Depuis que je suis adolescente, j'avais toujours souffert de crampes et d'autres symptômes pénibles pendant mes règles. J'ai prié à ce sujet par intermittence avec quelque résultat, mais j'ai toujours bataillé avec le fait d'être indisponible pendant au minimum une journée, et cela chaque mois. C'était très inconfortable, car cela interférait souvent avec l'école et avec les voyages en famille. Mais, pire encore, j'étais terrifiée chaque fois que mon cycle revenait.
Un matin, alors que j'étais étudiante en première année à la faculté, j'attendais une fois encore, en la redoutant, l'arrivée de mes règles. J'imaginais tous les symptômes douloureux familiers, qui pouvaient durer des heures. Je pouvais déjà me voir manquant les cours et les repas pendant une journée entière. Et bien sûr, presque immédiatement après les avoir imaginés, j'ai commencé à ressentir ces symptômes. Je me souviens m'être dit: « C'est bizarre. Sitôt que j'y pense, j'en fais l'expérience. » C'est là que j'ai commencé à voir la relation très claire qui existe entre mes pensées et mon état physique. Ils étaient étroitement liés. Et pourtant, je savais grâce à mon étude de la Christian Science que seul le bien infini, Dieu, pouvait gouverner mes pensées et, par conséquent, ma vie.
J'ai décidé de passer quelque temps dans ma chambre, à prier au sujet de ce problème d'une façon plus spécifique que je ne l'avais fait auparavant. En priant, j'avais un réel désir d'écouter la version que Dieu pouvait avoir de cette histoire. Cette situation venait-elle de Lui ? Comment me voyait-Il réellement à cet instant ? J'ai laissé mes pensées se tourner vers ces vérités que j'apprenais en Christian Science: que mon corps n'était pas à la fois matériel et spirituel. Que Dieu ne connaissait rien de la souffrance et que, par conséquent, Il ne pouvait pas la créer. J'ai aussi remis en question la croyance selon laquelle je devais me résigner à supporter cette situation.
En priant, j'ai commencé à ressentir de façon très palpable la présence du Christ dans ma conscience. Une belle lumière a rempli ma pensée et je me suis sentie très aimée et réconfortée. À ce moment-là, j'ai reconnu la ligne de démarcation absolue qui existe entre l'homme mortel, irréel, et l'homme immortel, réel, à savoir que l'un est limité et malade, l'autre sans limitation et complet. Le Christ me montrait qu'une seule de ces images pouvait être véritable, et maintenant je discernais clairement celle qui représentait mon vrai moi. C'était l'image de Dieu, une idée spirituelle pleine de bonnes qualités — et jouissant d'une parfaite santé.
Ce passage de la Bible décrit la façon dont cette vérité s'est révélée à moi: « car la parole de Dieu est vivante et efficace, plus tranchante qu'une épée quelconque à deux tranchants, pénétrante jusqu'à partager âme et esprit, jointures et moelles; elle juge les sentiments et les pensées du cœur. » (Hébreux 4:12)
J'ai été complètement guérie à cet instant, et tout inconfort a disparu. Je me suis levée, je me suis habillée, je suis allée déjeuner et j'ai suivi les cours de la journée. Les mois suivants, j'ai ressenti quelques légers symptômes, mais jamais aussi sévères qu'ils l'avaient été dans le passé. J'avais gagné de l'assurance en défiant ces symptômes et finalement, un ou deux ans après, j'ai été complètement libérée: les crampes et les nausées ne sont plus jamais réapparues.
Cette expérience m'a montré que les pensées de Dieu constituent la seule base véritable de ma pensée, que le Christ est une présence constante dans ma conscience, et que le fait de s'appuyer sur ce Christ a pour résultat la santé et l'harmonie.
Winchester (Massachusetts), U.S.A.
