À quoi peut servir un «Conseil d'instruction» dans une église ? Comment peut-on enseigner la vérité révélée ? Comment devienton professeur de Christian Science ? Qu'est-ce qui régit la relation élève-professeur ? , professeur titulaire actuel de la Classe normale de l'Église du Christ, Scientiste, s'est entretenu de ces questions avec (« Sandy » de son petit nom), président du Conseil d'instruction, et , qui en est la vice-présidente.
Tom Black: Mary Baker Eddy évoque « la majesté de la Science Chrétienne » (First Church of Christ, Scientist and Miscellany, p. 188). Pour vous, qu'est-ce que la Christian Science ?
Olga Chaffee: Toute jeune, à l'école du dimanche, j'ai compris que la Christian Science est le Consolateur promis dans la Bible par Jésus. Celui-ci a affirmé que le Consolateur viendrait nous rappeler tout ce qu'il avait dit: il s'agit là du prolongement de son œuvre, de l'accomplissement de sa prophétie. C'est pourquoi nous sommes pleinement convaincus quand nous déclarons que c'est « la révélation finale ». Pourquoi l'appelons-nous révélation ? Parce qu'elle est le fruit de la compréhension spirituelle et non d'un raisonnement d'école. C'est ce que l'humanité n'a cessé de rechercher, avant même Abraham. Nous cherchons tous des réponses aux questions suivantes: Qu'est-ce que l'homme ? Qu'est-ce que je fais sur terre ? Qui suis-je ? D'où venons-nous et où allons-nous ? Quel est le but de la vie ? La réponse, c'est la Christian Science, la « perle de grand prix » que l'humanité recherche depuis des millénaires.
Karl Sandberg: Mary Baker Eddy écrit dans Science et Santé avec la Clef de Écritures: « Dieu, par Sa grâce, m'avait préparée pendant de nombreuses années à recevoir cette révélation finale du divin Principe absolu de la guérison mentale scientifique. » (p. 107) Je ne pense pas qu'on puisse trouver de définition plus claire de sa découverte que ces quelques mots.
Tom: Cette Science explique donc la relation, l'origine et la finalité de toute chose ?
Olga: En effet. C'est pourquoi il est si important de comprendre qu'il s'agit d'une science, mais également d'une révélation; elle doit nous être inspirée par Dieu, l'Esprit, mais la raison, la logique qui l'étayent — ou le chemin pour y arriver — en font une Science. Il ne s'agit pas d'un mystère.
Tom: Puisque c'est une science, cela signifie-t-il que le phénomène est reproductible ?
Olga: Elle peut être démontrée, prouvée et on peut donc l'enseigner. C'est ce que faisait Jésus, en l'enseignant à ses disciples. C'est la seule façon qu'il avait de s'assurer qu'elle continuerait.
Tom: Sandy, qu'est-ce qui vous a poussé à vouloir devenir professeur de Christian Science ?
Sandy: Ce qui a le plus compté pour moi, non seulement dans mon souhait de devenir professeur, mais aussi ce qui m'a permis de savoir ce que je voulais faire de ma vie, a été mon désir de faire du bien aux personnes qui m'entouraient. Je voulais être capable d'aimer, d'aider, de guérir mon entourage et de lui faire du bien. J'ai découvert que, dans la vie, la joie consiste à être cette bénédiction qui amène les autres à regarder qui ils sont et ce qu'ils sont: des enfants de Dieu, depuis toujours. Mon enseignement découle directement de la pratique de la Christian Science.
Je me suis orienté vers la pratique de la guérison, car j'ai pris conscience que rien ne pourrait me donner plus de joie dans la vie que de pouvoir aider et guérir autrui. Aider les autres à découvrir qu'ils sont les enfants de Dieu, pour les élever et les aider à trouver toute la liberté et la joie qu'ils peuvent trouver dans leur vie, en faisant la même chose que moi. Être enfant de Dieu signifie que la paix, la liberté, la santé, l'harmonie, la joie, la force, la maîtrise, la vitalité, toutes ces qualités, font partie de notre héritage. La pratique m'a offert la possibilité de partager la vérité avec les gens d'une manière concrète et curative qui les bénit.
Olga: J'ai eu le privilège de connaître cette Science quand j'étais enfant. Lorsque je voyais des personnes de mon entourage se débattre dans des difficultés, comment aurais-je pu ne pas la communiquer, ne pas leur en parler ? Je le ressentais comme une obligation morale. Cette Science est plus grande que moi, et même si elle ne m'appartient pas en propre, je me sens obligée de la faire connaître à toute personne qui le désire.
Tom: Il existe une énorme diversité de milieux et d'approches parmi les professeurs de Christian Science.
Sandy: Olga et moi avons voyagé à travers le monde pour rendre visite à tous les professeurs de Christian Science du mouvement, qui à ce jour sont environ cent soixante-dix en activité. Il n'existe qu'une seule Science divine, mais cent soixante-dix façons de l'exprimer, et aucune d'elles ne se répète jamais complètement. Il y a certainement des points communs entre ces expressions, mais chacune possède une spiritualité individuelle qui se manifeste dans la pratique et dans l'enseignement.
Tom: Lorsque vous vous entretenez avec ces professeurs dans le monde, vous vous apercevez sans doute que cette diversité s'exprime aussi dans leur façon d'enseigner et dans le profil des élèves susceptibles de s'intéresser à leur enseignement ?
Sandy: Oui. L'éventail est très large, il couvre en fait toutes les personnes cherchant sincèrement à connaître une spiritualité plus haute et plus profonde. Nous estimons, respectons et soutenons cette diversité. Le travail du Conseil d'instruction n'est pas d'essayer de modeler ou de diriger les professeurs pour les faire entrer dans un moule unique ou dans une façon de penser, ou dans une conception donnée de la Christian Science. Cette Science elle-même est à notre disposition dans Science et Santé pour que, grâce à elle, chacun d'entre nous la démontre et trouve son chemin. La démonstration de cette vérité par chacun de nous compte, et elle est même vitale. Aucune n'est meilleure que l'autre. Autrement, ce serait comme de dire qu'une pomme est meilleure qu'une banane.
Olga: On trouve de la diversité, mais aussi une unité dans le programme du cours, plus précisément dans le chapitre de Science et Santé intitulé « Récapitulation », qui constitue le cœur, la structure de l'enseignement.
Tom: Lorsqu'un candidat vient vous voir, qu'attendez-vous qu'il vous demande ?
Sandy: La toute première question que j'attends d'un candidat est la suivante: « Avez-vous suffisamment prouvé cette Science dans votre vie pour pouvoir en parler en toute connaissance de cause ? Êtes-vous absolument convaincu, absolument certain, sans l'ombre d'un doute, que le contenu de votre enseignement est entièrement fiable et capable de guérir ? »
Tom: Ne trouvez-vous pas cette question indiscrète ou déplacée ?
Sandy: Pas du tout, car si quelqu'un n'a pas prouvé cette Science, alors on est en droit de se demander s'il peut enseigner ce qu'il ne prouve pas dans sa vie !
Tom: Mais comment peut-on vérifier que vous savez de quoi vous parlez, avant de commencer à suivre le cours ?
Olga: Eh bien, assez souvent, avant qu'une personne n'envisage de suivre ce cours, il existe déjà une relation patient-praticien.
Tom: Mais imaginons que cette relation n'existe pas. Imaginons qu'une personne songeant à s'inscrire au cours, regarde la liste où figure le nom de tous les professeurs [dans le Christian Science Journal ou bien la liste des professeurs enseignant en français, dans le Héraut] et vous appelle: « Madame Chaffee, j'ai l'intention de suivre le cours. Quelles preuves pouvez-vous me donner que cet enseignement sera efficace ? » Votre réponse pourrait-elle renvoyer à votre propre pratique et pourriez-vous affirmer que vous enseignez ce que vous vivez et que vous le pratiquez avec succès depuis des années ?
Olga: Je répondrais: « venez et voyez ».
Sandy: On peut par exemple répondre à cette question en discutant ensemble et en échangeant des idées. Il est bien sûr normal qu'on me pose des questions de ce genre et que j'y réponde aussi honnêtement et clairement que possible, et il l'est tout autant que je demande moi-même à cette personne pourquoi elle désire suivre cet enseignement, de manière à ce que je sache si la demande est légitime et si le cœur de l'intéressé est honnête. Pour l'un comme pour l'autre, il est bon d'établir une relation et de savoir que nous communiquons bien.
Olga: C'est d'autant plus important qu'il s'agit d'une relation qui va durer toute la vie, en raison des réunions annuelles d'association. Ce sont des réunions d'une journée qui constituent une session de formation spirituelle continue.
Tom: Quel est le rôle du Conseil d'instruction ?
Sandy: Notre toute première mission est de former des scientistes chrétiens expérimentés pour le professorat. Le « cours normal » pour la formation des futurs professeurs se tient tous les trois ans conformément au Manuel de l'Église Mère. Le cours normal accueille trente élèves au maximum, après un entretien très approfondi, et la demande d'inscription que chacun doit remplir doit être très motivée. Le Manuel de l'Église stipule que les membres de ce cours normal « doivent avoir une connaissance approfondie de la langue anglaise » (p. 90).
Tom: Pourquoi cela ?
Sandy: L'anglais est la langue dans laquelle Science et Santé a été écrit à l'origine et révélé à Mary Baker Eddy et il offre des nuances d'expression qu'on ne trouve pas dans d'autres langues. Être capable de lire et d'étudier Science et Santé et d'autres ouvrages de la Christian Science dans la langue originale nous donne le sens le plus complet et le plus large de la découverte de Mary Baker Eddy.
Tom: Mais lorsque ces professeurs vont enseigner, sont-ils obligés de le faire en anglais, même si cette langue n'est pas celle du pays où ils vivent ?
Sandy: Non, bien sûr, ils peuvent tout à fait enseigner dans leur langue maternelle. Il existe de nombreuses traductions de Science et Santé pour soutenir et appuyer l'enseignement. En dehors de l'anglais, la Christian Science est actuellement enseignée en espagnol, allemand, français, portugais, russe, suédois et japonais.
Tom: Que se passe-t-il après le cours normal ?
Sandy: Après avoir reçu leur diplôme, les professeurs retournent dans leur pays, et se mettent à donner leur cours de Christian Science une fois par an et à gérer leur association d'élèves. Le rôle du Conseil est de continuer à les soutenir, à les instruire et à les aider de toutes les manières possibles. Parfois il arrive que des professeurs rencontrent un problème et dans de rares cas le Conseil des Directeurs de la Christian Science doit intervenir auprès du professeur pour un rappel à la discipline; le Conseil d'instruction et le Conseil des Directeurs travaillent alors avec le professeur en question pour amener la guérison.
Olga: Quand il est question de discipline, cela hérisse un peu, mais comme tout un chacun, les professeurs travaillent à leur propre salut. Chaque jour nous permet d'apprendre. Nous avons tous des leçons à apprendre et c'est pourquoi le Manuel prévoit ces dispositions, précisément pour amener la guérison, pour aider.
Tom: Comment les professeurs assument-ils l'obligation qui leur est faite par le Manuel d'aider leurs élèves « non seulement pendant la durée du cours d'instruction, mais également par la suite » ? (p. 83) Cet engagement court trois cent soixante-cinq jours par an, n'est-ce pas ?
Sandy: Dans le chapitre intitulé « L'enseignement de la Science Chrétienne », Mary Baker Eddy écrit: « En congédiant vos élèves à la clôture d'un cours, ne pensez pas que vous n'avez plus rien à faire pour eux. Que votre sollicitude et vos conseils soutiennent leurs pas chancelants, jusqu'à ce que vos élèves marchent d'un pas ferme dans le chemin droit et resserré. » (Science et Santé, p. 454) Nous pensons que ce conseil ne s'applique pas uniquement aux professeurs du cours « primaire », mais qu'il s'adresse aussi à l'Église Mère qui doit prendre soin de ses professeurs.
Tom: Et comment les professeurs prennent-ils soin de leurs élèves ?
Sandy: Je suis toujours disponible pour eux. Ils sont prioritaires. Pour moi, ils sont comme les membres d'une famille qui s'agrandit: ils méritent de recevoir le meilleur de moi-même, trois cent soixante-cinq jours par an. Il arrive qu'avec mon travail, je ne sois pas aussi disponible que je le souhaiterais, mais ils savent bien sûr qu'ils peuvent me joindre par courriel, par téléphone ou en prenant rendez-vous à mon bureau. Et je leur réponds. Soutenir et nourrir spirituellement ces personnes fait partie intégrante de ma façon d'envisager mon travail de professeur. Je désire les abriter et les protéger, mais aussi les encourager de manière à ce qu'ils puissent voler de leurs propres ailes.
Olga: Je pense qu'il est nécessaire de veiller à ce que cet intérêt ne devienne pas un amour étouffant de mère excessivement protectrice, qui se transformerait en domination de votre part, et il ne faut pas que les élèves aient l'impression de devoir rendre compte de tous leurs actes à leur professeur. Le Manuel stipule qu'« un professeur n'exercera pas de contrôle personnel sur ses élèves, ni ne cherchera à les dominer, mais il considérera qu'il a l'obligation morale de favoriser leurs progrès dans la compréhension du Principe divin [...] » (p. 83).
Tom: Exercer une domination remplacerait la démonstration de l'élève par celle du professeur et ferait obstacle à son développement.
Olga: Oui, et le professeur n'est pas là pour donner des conseils, mais pour s'occuper de la croissance spirituelle de la personne.
Tom: Mary Baker Eddy a également stipulé dans le Manuel que les professeurs ne chercheront pas à attirer des élèves pour leur classe en les sollicitant. (voir p. 87) Et ils ne doivent pas permettre à leurs élèves de le faire pour eux. Comment l'éviter et comment un éventuel candidat au cours peut-il être vigilant à ce sujet ?
Olga: Un professeur plein de sagesse attendra toujours que les personnes prennent elles-mêmes contact avec lui ou elle.
Sandy: Les professeurs peuvent craindre de ne pas avoir suffisamment d'élèves pour remplir leur classe et cette peur peut les amener à essayer de convaincre une personne de s'inscrire, mais cela revient à la solliciter indûment, et cette démarche n'est pas fondée sur la prière. Grâce à la Christian Science, nous apprenons tôt ou tard que la volonté humaine n'est effectivement pas de la Christian Science et qu'elle ne nous aidera pas à trouver notre chemin vers un bien plus élevé. Les professeurs doivent constamment se demander s'ils écoutent et s'ils travaillent à partir du point de vue de ce que Dieu crée et de ce qu'Il leur révèle, ou bien s'ils partent d'une impression humaine de pénurie les poussant à rechercher une solution pour y remédier.
Ils retireront plus de profit à prier en partant de l'idée que Dieu a déjà rempli leur cours d'élèves qui ont besoin de le suivre. L'Entendement divin qui révèle à une personne qu'elle doit suivre cet enseignement est le même qui va révéler au professeur ceux ou celles qui conviendront à sa classe.
Olga: « Tes oreilles entendront derrière toi la voix qui dira: Voici le chemin, marchez-y ! Car vous iriez à droite, ou vous iriez à gauche. » (Ésaïe 30:21) Voilà ce qui peut vous dire que c'est bien là le professeur chez qui vous devez aller. À toutes les autres raisons, à savoir que vos parents, tel ami ou amie ont eu le même professeur, ou encore que le lieu où se déroule le cours est commode, vous devez imposer silence et écouter à la place le « murmure doux et léger » (I Rois 19:12).
Tom: Pourquoi la sagesse veut-elle que cette démarche reste confidentielle ? Suivre ce cours semble être quelque chose d'heureux, une marque importante de progrès et de spiritualité. Pourquoi le garder confidentiel ?
Olga: Confidentiel oui, mais sans être pour autant un secret ou un mystère; c'est nécessaire parce que, si vous êtes occupé à en parler et que vous ne restez pas tranquille à écouter, vous ne pourrez pas entendre le « murmure doux et léger ».
Tom: Et pourquoi l'aspect de confidentialité est-il important pour le professeur ?
Olga: Cela entre dans la même catégorie que le rapport patient-praticien.
Sandy: Ce travail revêt un caractère saint et sacré. L'inspiration que je reçois de ce travail vient en fait de Dieu, et non de discussions avec d'autres personnes. Et les élèves qui viennent me voir avant le cours sont « [cachés] avec Christ en Dieu » (Colossiens 3:3).
Tom: Mary Baker Eddy a découvert et fondé l'Église du Christ, Scientiste; elle est l'auteur de l'ouvrage le plus important sur la guérison spirituelle, Science et Santé avec la Clef des Écritures et elle a été le premier professeur de Christian Science. Vous qui êtes professeurs, qu'espérez-vous communiquer à vos élèves à propos de Mary Baker Eddy?
Olga: Je voudrais leur faire prendre la mesure de la grandeur de son œuvre. Une fois que vous appréciez la portée, l'ampleur et la profondeur du don qu'elle nous a fait, il est impossible de ne pas être reconnaissant. J'aide mes élèves à comprendre qu'elle ne me trouverait pas à la hauteur si je leur transmettais l'idée qu'il faut l'adorer. Elle a écrit: « Ne suivez votre Leader que dans la mesure où elle suit le Christ. » (Message à l'Église Mère, 1902, p. 4) Je leur recommande d'apprendre à la connaître, à comprendre son œuvre, sa vie, son rôle, car, lorsque nous comprenons, nous pouvons la suivre, tout comme elle a suivi le Christ.
Tom: Pourquoi est-il si important de comprendre Mary Baker Eddy avant de pouvoir pratiquer la guérison par la Christian Science sur une grande échelle et avec succès?
Olga: Elle a déclaré que « lorsque Dieu appela l'auteur à proclamer Son Évangile à ce siècle, Il la chargea aussi de planter et d'arroser Sa vigne » (Science et Santé, p. xi). Si vous voulez pénétrer dans cette vigne, il vous faut comprendre la relation de Mary Baker Eddy avec Dieu. Où est-elle allée chercher toutes ces idées ? Il ne s'agissait pas simplement d'une curiosité purement intellectuelle ou d'un travail scolaire.
Sandy: Les professeurs se rendent forcément compte dans leur pratique de la Christian Science que, plus ils comprennent clairement le rôle de Mary Baker Eddy dans son rapport avec la Christian Science et sa découverte, meilleure est leur aptitude à guérir.
Tom: Pourquoi donc ?
Sandy: Tout se résume à une question d'autorité divine. Sans une appréciation correcte de notre Leader, Mary Baker Eddy, nous perdons en quelque sorte la magnitude de la Christian Science en tant que révélation finale de la Vérité à notre époque. Par cette compréhension, nous sommes à même de nous rendre compte plus pleinement de ce qu'est cette Science et du sens qu'elle a pour l'humanité. Et grâce à la confiance que nous en retirons, et parce que nous comprenons qui elle est, nous acquérons une plus grande aptitude à guérir.
Tom: Et puisqu'il s'agit de la révélation finale et du Consolateur, alors la personne par qui elle devait venir...
Sandy: sera pour toujours reliée à elle et inséparable.
Tom: Donc une compréhension correcte de celle qui a fait la découverte est nécessaire pour bien comprendre cette découverte et, par conséquent, pour la démontrer ?
Sandy: En effet.
Tom: Comment voyez-vous que c'est Dieu qui contrôle votre activité d'enseignant ?
Olga: Je n'oserais pas enseigner si tel n'était pas le cas !
Sandy: Il y a autant de réponses à cette question que de professeurs. Pour ma part, ce sont les synonymes que Mary Baker Eddy a utilisés pour Dieu qui me viennent à l'esprit: Principe, Entendement, Âme, Esprit, Vie, Vérité et Amour. Je répondrais à cette question en prenant l'amour comme point de départ. Avant de devenir praticien, je me suis longtemps vu comme une source d'amour pour les autres. Je me suis aperçu que ma capacité d'aimer les autres était très limitée, ainsi que ce que je pouvais faire pour eux. À mesure que grandissait ma compréhension de la Christian Science et que je la pratiquais, puis naturellement lorsque je suis devenu professeur, j'ai été amené à reconnaître que la source de l'amour, c'est Dieu. Et chaque pensée ou acte dicté par l'amour, chaque expression d'amour qui entre dans mon cœur ou qui en sort, trouve son origine dans l'Amour divin, en Dieu, la source de tout amour. Nous sommes liés de façon indissoluble à cette source et par conséquent au contrôle total de Dieu. J'aimerais ajouter que le professeur reconnaît que son enseignement est Science parce que la Science déclare le vrai. Mais ce qu'il cherche à imiter et à vivre de façon exemplaire, c'est le christianisme, le Christ: on ne peut pas enseigner le Christ, il doit être vécu.
Tom: Le Christ est également en nous tous, nous pouvons donc en prendre conscience d'un point de vue humain, mais il ne peut être instillé ou communiqué.
Sandy: La révélation est en fait le résultat de l'union de ces deux éléments qui sont reliés de façon naturelle et inséparable: la Science que l'on peut enseigner en cours, et le Christ qui est présent dans le cœur de chacun et qu'il faut élever, chérir et exprimer par la guérison.
Tom: En lisant récemment le chapitre de Science et Santé sur « L'enseignement de la Science Chrétienne », j'ai été profondément frappé par le rôle central qu'y joue la guérison. Si nous partageons la théologie, sur laquelle repose la capacité de guérison, nous enseignons aussi par conséquent une révélation. La révélation « vint par l'inspiration », écrit Mary Baker Eddy dans un autre chapitre, « et il faut de l'inspiration pour la comprendre » (p. 319). Mais la logique n'en est pas pour autant absente, pas plus que les preuves et leur vérification. Nous enseignons à nos élèves à guérir, et Dieu leur donne l'esprit de la révélation elle-même.
Olga: La guérison prouve que la révélation est vraie.
