C'est à une période de ma vie où j'étais très déprimée, tant physiquement que moralement, que je découvris la Christian Science.
Nous avions pris la décision, mon mari et moi, de nous installer dans le midi de la France, pour nous rapprocher de mes parents dont j'étais la seule enfant. Ma mère s'inquiétait pour ma santé, car périodiquement j'avais des crises de sciatique très douloureuses, des torticolis, ainsi que des angines blanches. Mon mari, jusque-là fonctionnaire de police, n'ayant pu obtenir sa mutation dans cette région, nous avons créé ensemble une petite affaire de confection. Le démarrage fut difficile. Nos machines n'étaient pas complètement payées et il fallait faire rentrer de l'argent. Un jour, particulièrement démoralisée et ne voyant aucune amélioration, ni dans ma santé, ni au travail, je m'adressai à Dieu — en qui j'avais beaucoup de foi — en ces termes: Si Tu existes, manifeste-Toi ! La réponse vint dès le lendemain sous forme d'un témoignage trouvé dans un Héraut de la Christian Science qu'une voisine avait donné pour moi à ma mère. Je lus et relus ce témoignage, qui semblait avoir été écrit spécialement pour ma situation. La dame qui l'avait écrit disait avoir été guérie de divers maux et était pleine de gratitude pour Dieu et la Christian Science. Je voulus en savoir davantage, et continuai à lire les différents articles. Ma confiance en Dieu revenait. Je sentais que mon appel avait été entendu. J'étais heureuse, je me sentais renaître, et j'acceptais tout ce que je lisais sans l'ombre d'un doute. C'est à ce moment que les douleurs chroniques ont disparu, pour ne plus reparaître, notamment les torticolis et les sciatiques. (Les angines se sont encore produites un certain temps, mais à mesure que j'ai persévéré dans mon étude des lois de Dieu, ce mal s'est atténué, puis a disparu, lui aussi, complètement.) Quant aux affaires, elles reprirent, et j'étais remplie de gratitude. Rapidement, je me rendis dans une salle de lecture et achetai un exemplaire de Science et Santé avec la Clef des Écritures de Mary Baker Eddy. L'ouvrant à la première page, je lus: « Pour ceux qui s'appuient sur l'infini, soutien constant, aujourd'hui est riche en bienfaits. » Cette belle citation me remplit d'espoir. J'achetai aussi un Livret trimestriel, et l'aimable bibliothécaire me montra comment lire les leçons bibliques qui y sont indiquées. Tous les matins très tôt je lisais la leçon de la semaine. Au fur et à mesure de mes progrès spirituels, nous recevions des bénédictions. Notre petite entreprise prit un nouvel essor. Nous avions quatre ouvriers, l'ambiance était chaleureuse. Nos enfants fréquentaient l'école du dimanche de la Christian Science, et ils ont grandi sans aucune maladie, même bénigne, et ont poursuivi leurs études dans de bonnes conditions.
Les paroles des cantiques de notre hymnaire sont des prières actives et puissantes. En les étudiant, j'ai bien souvent trouvé la solution à des problèmes. En voici un exemple assez récent.
Une nuit, je fus réveillée par une terrible douleur dans toute la jambe, que je ne pouvais plus remuer. J'étais seule dans ma chambre. Je niai avec véhémence la réalité de ce mal, mais je n'arrivais pas à prier, car tout était confus dans ma tête. Je demandai à Dieu de m'éclairer. Finalement, la lumière me vint du cantique nº 253 (« Christ, mon refuge ») de l'Hymnaire de la Christian Science. Ce cantique est la traduction d'un poème de Mary Baker Eddy. Je me suis mise à chanter, comme je le pouvais, car je souffrais beaucoup, et quand j'en suis arrivée à: « La Vérité m'attache au roc », la lumière a jailli. J'ai médité cette phrase en me disant: En réalité, je suis l'idée spirituelle de Dieu. Ma véritable identité reflète la Vie, la Vérité, l'Amour, et manifeste toutes les qualités du Christ. Dans Science et Santé, Mary Baker Eddy explique que l'homme est « l'idée composée de l'Esprit infini; l'image et la ressemblance spirituelles de Dieu; la représentation complète de l'Entendement » (p. 591). Et cette vérité m'attache au roc, Christ, l'idée divine qui guérit, comme l'explique cet autre passage, page 583: « Christ. La manifestation divine de Dieu, qui vient à la chair pour détruire l'erreur incarnée ». La guérison fut immédiate. Il y a beaucoup plus longtemps, la compréhension du fait que la Vie, qui est Dieu, est sans commencement ni fin, et que l'homme réel, qui Le reflète, est immortel, nous a apporté consolation et réconfort, lors du meurtre de notre fille, à l'âge de dix-neuf ans. Ces paroles du cantique 218: « Pour eux l'horizon s'élargit, ils marchent d'un pas libre et fort; La Vie a fait s'enfuir la mort, la Vie en qui tout refleurit » ont contribué à apaiser notre douleur et à nous permettre de comprendre un peu mieux que la vie de notre fille était intacte en Dieu.
Plus récemment, nous avons été confrontés à des difficultés professionnelles, en raison notamment de la concurrence, au point que mon mari envisageait de changer de travail. Une amie praticienne à qui j'en parlais m'a dit que c'était ici même, dans notre atelier, que nous pouvions voir le pouvoir de Dieu se manifester. J'ai pensé que Dieu est omniprésent, donc qu'il ne peut y avoir d'arrêt dans Son action harmonieuse, ici ou ailleurs. Notre Père éternel a déjà pourvu à ce qu'il nous faut. Dans l'épître aux Romains il est dit: « Nous savons, du reste, que toutes choses concourent au bien de ceux qui aiment Dieu, de ceux qui sont appelés selon son dessein. » Mon mari, qui s'intéressait à la sérigraphie et avait déjà quelques connaissances dans ce domaine, s'initia à ces nouveaux procédés. Cette nouvelle orientation nous permit de poursuivre notre activité avec satisfaction jusqu'à notre retraite.
Ma gratitude va à Dieu notre Père-Mère qui me guide chaque jour, à Christ Jésus, notre doux Maître, qui nous enseigne notre unité avec Dieu le Père: « Moi et le Père nous sommes un », et à Mary Baker Eddy pour son œuvre incommensurable.
Port de Bouc, France
