Hier
J'enseignerai
tous tes enfants,
et ils vivront dans
le bonheur.
Ésaïe 54:13
(d'après la Bible Parole de Vie)
Laissez venir
à moi les petits enfants,
et ne les en empêchez
pas; car le royaume de
Dieu est pour ceux qui
leur ressemblent.
Marc 10:14
Le titre disait: «Ce que nous pouvons faire pour les enfants.» Une annonce rédigée par Mary Baker Eddy et publiée dans le Christian Science Journal d'octobre 1895 invitait les «scientistes chrétiens loyaux qui ont la Bible et Science et Santé avec la Clef des Écritures comme livres d'étude à mettre en place une école du dimanche pour les enfants». Journal, octobre 1895, p. 268.
Il y avait un sens d'urgence dans les deux courts paragraphes de l'annonce: il fallait impérativement s'organiser, comme en réponse à un ordre venu d'en haut. Un an auparavant, le premier édifice destiné à abriter le mouvement de la Christian Science avait ouvert ses portes au public, à Boston. Et déjà Mary Baker Eddy voyait la nécessité d'ouvrir les portes de l'église, et le cœur des membres, beaucoup plus largement que ne l'aurait exigé la sagesse conventionnelle.
Jusque-là, l'école du dimanche de la Christian Science était surtout fréquentée par des adultes. Dorénavant, les élèves adultes devaient répondre à ce besoin d'instruction spirituelle des enfants, que percevait Mary Baker Eddy. Au début, les enfants pouvaient fréquenter l'école du dimanche jusqu'à l'âge de quinze ans seulement. En 1908, la limite d'âge est passée à vingt ans.
Au cœur du programme: la Bible et Science et Santé
Ce qui distinguait cette école du dimanche, dans le paysage de l'enseignement chrétien, c'est qu'elle utilisait non seulement la Bible, mais aussi un livre conçu comme «clef des Écritures». Cet enseignement avait pour but ultime d'amener les élèves à s'appuyer eux-mêmes sur Dieu en tant qu'intelligence divine, et il était tout naturel que l'auteur du livre considère le message qui lui avait été révélé dans Science et Santé comme l'enseignement qui n'a pas besoin d'intermédiaire. Un an avant l'annonce du Journal, Mary Baker Eddy avait écrit à sa fidèle assistante, Julia Bartlett: «Quelle splendide école du dimanche vous avez là. Science et Santé est un excellent professeur.» L07730, Mary Baker Eddy à Julia S. Bartlett, 28 janvier 1894, Collection Mary Baker Eddy, La Bibliothèque Mary Baker Eddy pour le progrès du genre humain. Et à une autre élève de New York: «Avez-vous la moindre idée, ma chère petite, de ce qu'accomplit Science & Santé etc. dans nos églises ? S'il n'y avait personne en chaire, ce sont les références de l'école du dimanche qui établiraient les églises.» L02356, Mary Baker Eddy à Carol Norton, 30 janvier 1894, Collection Mary Baker Eddy.
Ces «références de l'école du dimanche» faisaient allusion aux Leçons bibliques hebdomadaires, qui servent de base à l'étude et aux discussions dans les écoles du dimanche. Ces «Leçons-sermons», publiées dans le Livret trimestriel de la Christian Science, se composent de passages tirés de la Bible et de Science et Santé. En avril 1895, Mary Baker Eddy avait pris la décision d'en faire les sermons du dimanche dans les églises du Christ, Scientistes. Ce n'est que six mois plus tard qu'elle fit connaître sa décision concernant les écoles du dimanche: elles ne seraient que pour les jeunes.
Retour vers le futur
Les scientistes chrétiens et les nouveaux lecteurs de l'œuvre fondamentale de Mary Baker Eddy sur la guérison spirituelle, Science et Santé avec la Clef des Écritures, s'étaient réunis pour leur première école du dimanche de la Christian Science en 1881, à Boston. Les classes, composées essentiellement d'adultes, étaient organisées, et dirigées par le mari de Mary Baker Eddy, Asa G. Eddy. Et pourtant, ce qui inspira par la suite la décision d'avoir une instruction religieuse systématique adaptée aux enfants et aux adolescents remonte peut-être à la propre enfance de Mary Baker, dans le sud du New Hampshire.
Mary et ses cinq frères et sœurs avaient fréquenté l'école du dimanche de plusieurs églises protestantes. «Ce fut mon privilège d'être très souvent instruite par de grands théologiens vénérables...», écrivait Mary Baker Eddy en 1901, évoquant les pasteurs des églises baptiste, congrégationaliste et méthodiste de Pembroke, Concord et Bow. «Ce sont de tels hommes d'église et la Bible, en particulier le Premier Commandement du Décalogue et le Psaume quatre-vingt-onze, le Sermon sur la montagne et l'Apocalypse de saint Jean, qui formèrent ma pensée durant bien des années et, pour mieux dire, tout le long du chemin qu'elle parcourut pour se préparer à la Science du christianisme et pour la recevoir.» (Message de 1901, p. 31 et 32)
“Et la Bible...
Chez les Baker, on avait l'habitude chaque jour d'écouter le père lire la Bible et dire les prières, notamment la Prière du Seigneur que toute la famille récitait le soir. De la «théologie inexorable» de son père, Mary Baker Eddy retira la Parole divine pour en faire sa discipline de vie. Sa mère, quant à elle, mettait l'accent sur ces affirmations des Écritures qui donnaient l'assurance de la sollicitude réconfortante et bien réelle de Dieu. Mary elle-même aimait beaucoup la Bible comme source d'inspiration. Elle apprit par cœur des psaumes et de longs passages des Évangiles, comme les enfants d'aujourd'hui apprennent par cœur les paroles d'une chanson.
Mais comme tous les enfants, quelle que soit l'époque, Mary pose aussi des questions: elle interroge ces «théologiens» qui lui font des exposés sur les prophètes hébreux et sur Jésus. Et elle remet en cause des doctrines comme la prédestination, qu'en toute conscience elle ne peut accepter. D'ailleurs, sa méthode instinctive, l'instruction par questions et réponses, comme la pratiquait Socrate, allait devenir la caractéristique de tout enseignement spirituel dans la Christian Science. Comme le montrent son livre Science et Santé, avec son chapitre de questions et réponses, «Récapitulation», et l'emploi de ce même chapitre comme base pour le cours primaire de Christian Science, cours intensif sur la guérison spirituelle, apprendre, pour Mary Baker Eddy, c'était poser des questions fondamentales. C'était ce dialogue intérieur de la prière. Et l'école du dimanche était, et demeure, au centre de la structure qu'elle a mise en place pour permettre d'apprendre de façon systématique à connaître Dieu et la vie.
Mary Baker Eddy ne perdit jamais la soif d'apprendre qu'elle avait eue enfant. Elle n'oublia jamais la joie d'être enseignée par des personnes qui aimaient Dieu et qui aimaient le message rédempteur de Dieu. Pendant les neuf décennies de son existence, elle se considéra comme une élève. Et plus tard, après qu'elle eut fait la découverte spirituelle qu'elle allait nommer Christian Science, elle ne douta jamais que les générations futures rechercheraient ces idées, les lois spirituelles de l'existence, qu'elle publia dans Science et Santé.
«Aujourd'hui, tout en s'estimant heureuse d'avoir fait quelques progrès, écrivit Mary Baker Eddy dans la préface de son livre, [l'auteur] est toujours le disciple docile attendant à la porte céleste l'Entendement du Christ.» (Science et Santé, p. ix) Alors qu'elle venait de commencer à enseigner la renaissance de la guérison chrétienne en 1875, année de parution du livre, elle se percevait déjà comme une pionnière du territoire spirituel: «Un livre introduit des pensées nouvelles, mais ne peut les faire comprendre rapidement. C'est la tâche du pionnier vigoureux d'abattre le grand chêne et de tailler le granit brut. Il appartient aux siècles à venir de proclamer ce qu'aura accompli le pionnier.» (Ibid., p. vii)
Parmi ces accomplissements, figuraient des découvertes sur la nature divine, sur la spiritualité, sur le lien entre l'humanité et la divinité, sur les lois de la santé et de la guérison inscrites dans la Bible et qui étaient demeurées ignorées pendant des siècles. Ainsi que des réponses aux questions fondamentales de l'existence: Qui suis-je ? Qu'est-ce que Dieu ? Quelle est ma place dans cet univers ? Comment être heureux et en bonne santé et comment aider les autres à faire de même ?
Un lieu privilégié pour l'épanouissement personnel
L'école du dimanche constitue un forum idéal pour examiner les questions de la vie, petites et grandes. Pour des conversations concrètes, franches et suivies entre élèves et moniteurs à propos de la présence de Dieu et de l'aide qu'Il apporte. C'est un lieu où l'on se découvre soi-même et une porte ouverte aux enfants de toute une ville. Le concept de l'école du dimanche de la Christian Science n'est pas venu à la suite d'une expérience transcendante. Il est né d'une existence et d'un cœur dévoués, prêts à aider d'autres gens à trouver leurs propres réponses. Des gens comme Lyman Durgin.
A l'instar d'un grand nombre de garçons des années 1830, Lyman Durgin gagnait sa vie en travaillant dans une ferme. Sa mère était décédée alors qu'il était encore très jeune, et il ne s'entendait pas bien avec sa belle-mère. A onze ans, il alla vivre chez des voisins, la famille Baker. Mary Baker, âgée alors de dix-sept ans, était devenue membre de l'Église congrégationaliste, et était chargée de la classe des tout-petits à l'école du dimanche. Lyman évitait l'école du dimanche. Mary le remarqua et, apparemment, se rendit compte qu'il savait à peine lire, sinon pas du tout. En conséquence, il avait de la peine à apprendre par cœur des versets bibliques, ce qui était une cause d'embarras certain à cette époque. Pendant les quatre années qui suivirent, Mary devint une préceptrice toute dévouée pour Lyman.
Bientôt le garçon récitait des versets bibliques à l'école du dimanche et se servait d'un Nouveau Testament petit format que Mary lui avait offert. De nombreuses années plus tard, il tenait encore beaucoup à ce cadeau et attachait une grande valeur à l'assurance que cela lui avait donné. Jewel Spangler Smaus, Mary Baker Eddy: The Golden Days (Boston: La Société d'édition de la Christian Science, 1966), p. 89.
Apprendre en dehors des murs
Pour Mary Baker, l'école du dimanche ne se limitait pas aux murs de bardeaux blancs de l'église. Cette enseignante-élève trouvait l'école aussi à la maison et lors des leçons qu'elle donnait à ce garçon de ferme solitaire, perdu dans l'analphabétisme. Si elle avait pensé que Lyman n'était pas «tout à fait prêt» pour le message rédempteur de Dieu, il serait peut-être resté replié sur lui-même et sans qualifications. Or la Bible devint pour lui un outil d'apprentissage, au lieu de demeurer un obstacle ou un objet religieux. La capacité d'apprendre ne se mesure pas nécessairement au niveau d'instruction académique. Le premier élève auquel Mary Baker Eddy enseigna plus tard la Christian Science était un ouvrier d'une usine de chaussures. On trouve des échos de l'idée que la vie elle-même peut devenir école du dimanche dans le passage où elle dédie Science et Santé à «ceux qui, en toute honnêteté, cherchent la Vérité». (voir p. xii) Elle voyait un chercheur dans chaque lecteur potentiel, et vice-versa. C'est à l'âge de douze ans, dans une discussion avec son pasteur, que Mary Baker remit en question pour la première fois la prédestination. Il n'est pas surprenant par conséquent qu'elle ait choisi l'âge de douze ans comme âge minimum auquel on peut devenir membre de L'Église du Christ, Scientiste. Étant donné le rôle central que jouent la Bible et Science et Santé dans la vie des membres, il est clair qu'elle s'attendait à ce que les élèves de l'école du dimanche âgés de douze ans (et de moins de douze ans) soient capables de lire, de comprendre et de mettre en pratique les idées présentées dans ces livres.
Il y a dans Science et Santé de petits passages qui ouvrent tout naturellement l'appétit des jeunes lecteurs et des élèves des écoles du dimanche, entre autres l'«exposé scientifique de l'être» (p. 468) et l'interprétation spirituelle de la Prière du Seigneur (p. 16) et du Psaume 23 (p. 578). Dans une partie du livre qui parle des enfants, Mary Baker Eddy mentionne le cas d'une petite fille qui se guérit d'une blessure par une prière profondément simple: «Il n'y a pas de sensation dans la matière», improvisation sur l'exposé de l'être fait par l'auteur. Ici, comme cela arrive souvent dans les classes d'écoles du dimanche, l'élève devint enseignante.
Les histoires racontées constituent une méthode d'enseignement efficace, utilisée dans les écoles du dimanche du passé comme du présent, et Science et Santé est parsemé d'histoires, de récits, de témoignages de guérison. L'auteur commence le chapitre «Pratique de la Science Chrétienne» en relatant l'histoire de la femme repentante qui lave les pieds de Jésus lors d'un souper. D'ailleurs, la plupart des récits bibliques firent longtemps partie de la tradition orale avant d'être des textes écrits et imprimés.
Un membre du personnel de Mary Baker Eddy se souvint que celle-ci dit un jour: «La méthode que j'emploierais pour apprendre la Bible à une enfant serait de lui apprendre à l'aimer, si bien qu'elle irait lire la Bible pour son plaisir. Je lui raconterais aussi la Bible comme on raconte une histoire; ce qu'elle entendra se gravera alors dans sa mémoire et éveillera l'intérêt de l'enfant qui voudra la lire par ellemême.» Extrait des souvenirs de George H. Kinter, 5 mai 1907, Collection Mary Baker Eddy.
Un ensemble de leçons préparées, mais non la routine
Le programme fondamental de l'école du dimanche fut établi dans l'annonce de 1895 citée plus haut, qui, plus tard, fut incorporée au Manuel de l'Église Mère sous la disposition statutaire intitulée «Sujet des leçons» (voir encadré page ci-contre). Les classes de l'école du dimanche avaient été officiellement mises en place à L'Église Mère en 1885, et elles étaient destinées aux enfants et aux adultes. Pendant les années où Lanson Norcross fut le pasteur de L'Église Mère, il donna aussi «des cours sur la Bible au balcon, et il arrivait souvent que des inconnus qui sortaient des églises avoisinantes pour rentrer chez eux s'arrêtent pour écouter». Extrait des souvenirs de Maurine Campbell, non daté, Collection Mary Baker Eddy.
Dans une lettre qu'elle adressa à l'une de ses élèves, Mary Baker Eddy fut très claire: «Le système d'école du dimanche pour l'Église du Christ, Scientiste, est établi à Boston. Nous pouvons nous attendre à ce que toutes les autres églises de notre confession l'adoptent. «Je n'ai pas le droit de diriger vos actes. Dieu vous guidera, et Il le fera si vous entendez Sa tendre voix et y obéissez. «Mes brebis entendent ma voix, et elles me suivent, et personne ne les ravira de ma main», telles sont les paroles de Jésus.
«... Puisse l'Amour qui est la véritable lumière de notre chemin droit et illuminer votre sentier, et qu'aucune influence ne vous ôte l'envie et le courage d'être fidèle à vos convictions quant à ce qui est juste.» L08921, Mary Baker Eddy à Elizabeth P. Skinner, non daté, Collection Mary Baker Eddy.
Le programme de l'école du dimanche était normalisé, mais non statique ni routinier. Trois statuts, à l'article XX du Manuel de l'Église, donnent des instructions concises pour l'organisation et l'instruction. Les écoles du dimanche accueillent les élèves jusqu'à l'âge de vingt ans (section 1). Les moniteurs enseignent les Écritures et les «premières notions du Principe divin» en s'adaptant à la capacité qu'ont les enfants de comprendre Dieu et les lois divines de la vie (section 2). Une troisième disposition statutaire (section 3) indique quelles doivent être les «premières leçons» des élèves: les Dix Commandements, la Prière du Seigneur avec l'interprétation spirituelle qu'en donne Mary Baker Eddy et les enseignements de Jésus résumés dans les Béatitudes (Matth. 5:3-12). Les éléments de discussion pour les enfants plus âgés et les adolescents sont tirés des même leçons bibliques qui constituent le sermon du dimanche. La disposition statutaire intitulée «Sujet des leçons» conclut en expliquant que le moniteur et l'élève doivent avoir Science et Santé comme «livre d'étude» pour s'instruire dans la «Science Chrétienne absolue» (voir Manuel, art. XX, sect. 3).
En réponse à un courrier, l'un des secrétaires de Mary Baker Eddy expliqua: «Lorsque notre Leader rédigea le statut sur le "Sujet des leçons" pour l'école du dimanche, elle n'avait pas l'intention de limiter l'enseignement donné dans les écoles du dimanche à une routine qui consisterait en une mémorisation mécanique de la lettre des passages des Écritures qu'elle mentionne. Elle souhaitait qu'on enseigne aux enfants la signification des Dix Commandements, de la Prière du Seigneur et de son interprétation spirituelle, ainsi que des Béatitudes. Ces principes spirituels de base devraient être expliqués au moyen d'illustrations pratiques et d'exemples quotidiens d'amour, d'obéissance et de bonté, en sorte que l'enfant en saisisse l'esprit, les comprenne et s'intéresse à ces enseignements.
«... Apprendre à un enfant les mots "tu n'auras pas d'autres dieux devant ma face" est une tâche relativement facile. Expliquer à un enfant la signification de ce Commandement, si profondément qu'il sera capable de prouver dans sa vie qu'il n'a vraiment pas d'autres dieux que le bien est le grand privilège accordé au moniteur de l'école du dimanche de la Christian Science.» L12447, Lewis C. Strang à George H. Lounsbery, 23 février 1906, Collection Mary Baker Eddy.
Seul avec Dieu
L'enseignement de l'école du dimanche de la Christian Science porte donc essentiellement sur la communication de l'Un à l'autre, c'est-à-dire sur le fait d'apprendre à apprendre, dans cette relation à vie que l'on a avec l'Éternel, et moins sur l'accumulation de passages mémorisés et de doctrines théologiques. De même qu'il n'existe pas de formules pour guérir spirituellement, il n'en existe pas non plus pour animer une discussion sur la spiritualité chrétienne. La mémoire découle naturellement de l'amour des idées et de leur Auteur divin. En enseignant, on sème des «graines-idées» et on prévoit l'espace nécessaire à leur développement.
W. L. G. Perry fut l'un des nombreux «étudiants de l'École du dimanche» (ainsi que les adultes appelaient souvent les jeunes élèves au XIXeme siècle) qui franchirent les portes de L'Église Mère et reçurent les graines à faire germer dans leur existence. Il semblerait que la mère de W. Perry était quelqu'un qui s'intéressait à la Christian Science, mais aussi au spiritisme (Boston abritait un grand temple spirite au coin des rues Exeter et Newbury), ainsi qu'à d'autres religions et enseignements.
On ne sait pas exactement pendant combien de temps son fils, alors âgé de quatorze ans, fréquenta l'école du dimanche, mais dans ses souvenirs rédigés en 1945, il relate qu'il faisait partie des trente enfants qui se rassemblaient dans une salle à l'arrière de Chickering Hall, à Boston, où se tenaient les services dominicaux de la Christian Science dans les années 1880.
D'après W. Perry, Mary Baker Eddy rendait fréquemment visite aux enfants pendant la classe. «Avec la sympathie pleine d'indulgence qu'elle nous manifestait, nous l'avions tout de suite aimée, écrivit W. Perry, et bien que notre monitrice, Mme Cross, soit adorable, elle ne semblait jamais sentir ce qui nous troublait aussi bien que Mme Eddy.» Extrait des souvenirs de W. L. G. Perry, 26 décembre 1945, Collection Mary Baker Eddy. «[M. Perry] a confié qu'il n'avait jamais oublié ce qu'elle leur avait dit sur l'omnipotence, l'omniscience et l'omniprésence de Dieu», se souvient l'une de ses connaissances. Lettre de Sunset Wood parkinson, 7 octobre 1945, jointe aux souvenirs de W. L. G. Perry, Collection Mary Baker Eddy.
W. Perry possédait certaines des qualités nécessaires pour apprendre et enseigner: l'innocence de l'enfant, sa réceptivité, sa curiosité, sa spontanéité, sa pureté mentale, sa flexibilité spirituelle et son amour pour les matières à étudier et les gens. Un membre du personnel de Mary Baker Eddy se souvient l'avoir entendue dire une fois que «la Christian Science ne doit pas être imposée aux enfants. Si on les force à écouter, à lire et à vivre en suivant les règles d'une religion, ils se rebellent naturellement contre elle et s'en écartent.» Extrait des souvenirs d'Anna B. White Baker, non daté, Collection Mary Baker Eddy.
Au XIXeme siècle, les parents et les enfants n'étaient pas confrontés au pouvoir d'attraction des séances d'entraînement de football le dimanche matin, ni à la fascination exercée par les écrans d'ordinateur et la télévision. Ils devaient faire face, cependant, à la terrible réalité du travail des enfants, à des semaines de labeur pénible, et à un système d'hygiène et de soins peu développé. Il y a un siècle, en Amérique du Nord comme en Europe, un grand nombre d'enfants commençaient à travailler très jeunes dans les usines ou, comme Lyman Durgin, dans les fermes. Le dimanche était souvent leur seul jour de congé, et ceux qui défendaient l'école du dimanche y voyaient une activité permettant de civiliser, de socialiser et de spiritualiser les enfants. Mary Baker Eddy faisait partie de ceux qui pensaient que l'école du dimanche devait exercer sur la vie à l'extérieur des murs de l'église une influence positive, voire transformatrice.
Frances Hill, dont le mari, Calvin Hill, dirigea l'école du dimanche de L'Église Mère, de 1902 à 1916, écrivit dans ses mémoires: «Un jour, Mme Eddy demanda à Calvin s'il avait eu, de la part des écoles publiques de Boston, des échos concernant le comportement des élèves qui fréquentaient l'école du dimanche de L'Église Mère. Il a répondu que non, mais certains parents lui avaient parlé d'enfants qui avaient causé des ennuis. Mme Eddy déclara sur un ton catégorique: "Si les moniteurs de l'école du dimanche avaient enseigné correctement les Commandements et les 'Premières leçons' aux enfants, cela ne serait pas arrivé." Une autre fois, Calvin se souvint que [Mme Eddy] lui avait dit qu'un enseignement correct fait de bons citoyens». Extraits des souvenirs de Frances T. Hill, 10 juin 1975, Collection Mary Baker Eddy.
Un jour, Calvin Hill demanda aussi à Mary Baker Eddy si on ne devrait pas préparer un recueil d'instructions pour l'enseignement dans les écoles du dimanche à l'usage des moniteurs. Elle répondit: «Non. Il y aurait tant d'idées sur les méthodes d'enseignement qu'on perdrait de vue le Manuel de l'Église. Elle ajouta: C'est le Manuel de l'Église qui gouverne l'école du dimanche, non des livres sur l'enseignement de l'école du dimanche.» 14 L8406, Mary Baker Eddy à William Cooney, 18 juillet 1898, Collection Mary Baker Eddy.
Un enseignement pour un monde plus vaste
Mary Baker Eddy envisagea parfois de fonder des établissements d'enseignement général sous l'égide de l'Église. Par exemple, elle fit cette réponse à quelqu'un: «Je désire depuis longtemps avoir une sorte d'école maternelle de la Christian Science pour les chers enfants, mais je n'ai pas perçu les signes indiquant que le mouvement était prêt pour cela. Par conséquent, je m'appuie sur la sagesse des scientistes chrétiens pour instruire leurs enfants dans la voie juste et j'attends, comme nous le souhaitons tous, que Dieu ouvre la voie.»14 Vers la fin du XIXème siècle, les catholiques, les luthériens et les autres confessions avaient tous mis en place leur propre système d'enseignement paroissial.
Dans les démocraties occidentales du XXIème siècle, où la séparation de l'Église et de l'État est une obligation légale, l'enseignement de valeurs et de concepts religieux est généralement interdit dans les établissements publics. Pourtant, il y a un siècle, aux États-Unis, la moralité et l'éthique (ce qui signifiait alors en général les valeurs protestantes) étaient étroitement liées aux trois matières principales de l'enseignement général: lecture, écriture, et arithmétique. Le très populaire Eclectic Readers [Lecteurs éclectiques] de McGuffey (122 millions d'exemplaires vendus aux États-Unis entre 1836 et 1922) contenait des chapitres intitulés: «Respect pour le sabbat récompensé» et «La Bible, le meilleur des classiques». Crandall Shifflett, Victorian America, 1876 to 1913 (New York: Facts On File, Inc., 1996), p. 254. Les écoles «communales», comme on appelait souvent les établissements recevant des fonds publics, enseignaient les différentes matières dans une atmosphère qui honorait la Bible en tant que parole de Dieu. Les cours du matin commençaient souvent par la Prière du Seigneur et la lecture d'un passage de la Bible King James. Voir Paul Finkelman, ed., Encyclopedia of the United States in the Nineteenth Century (New York: Charles Scribner's Sons, 2001), Vol. I, p. 393.
Autant Mary Baker Eddy aurait souhaité voir les idées de la Bible et de Science et Santé prendre (ou reprendre) une place dans le système éducatif (voir, par exemple, Non et oui, p. 11), autant la ligne qui sépare l'enseignement spirituel de l'enseignement général allait rester bien visible. Cependant, elle vit que l'enseignement spirituel devait forcément élever l'enseignement scolaire (on retrouve là le lien entre la spiritualité et le civisme) et non les séparer en deux mondes sans relation l'un avec l'autre.
Les questions qui se posent aujourd'hui
L'école du dimanche n'allait pas non plus demeurer confinée dans les pays où elle avait vu le jour. Au cours des premières décennies du XXème siècle, il y eut une aspiration universelle grandissante à une éducation différente, à un enseignement qui puisse donner aux enfants une base spirituelle, et les libèrer de manière à ce qu'ils apportent une contribution utile dans leur région, en Europe, en Amérique du Sud, sur les côtes du Pacifique, comme en Afrique. Les églises et leurs écoles du dimanche se développèrent là où des guérisons spirituelles se produisaient, et où la liberté gagnait du terrain.
Parmi les libertés les plus précieuses se trouve la liberté d'expression permettant, au sein d'un groupe à l'esprit ouvert et rempli d'amour, de poser les questions fondamentales de l'existence: Qui suis-je ? Qu'est-ce que Dieu ? Où était Dieu quand... ? Comment ne pas avoir peur ? Comment aider mes amis ? Comment aider le monde ?
Historique de l'école du dimanche
Le développement des écoles du dimanche dans les églises chrétiennes est riche d'enseignement spirituel. Cette évolution a été évoquée dans une série en douze parties, intitulée «L'histoire de l'école du dimanche» de Rosalie E. Dunbar, publiée en anglais dans le Christian Science Journal entre 2000 et 2001. Nous vous en offrons ici un résumé.
L'amour pour les enfants est un fil conducteur que l'on retrouve dans toute éducation spirituelle, depuis les premières tentatives des maîtres juifs jusqu'à nos jours. Même dans les plus humbles foyers, dès 350 av.J.-C., les enfants recevaient un rudiment d'éducation religieuse. Jésus encourageait les enfants à venir l'écouter: Vous souvenez-vous du jeune garçon dont la maigre provision de poissons et de pains nourrit cinq mille personnes après que Jésus l'eut bénie ? (Voir Jean 6:5—13) Dans sa Première épître à Timothée, Paul écrivit: «Que personne ne méprise ta jeunesse.» (4:12)
Malgré ces exemples, la société avait encore beaucoup à apprendre sur la façon dont les enfants apprennent (et ce n'est pas terminé). Un grand pas en avant fut fait dans les années 1500, lorsque Martin Luther rédigea son Petit catéchisme qui, à l'aide de questions et réponses, expliquait entre autres les Dix Commandements et la Prière du Seigneur. D'autres églises élaborèrent leur propre méthode d'enseignement. Cependant les enfants et les adultes pauvres, qui étaient généralement analphabètes, en étaient souvent exclus.
Ce que nous appelons aujourd'hui école du dimanche naquit des leçons de lecture et de religion qui étaient données le dimanche, parce que c'était le seul jour où les ouvriers, dont beaucoup étaient des enfants, ne travaillaient pas. Dans les années 1780, Robert Raikes, imprimeur et propriétaire d'un journal à Gloucester, en Angleterre, observa la pauvreté de ces enfants et leur comportement indiscipliné le dimanche. Au lieu de les mépriser, R. Raikes éprouva le désir de leur apprendre à connaître le message rédempteur de la Bible. Dans un premier temps, il embaucha des femmes pour enseigner la lecture à des enfants âgés de 6 à 14 ans et quelques principes spirituels fondamentaux de l'Église anglicane. Bien que d'autres humanitaires aient aussi répondu à ce besoin, R. Raikes avait les moyens financiers et la possibilité de promouvoir ses idées. Cela lui permit d'acomplir beaucoup de choses.
Le développement du mouvement ne se limitait pas à la Grande-Bretagne. En 1791, la première Association interconfessionnelle de l'école du dimanche était fondée à Philadelphie, en Pennsylvanie (U.S.A.). Dans de nombreuses régions où il n'y avait ni maîtres ni ministres du culte, les pasteurs itinérants firent beaucoup pour organiser de nouvelles écoles du dimanche. Vers la moitié des années 1800, Stephen Paxon, l'un des plus dévoués, mit en place plus de mille écoles du dimanche dans le centre des États-Unis, parcourant plus de 150 000 km à cheval.
Pour étoffer l'enseignement religieux officiel, ou dans le cas où il n'existait pas d'école du dimanche, les familles avaient recours au livre de McGuffey, Eclectic Readers [Lecteurs éclectiques], et à ses leçons religieuses et morales. Le Syndicat des écoles du dimanche, fondé à Londres le 13 juillet 1803, fournit du matériel à de nombreuses églises, y compris dans les colonies, et favorisa la diffusion de l'enseignement spirituel dans un grand nombre de pays d'Europe.
En 1872, le Syndicat interconfessionnel des écoles du dimanche américaines adopta un système uniforme de leçons bibliques pour l'école du dimanche, connu sous le nom de International Series, qui est encore publié aujourd'hui. Les toutes premières Leçons bibliques de la Christian Science étaient basées sur cette série.
Mary Baker Eddy était sans nul doute au courant des efforts faits en divers points du monde pour éduquer les enfants spirituellement. Mais elle était aussi convaincue qu'un enseignement véritable allait plus loin que la simple mémorisation et récitation de passages bibliques, si importante que fût à ses yeux la connaissance des Écritures. Sa propre vie a montré que c'est le sens spirituel, non le sens littéral, de la Bible, transformant la façon dont les gens pensent et agissent, qui améliorait leur existence, et pour elle en particulier, les «gens» incluaient indéniablement les enfants.
Beaucoup de bien s'accomplit grâce au mouvement mondial des écoles du dimanche, mais tout cela s'interrompit brusquement au moment de la Première Guerre mondiale. Outre l'impact évident que la guerre eut sur les nations, la perte de très nombreuses vies humaines, surtout en Europe, souleva des questions auxquelles beaucoup de moniteurs d'école du dimanche n'étaient pas préparés. De simples affirmations théologiques ne suffisaient plus face aux craintes et aux doutes quant au pouvoir de Dieu, des craintes et des doutes nés justement des années de guerre. Des questions similaires se développèrent pendant la Deuxième Guerre mondiale, en particulier par rapport à l'holocauste. Dans ces périodes, comme de nos jours, la qualité des moniteurs était essentielle, si on voulait que les élèves comprennent l'amour de Dieu et le rôle qu'Il joue dans notre existence.
Malgré ces défis lancés à la foi, les moniteurs, les pasteurs et les parents ont persévéré, continuant à fournir un enseignement spirituel aux jeunes. Au cours des années, les leçons ont changé de forme, mais la base fondamentale, l'amour pour Dieu, pour Jésus et pour la Bible est toujours un message puissant, lorsqu'il est enseigné avec conviction et compréhension.
Aujourd'hui, dans diverses confessions, certaines écoles du dimanche ont un site Web conçu pour et par leurs élèves, et elle se servent aussi de la technologie vidéo numérique pour raconter les histoires de la Bible. Certaines se procurent des récits bibliques auprès de fournisseurs appartenant à une religion précise ou au contraire venus d'horizons œcuméniques. D'autres encore considèrent que les méthodes traditionnelles d'enseignement sont les meilleures. Ceci dit, le fil conducteur, commun à toutes ces écoles du dimanche, et qui les relie aux enseignements religieux des premiers temps, c'est l'amour des enfants et de la divinité.
Pourquoi pas aussi une école du dimanche pour adultes ?
En répondant à quelqu'un qui lui avait posé la question en 1896, Calvin Frye, le secrétaire de Mary Baker Eddy, expliqua pourquoi les classes de l'école du dimanche n'accueillaient plus les adultes:
«En réponse à votre question sur la possibilité de donner un cours aux adultes pendant la session de l'école du dimanche réservée aux enfants, Mme Eddy s'y oppose, estimant que le service religieux suffit à ses élèves, s'ils écoutent attentivement les instructions qui proviennent des Leçons bibliques lues pendant le service.» L10393, Calvin A. Frye à John P. Filbert, 15 juillet 1896, Collection Mary Baker Eddy, La Bibliothèque Mary Baker Eddy pour le progrès du genre humain.
“Le point de vue d'un visiteur”
Quelqu'un qui s'était rendu à l'école du dimanche de la Christian Science pour la première fois, à l'époque où celle-ci accueillait adultes et enfants, fit part de ses premières impressions dans le Journal de 1886 (p. 185).
... L'école du dimanche commença juste avant 14 h 00. ll y avait surtout des adultes, et l'assemblée comptait 113 personnes en tout, dont onze étaient des responsables et des moniteurs. Il régnait une grande ferveur. M. Murphy, le directeur, lut un cantique que les enfants ont chanté. [...] La Prière du Seigneur fut dite à l'unisson, fermement et distinctement. On lut un chapitre. Aucun cours magistral ne fut donné toutefois, et les enfants se rendirent dans l'antichambre pour leur cours, les autres participants se répartissant dans les classes.
Invité avec courtoisie à choisir une classe, je me suis assis au premier rang avec les personnes du groupe d'Edward A. Bailey, un jeune homme du Maine venu s'installer récemment à Boston. Ils étudiaient le deuxième chapitre du quatrième Évangile, celui de Jean comme on l'appelle communément, et en particulier l'expulsion des trafiquants de la cour du Temple. [...] Les femmes et les hommes s'exprimaient librement et montraient de l'intérêt pour le sujet. On répondait aimablement aux questions posées par les inconnus. Cette classe, comme toutes les autres, était en plein travail lorsque la cloche a sonné pour le chant d'un cantique et la fin de la séance.
[...] On retrouvait [dans cette école du dimanche] la réceptivité des épiscopaliens, la prière silencieuse des quakers, l'habitude de l'église de Swedenborg de n'utiliser que la Prière du Seigneur dans un service religieux public, le cantique de Moody et Sankey, «Oh to be nothing» [Oh n'être rien], tandis que les places libres vous faisaient penser à une réunion de prière. Certes, beaucoup de choses vous rappelaient ce que nous lisons sur les assemblées des premiers chrétiens...
Directives pour l'école du dimanche
Le Manuel de l'Église de Mary Baker Eddy fournit des directives simples pour diriger l'école du dimanche. Elles comprennent un guide succint concernant l'enseignement, ainsi qu'un «ordre des services» simple mais précis qui inclut chant et prière (voir Manuel, art. XX).
Extraits de l'article XX:
Instruction des enfants.
SECT. 2.
On enseignera les Écritures aux enfants de l'école du dimanche, en adaptant l'instruction à leur compréhension ou à leur aptitude à saisir les premières notions du Principe divin qu'on leur enseigne.
Sujet des leçons.
SECT. 3.
Les premières leçons des enfants doivent comprendre les Dix Commandements (Exode 20:3—17), la Prière du Seigneur (Matth. 6:9—13) et son Interprétation spirituelle de Mary Baker Eddy, le Sermon sur la montagne (Matth. 5:3—12). Les leçons suivantes consisteront en questions et réponses à la portée de jeunes classes et qui peuvent être trouvées dans les leçons du Livret trimestriel de la Science Chrétienne lues aux services de l'Église. L'instruction donnée par les moniteurs des enfants ne doit pas dévier de la Science Chrétienne absolue contenue dans leur livre d'étude.
«Ordre des exercices religieux...»
1 Appel à l'ordre par le Surintendant.
2 Cantique.
3 Annonce du sujet de la leçon; Texte d'or dit par les enfants; Lecture alternée.
4 Prière silencieuse, suivie de la Prière du Seigneur, dite à haute voix, à l'unisson.
5 Enseignement par groupes, conformément aux Sections 2 et 3 de l'article XX du Manuel de L'Église Mère.
6 Rassemblement de toute l'école.
7 Cantique.
8 Lecture de l'exposé scientifique de l'être par le Surintendant.
9 Ajournement de l'école.
Deux notes de remerciement
En 1890, les enfants de l'école du dimanche avaient commencé à recueillir des fonds pour meubler la «chambre de Mère» à L'Église Mère. Leur générosité et leur esprit d'initiative ont profondément touché le cœur de cette mère et leader. Dans une lettre de remerciement adressée à Maurine Campbell, leur «chaperon», Mary Baker Eddy écrivit: Aux enfants de l'école du dimanche... Savez-vous à quel point je vous aime ? Savez-vous que Dieu vous aime ? Savez-vous que toutes les voies de l'amour méritent notre affection ? En outre, elles vous donnent de l'intelligence pour projeter de faire le bien: elles vous rendent prompts à faire le bien et rendent vos mobiles désintéressés; et cela, c'est mieux que tout. Imaginez avoir ces gemmes, ces qualités de l'enfance, parmi les pierres de fondation de l'Église du Christ, Scientiste, à Boston, imaginez qu'un jour, je vais peut-être me rendre dans cette Église, que je vais regarder ces murs épais et tenter de deviner combien de robes de poupées, de cornets de popcorn, de bonbons, combien d'heures passées à déblayer la neige, à transporter du bois, oui, combien de tâches ces chers enfants ont accomplies inlassablement, gaiement, avec amour, pour contribuer à la construction de la première Église de la Christian Science dans le Massachusetts. [...] L05781 Mary Baker Eddy à Maurine Campbell, 16 avril 1891, Collection Mary Baker Eddy, La Bibliothèque Mary Baker Eddy pour le progrès du genre humain.
En 1904, Mary Baker Eddy écrivit également une lettre aux enfants de Cinquième Église du Christ, Scientiste, Chicago, pour les remercier d'avoir contribué à l'édification de l'église de Concord, dans le New Hampshire:
Vous qui appartenez à l'école du dimanche avez envoyé une noble offrande à notre cause de Concord. Je vous aime et le Christ vous aime, ce qui est mieux que tout.
Vous aimez Dieu parce qu'Il est Amour, et cela vous rend heureux et bons. Vous serez, pour cette époque, ceux qui porteront la bannière de la Christian Science, menant courageusement la grande marche vers les Cieux, guérissant les malades, réconfortant les affligés, rendant la terre heureuse par votre bonté et votre amour. L05633 Mary Baker Eddy aux enfants de Cinquième Église du Christ, Scientiste, Chicago, Illinois, 4 mars 1904, Collection Mary Baker Eddy.
