Lorsque je vivais au-dessus de Gryon à 1800 m d'altitude dans les Alpes suisses, je descendais tous les jours de la montagne pour me rendre à mon travail. Pendant les mois d'hiver, il arrivait que les routes soient couvertes d'un mètre de neige fraîche. J'avais alors de la crainte de conduire. Un jour, j'ai prié, et j'ai réalisé que Dieu, qui est le bien infini, m'entourait de tous côtés, et que c'était Lui qui conduisait vraiment. Je ne pouvais donc pas être assujettie à un pouvoir contraire au bien. Ces pensées spirituelles m'ont instantanément libérée de toute peur. A partir de ce moment, j'ai pu conduire pendant l'hiver, certaine qu'avec Dieu je ne peux que ressentir l'harmonie.
J'habite maintenant en Californie depuis plusieurs années. Lorsque j'ai fait agrandir ma nouvelle maison, dont la construction remonte à 1890, je participais à certains travaux moi-même pour réduire les dépenses. L'ancienne toiture, fixée à l'origine avec des clous carrés, venait d'être en partie enlevée, et nous devions dégager les matériaux. Les ouvriers avaient parlé du mal qu'un de ces vieux clous pouvait faire. J'avais écouté ces propos et me demandais comment un clou pouvait causer tant de problèmes. J'ai poursuivi mon travail et, à un moment donné, j'ai marché sur un de ces clous carrés.
Le lendemain, mon corps était couvert de grosses marques rouges. Je me sentais «déformée», tellement mon aspect était choquant. J'ai tout de suite pensé que c'était le clou sur lequel j'avais marché qui avait causé cela. Quelque temps auparavant, un des ouvriers était allé à l'hôpital se faire vacciner quand la même mésaventure lui était arrivée. J'ai choisi d'appeler une praticienne de la Christian Science pour que nous priions ensemble et que je sois guérie par la prière. Recourir à la Christian Science au lieu d'aller à l'hôpital était pour moi un choix facile parce que ma confiance en Dieu était très grande. J'avais eu bien des preuves dans le passé que Dieu est le meilleur des médecins et qu'Il ajuste ce qui doit être ajusté.
La praticienne est venue chez moi et je lui ai parlé de l'aspect de mon corps, que je cachais à mon entourage. Elle m'a dit que nous n'allions pas parler de la matière, mais de l'Esprit. Sa remarque a immédiatement détourné ma pensée de mon apparence physique pour l'orienter vers Dieu et vers le fait que je suis en réalité spirituelle, l'enfant de Dieu.
J'ai compris que pour être guérie je devais commencer par affirmer la vérité de l'être dans ma pensée, et que cela se traduirait sur le corps. Je devais reconnaître et comprendre qu'un seul pouvoir agit, le pouvoir de Dieu, qui est Amour et Vie. Jésus-Christ a dit: «Vous connaîtrez la vérité et la vérité vous affranchira» (Jean 8:32). Avant de partir, la praticienne a aussi ajouté qu'aucun poison ne peut pénétrer dans l'être créé par Dieu. En réalité seul le bien existe et constitue toute chose.
En priant, je me suis souvenue que j'avais eu un différend avec l'entreprise de construction au sujet d'un dépassement de budget qui m'avait beaucoup contrariée, car l'entrepreneur m'avait justement promis que cela ne se produirait pas. Lorsque j'habitais encore en Suisse, j'avais eu des expériences semblables avec des entreprises de construction. En réfléchissant à tout cela, je me suis dit que je devais bâtir sur le bien déjà présent et non sur les souvenirs du passé. J'ai pensé aussi à ce que représentait la maison: non pas un lieu physique, mais un état de pensée. Mon sens de sécurité et de bien-être ne venait pas d'un bâtiment, mais de l'Amour divin qui entoure chacun à chaque instant. Ma vraie maison était ma conscience de la présence infinie de l'Amour.
La prière m'a fait comprendre que chaque idée était à sa place et que Dieu pourvoyait à tous besoins. J'ai été entièrement libérée de la contrariété lorsque j'ai veillé à n'avoir que des pensées aimantes et de l'appréciation pour l'entreprise qui, par ailleurs, travaillait vite et bien. Lorsque je repense maintenant à cette période de gros travaux, je ne garde que de la gratitude pour l'excellent résultat final.
J'ai prié avec la praticienne pendant une dizaine de jours. Elle est venue parfois m'apporter des repas. Je me sentais entourée d'amour et ressentais que ma pensée se renouvelait, se spiritualisait. J'ai beaucoup réfléchi à la notion de «pureté», qui est un don de Dieu. Ce mot signifie, entre autres, «sans tache, sans obstruction». Aussi je ne pouvais pas être touchée par une imperfection quelconque. Ce travail m'a apporté beaucoup de joie et a naturellement donné des fruits. Tout d'un coup, un changement s'est produit dans mon corps. Ce fut la fin du problème et la guérison fut complète. Ma gratitude est sans limites pour Mary Baker Eddy, dont le livre, Science et Santé avec la Clef des Écritures, aide le monde à comprendre comment Jésus guérissait il y a 2000 ans. Oui, la guérison spirituelle est toujours applicable et efficace aujourd'hui.
Benicia, Californie, U.S.A.
