« ALORS, TU VEUX ROMPRE AVEC MOI? »
Je n'arrivais pas à le croire. On ne m'avait jamais laissée tomber auparavant, et c'était très dur. Mais ce qui faisait le plus mal, c'est que j'étais très attachée à ce garçon. J'en étais si malade que certains matins j'avais du mal à me lever et à aller jusqu'au bout de la journée.
Au début, j'étais tellement submergée par l'émotion que je ne pensais même pas que je pourrais me tourner vers Dieu ou vers le livre de Mary Baker Eddy, Science et Santé avec la Clef des Écritures, comme je le fais habituellement quand quelque chose ne va pas. Mais le sentiment de rejet et de manque que j'avais envers ce garçon a duré trop longtemps, et j'ai fini par appeler une praticienne de la Christian Science. Je crois que je souhaitais davantage que simplement surmonter le problème avec mon ex petit ami. Au plus profond de moi, je savais que ce que je désirais vraiment, c'était de me sentir plus proche de Dieu.
Pendant notre entretien téléphonique, j'ai brièvement raconté à la praticienne mon histoire avec ce garçon, je lui ai dit comment il était, et aussi que je me sentais affreusement mal. C'est alors qu'est venue la surprise. « Molly, m'a-t-elle dit, Dieu t'a protégée de cette relation. »
M'a protégée de cette relation ?
Je dois admettre qu'au début j'ai eu quelques doutes, et pas seulement parce que ce n'étaient pas là les mots que j'avais espéré entendre. J'étais vraiment très attachée à ce garçon, et cela faisait déjà assez longtemps que nous entretenions une relation qui paraissait solide et durable.
Mais les mots de cette praticienne m'ont réellement touchée, parce que, quelque part, je savais qu'elle avait raison lorsqu'elle disait que Dieu m'avait protégée de cette relation. Je me rendais compte que j'avais eu une information très pratique concernant la protection que Dieu nous donne. Ce que la praticienne souhaitait me faire comprendre c'est que Dieu, qui est notre Père-Mère, nous extrait littéralement, nous Ses enfants, de situations qui peuvent nuire. Non pas que la relation ait pu potentiellement me nuire. Mais, en repensant aux paroles de la praticienne, j'ai réalisé que cette relation n'avait pas été bonne pour moi. Voilà pourquoi: je l'avais envisagée d'un point de vue humain, et non du point de vue de Dieu.
Le garçon avec lequel je sortais jouissait d'une grande popularité, et il m'avait toujours beaucoup impressionnée. Il était séduisant. Il réussissait dans son domaine. Il habitait même un quartier branché. Et c'est vrai qu'une partie de moi avait aimé sortir avec lui pour ces raisons-là. J'ai été un peu secouée de me rendre compte de tout cela: de reconnaître que j'avais été motivée plus par ma propre vision des choses que par celle de Dieu.
Grâce à la Christian Science, j'ai appris ce qui rend une relation vraie, durable, et satisfaisante. C'est une relation basée sur l'Esprit: où les qualités spirituelles viennent en première place et dont Dieu est le centre. Non pas que tout ce qui constituait notre relation ait été superficiel. Mais en y réfléchissant, j'ai vu que ce n'était pas mon vrai moi qui avait été impliqué dans cette relation, parce que mon vrai moi, et le véritable moi de chacun de nous, est uni aux autres sur un plan spirituel. La popularité, le succès, tous les moyens humains pour mesurer la valeur d'une personne, ne comptent pas vraiment dans cette équation.
En priant, et toujours avec l'aide de la praticienne, j'ai commencé à comprendre que si le travail à faire pour me remettre de cette rupture était si difficile, c'était parce qu'en réalité il s'agissait d'une bataille bien plus importante, qui consistait à rejeter ce qui est « populaire » ou généralement « accepté », ce qu'on peut appeler un concept erroné ou matériel des choses, au profit de tout le bien que Dieu prodigue à Ses enfants. Tout au long de ce travail, cependant, Dieu me tenait la main et me réconfortait. Cette rupture n'était pas une punition, c'était vraiment Dieu me révélant gentiment qu'Il avait quelque chose de mieux pour chacun de nous deux.
Je commençais à réaliser que le fait de poursuivre mon chemin n'avait pas à être pénible ni douloureux, mais qu'au contraire cela pouvait se révéler libérateur, et même plein de joie. Au lieu de ressentir ce vide au-dedans de moi, comme si quelqu'un me manquait, je devenais de plus en plus reconnaissante pour la relation plus proche que j'avais avec Dieu. Au lieu de me focaliser sur la rupture, j'ai pris conscience que j'avais obtenu une petite victoire contre une forme d'erreur et de matière: par mes prières, j'avais dépassé ce qui est irréel pour parvenir à cette réalité spirituelle que je n'avais pas perçue auparavant.
Ce sont là des idées qui ont été à la fois utiles et porteuses de guérison, mais je n'avais toujours pas le sentiment que j'arriverais un jour à oublier complètement cet épisode avec mon ancien petit ami. Bien que je puisse maintenant voir clairement que de nombreux aspects de notre relation avaient été malsains et qu'ils ne menaient à rien, une petite part de moi espérait toujours secrètement que nous pourrions nous réconcilier.
Puis, un mois environ après notre rupture, alors que je rentrais chez moi en voiture après une soirée passée chez un de mes nouveaux amis, j'ai ressenti une liberté que je n'avais jamais connue. J'avais rencontré cet ami dans la nouvelle ville où j'habitais et, même si notre relation n'avait rien de romantique, il s'agissait d'une amitié qui avait vraiment un sens, et qui était basée sur des intérêts communs et sur l'appréciation des qualités spirituelles de chacun.
Pour être honnête, je n'avais jamais pensé que je serais capable d'apprécier la compagnie d'un nouvel ami sans penser à l'ancien. Mais j'ai réalisé pendant ce trajet en voiture que je venais juste de passer une journée entière avec mon nouvel ami, et que je n'avais pas une seule fois regretté mon ancien copain. Cette amitié était la preuve que Dieu nous donne toujours l'exacte compagnie dont nous avons besoin, à l'instant même où nous en avons besoin. Je me sentais si heureuse, si proche de Dieu, et si libre à l'égard de la douleur passée et de la dépression ! C'était une vraie libération ! J'ai su alors que j'étais guérie. Comme pour mettre l'accent sur cette guérison, il y avait un arc-en-ciel dehors pendant que je rentrais à la maison. Je pouvais à peine croire le symbole parfait que cela représentait de ce qui était arrivé: un calme paisible après la tempête, l'espoir et le renouveau à la place de la tristesse.
Ce qui m'a vraiment frappée, avec cette guérison, c'est que les situations qui nous laissent au départ complètement dévastés sont en réalité des occasions de trouver une joie et une satisfaction plus grandes. Certains pourraient appeler cela l'école de la vie: apprendre en passant par de dures expériences. Mais la Christian Science promet bien plus que cela. Les défis qui surgissent ne sont pas là pour nous décourager ou nous faire échouer, mais au contraire pour nous aider à atteindre des joies plus élevées.
