est que l'on doit aimer simplement pour aimer. Je vais vous donner un exemple. J'éprouvais une véritable antipathie pour un homme politique américain. A tel point que je ne supportais même pas de le voir, de l'entendre ou d'entendre parler de lui. Or un mercredi soir, j'ai entendu une lecture remarquable dans mon église. Elle avait pour thème « aimer son prochain comme soi-même ». Je connaissais cette idée sur le bout des doigts. Je la mettais en pratique, je la vivais, je la méditais. Mais j'avais justifié mes sentiments à l'égard de cet homme politique en estimant que je pouvais le détester sans aller jusqu'à le haïr. Assis sur le banc de l'église, j'ai soudain reçu comme une gifle au visage. « Tu dis que tu aimes ta femme, tes enfants et tes petits-enfants, mais pourtant tu n'aimes pas cette personne. Comment peux-tu dire cela ? Tu ne peux te contenter d'aimer uniquement ceux que tu décides d'aimer. Tu dois aimer tout le monde. Point final. » Et, encore une fois, je me suis retrouvé debout, en train de donner un témoignage pour expliquer ce que je venais de comprendre. Cela avait fait « tilt ». C'était il y a un peu plus d'un an. Cela m'a libéré de toute réaction à l'égard de cette personne, et je me sens beaucoup mieux dans la vie de tous les jours. C'était un rappel très net: on ne peut compartimenter sa vie.

Vous voulez dire que chacun d'entre nous doit suivre ce conseil de Science et Santé: « Gardez la porte de la pensée. » (p. 392) Quel avantage retirez-vous du fait d'avoir été capable de parvenir à cet état mental ? La paix de l'esprit, un plus grand bien-être, la satisfaction de savoir que vous n'exercez aucune influence négative sur la vie des autres, j'imagine...

Absolument. Et je suis honnête et fidèle à moi-même.

Et vous préservez votre équilibre mental.

Exactement. Cela influe sur tout: le monde, ma pratique, mon Église. Tout est lié.

Revenons à vos propos concernant l'amour pour l'Église et l'importance que cet amour a eu dans votre pratique.

J'ai toujours éprouvé un profond amour pour l'Église. J'aime beaucoup la définition de l'Église que l'on trouve dans Science et Santé: « La structure de la Vérité et de l'Amour; tout ce qui repose sur le Principe divin et en procède. » (p. 583) Il ne s'agit pas de l'Église en soi, mais du corps, du foyer, etc., qui sont la structure de la Vérité et de l'Amour. Je dis que le corps est la structure de la Vérité et de l'Amour, parce que je considère que c'est la vérité concernant l'être de l'homme. L'homme est parfait, solide et droit car sa structure est spirituelle. Lorsque j'ai mieux compris la définition de l'Église dans le second paragraphe — « L'Église est cette institution qui donne la preuve de son utilité... » — j'ai perçu toute la beauté de ce passage qui réside, à mes yeux, dans le fait que Mary Baker Eddy n'a pas écrit « église » avec un « e » minuscule, mais avec une lettre capitale. L'Église est donc « cette institution qui donne la preuve de son utilité ». Elle doit donner la preuve de son utilité à travers mon travail, elle doit m'ennoblir, me réveiller. Elle doit forcément exercer cette influence sur moi. Voilà pourquoi l'Église est si importante. Quand j'étudie la Leçon biblique Les passages de la Leçon biblique sont indiqués dans le Livret trimestriel de la Christian Science., ce que je m'efforce de faire chaque jour, suis-je « réveillé » durant toute la journée ? Suis-je réceptif à l'enthousiasme et à la joie que procure l'appel d'une personne qui me demande de l'aider ? Suis-je aussi spontané, aussi joyeux, aussi inspiré que je l'étais il y a trente ans ? En fait je le suis davantage ! La raison étant que j'aime davantage l'Église. J'aime mes responsabilités de membre de l'Église et de praticien. Il me faut sans cesse prier pour mon Église et ma pratique, les chérir et les soutenir, ce qui m'incite à prier pour ma famille, mon foyer, ma ville, le monde. Pour moi, tout cela repose sur la compréhension fondamentale du fait que mon être est « la structure de la Vérité et de l'Amour » et que je « repose sur le Principe divin [la loi de Dieu] et en procède ». Voilà pourquoi je peux accomplir des guérisons.

Auriez-vous à l'esprit un exemple montrant le rôle qu'a joué cette compréhension approfondie dans votre pratique ?

J'ai fait un premier pas en avant lorsque j'ai été élu au conseil exécutif de mon église filiale. J'étais très caustique à l'égard du conseil. Et puis j'ai été élu, à ma grande surprise, étant donné que personne ne me connaissait vraiment dans l'église. Je me suis dit: « Eh bien, mon bonhomme, c'est le moment. Ou tu t'investis ou tu te tais. Et tu ferais bien de commencer à grandir et à te conduire en adulte. » Je me suis beaucoup investi dans mon église, au sein du conseil, bien sûr, et ensuite quand j'ai été élu Premier Lecteur. Cela m'a fait croître en grâce, en humilité, en spiritualité. J'en suis venu au point où il n'est plus possible d'en parler, il faut le vivre.

Partout où je me rends, le concept de l'Église est avec moi, en moi. Cette idée a toujours été à la base de mes progrès continus.

Pourriez-vous nous expliquer comment vous guérissez, comment vous priez quand on vous demande de l'aide ?

Dès le début, les enseignements de la Christian Science m'ont intimement convaincu que la guérison est individuelle. Et c'est le cas dans ma pratique: la guérison est individuelle. Un très grand nombre de praticiens font un travail merveilleux dans le monde entier, chacun individuellement. Potentiellement, il y a sur la planète six milliards d'individus qui peuvent appeler un praticien à tout moment et recevoir des bienfaits. C'est dire si nous avons du pain sur la planche, à condition que notre pensée soit réceptive !

Le traitement que je donne aujourd'hui est très absolu. En d'autres termes, je n'ai pas besoin de savoir ce que dit la matière. Je n'ai pas besoin de renverser le mensonge qui présente un homme limité et matériel. Je dois savoir ce qu'est Dieu et ce qui est vrai, conformément au premier chapitre de la Genèse: « Dieu créa l'homme à son image, il le créa à l'image de Dieu. » (Genèse 1:27) C'est pourquoi le traitement absolu consiste à penser « comme » Dieu et non « à » Dieu.

Je me souviens d'une personne qui m'a appelé en pleine nuit pour me dire qu'« ils » étaient en train de mourir, et qui ensuite a raccroché. J'avoue que j'étais un peu abasourdi, mais je me suis mis à prier pour ces gens, sans connaître le problème. En fait cela n'était pas nécessaire. Lorsque j'ai ressenti une paix véritable, je suis retourné dormir. Je n'ai plus eu de nouvelles de cette personne pendant trois jours. Puis elle m'a rappelé pour me dire qu'ils étaient complètement guéris.

Vous voyez, il n'est pas nécessaire de connaître le problème si les pensées, la compréhension, l'écoute de celui qui prie se développent à partir du point de vue absolu de l'unique Cause parfaite, du seul Créateur. Je travaille sur cette base. Écouter le patient, c'est écouter l'entendement mortel. Mon travail ne s'apparente pas à un raisonnement intellectuel. Je suis guidé par le sentiment absolu que m'inspire mon amour pour Dieu et la révélation finale de la Vérité divine, telle que l'a consignée Mary Baker Eddy.

Pourriez-vous nous donner un autre exemple qui illustre cette façon de penser ?

Une femme m'a appelé un soir, vers 23 heures. Elle attendait un enfant. Elle m'a parlé d'un problème dans le battement de cœur du bébé. Une sagefemme lui avait conseillé de voir un médecin. Celui-ci lui avait expliqué que le cordon ombilical s'était enroulé autour du cou du bébé, et que, chaque fois que la mère aurait une contraction, le cœur de l'enfant cesserait de battre, ce qui affecterait par la suite son rythme cardiaque. « Je vous donne six heures pour régler ce problème par la Christian Science », avait conclu le médecin.

Mon traitement devait s'appuyer radicalement sur le fait que l'enfant était une idée spirituelle complète. Rien ne peut étrangler une idée, elle est complète et intacte.

Cette femme m'a rappelé une heure plus tard pour me dire qu'il n'y avait guère de changement, ce à quoi je lui ai répondu: « Dieu gouverne la situation. Point. » Le mari m'a rappelé six heures plus tard: « Il ne nous reste plus qu'un quart d'heure avant qu'ils tentent quelque chose pour mettre le bébé au monde. » « Mon Dieu, pourquoi vouloir précipiter les choses, ai-je répondu, puisqu'il nous reste un quart d'heure ? Tout est bien. » En l'espace de quinze minutes, le bébé a bougé et il est venu au monde tout naturellement, sans la moindre intervention.

Pour moi, il s'agit de comprendre que je ne suis pas celui qui accomplit la guérison. Je vois ce qui est déjà là: en l'occurrence, cet enfant, en tant qu'idée, est complet. Rien ne saurait changer ce fait ni le renverser. C'est la loi. Mais si j'accepte le problème du patient, je ne suis plus d'aucune utilité. Si un patient me dit: « Je suis malade » ou me parle d'un problème quel qu'il soit, et que je lui réponde: « Mon Dieu ! C'est terrible ! », je me situe au niveau du problème.

Il est donc important de rester attaché aux faits métaphysiques et de leur faire confiance, quelles que soient les évidences matérielles trompeuses. On a cette confiance parce qu'il s'agit là d'un point de vue spirituellement scientifique, qui se traduira naturellement par un ajustement merveilleux.

C'est exactement cela ! Vous recherchez la vérité, vous vous y attachez résolument, et cela vous libère. Mon travail ne repose sur aucune autre base.

Cette idée première que vous n'êtes pas un guérisseur personnel est donc au cœur même de la vraie guérison. Avec énergie, détermination et le plus grand sérieux, vous vous appuyez simplement sur le système de guérison scientifique qui a toujours existé et qui existera toujours, comme l'a découvert Mary Baker Eddy.

Tout à fait. Et il s'agit là du Christ, bien sûr. La lumière de la guérison-Christ. Je le répète, il n'y a là rien de personnel. Jésus savait qui il était. Il savait ce qu'il faisait. Il était véritablement la lumière de cet âge, la lumière pour l'éternité. Quand il cria: « Lazare, sors ! » (Jean 11:43) — Lazare qui était mort depuis quatre jours — il en appelait à la nature Christ de Lazare. Pour moi, c'est cette nature semblable au Christ, en chacun, qui nous réveille de la croyance erronée, de la maladie et de la mort. Oui, tout le monde possède cette nature Christ.

Il est facile et naturel d'aimer la vraie nature de chacun.

Absolument. C'est bien pour cela qu'on peut aimer tout le monde sans exception. On aime simplement la nature Christ de chacun. Parfois, cela n'est pas si facile. Mais je pourrais dire, par exemple, que le sourire amusé de tel homme politique symbolise son lien au Christ. C'est peut-être le seul élément que je décèle, mais si je le vois, je dois en reconnaître toute l'importance. De cette façon, sa bonne nature se révèlera davantage à mes yeux. Pour moi, c'est cela la Christian Science. Cette Science nous montre à quel point il est important de préserver la pureté du Christ dans notre vie quotidienne ainsi que dans les pensées que nous entretenons à notre sujet et à celui des autres.

Aimer les autres, reconnaître leur vraie nature semblable à Dieu, quel que soit le contexte, ce n'est pas simplement se montrer vertueux, c'est mettre en action une force civilisatrice, un pouvoir concret potentiellement capable de transformer le monde.

Voilà qui résume bien la raison d'être de mon Église et de ma pratique: être une lumière pour le monde.

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