La Bible parle constamment de transformation personnelle et spirituelle. En effet, les Écritures hébraïques et le Nouveau Testament comprennent tous les deux de nombreux récits dans lesquels les gens et les situations se transforment, passant du désespoir au triomphe. Les Pâque chrétiennes et la Pâque juive en sont d'excellentes illustrations.
Pâques, la fête qui commémore la résurrection de Jésus, est sans doute l'exemple biblique le plus fort de la façon dont le pouvoir divin éleva Jésus et ainsi transforma le monde. D'après les quatre Évangiles, Jésus fut crucifié la veille du sabbat juif, autrement dit un vendredi, le dernier jour de la semaine. Il ressuscita « le matin du premier jour de la semaine maine » (voir Marc 16:9), c'est-à-dire un dimanche, et retrouva ses disciples.
Une étude du contexte dans lequel les Évangiles furent écrits montre que les premiers chrétiens, peu à peu, comprirent et apprirent à communiquer la portée de cet événement remarquable. L'Évangile selon Marc qui, d'après de nombreux spécialistes, fut le premier à avoir été écrit, s'arrêtait probablement à l'origine au tombeau vide, c'est-à-dire au verset 8 du chapitre 16. L'Évangile selon Jean, rédigé en dernier, présente le récit le plus complet des rencontres entre le Sauveur ressuscité et ses disciples.
La Pâque juive, quant à elle, célèbre la façon dont toute une communauté s'est libérée de l'esclavage. Les enfants d'Israël, sous la conduite de Moïse, quittèrent l'Égypte et se mirent en route pour la Terre promise du pays de Canaan. Cet événement devint le thème de textes bibliques comme c'est le cas dans le livre de l'Exode, de prédications et de prophéties bibliques comme dans le livre d'Osée et de poésie biblique comme dans le Psaume 136.
Pour qu'un individu ou une communauté soit transformé, il fallait que quelqu'un prenne fermement position en faveur de ce qui est juste, non seulement « après la bataille », mais aussi au beau milieu de circonstances difficiles. Moïse se présenta devant Pharaon pour exiger la libération des Hébreux. Et il se mit à la tête de la procession qui quitta l'Égypte, traversant les eaux de la mer Rouge qui s'étaient ouvertes, pour atteindre la Terre promise de Canaan.
De même, Jésus prit position, laissant derrière lui une sécurité relative en Galilée pour se rendre dans le sud, à Jérusalem, où il enseigna et accomplit des guérisons. Il fut arrêté, jugé et condamné à mort, mais l'exécution destinée à l'abattre l'éleva, au propre comme au figuré, grâce à la victoire sur la tombe.
Il arriva quelquefois que la mission de ces leaders soit mal comprise par leurs disciples. Parmi les Hébreux que Moïse délivra de l'esclavage, certains le critiquèrent durement. Malgré les victoires remportées en chemin, ils mirent en doute sa capacité de les conduire sains et saufs jusqu'à la Terre promise. Cependant, bien avant qu'ils y parviennent, les Hébreux avaient été élevés, et libérés, que ce soit de l'esclavage, des plaies d'Egypte, de la peur de mourir de faim et des serpents du désert ou bien encore de l'idolâtrie.
De la même façon, alors que Jésus allait ressusciter le matin de Pâques, ses disciples n'en étaient pas conscients. Ils étaient désespérés et tentaient de revenir, sans grand succès, à leur ancien mode de vie. Ils ne savaient pas que tout ce qu'ils avaient à faire, c'était attendre 48 heures pour que leur Maître leur soit rendu.
La Bible relate de façon très vivante la fin de ces histoires. Celles-ci se concluent par une libération, que ce soit de l'esclavage en Égypte comme Moïse le montre dans l'Exode, ou de l'esclavage du péché et de la mort comme Jésus le prouva.
D'une certaine manière, il existe même un lien essentiel entre la renaissance biblique et le printemps, lien que ceux qui vivent audessus de l'équateur peuvent faire directement, mais qui s'applique vraiment à tous. Le printemps revient toujours. Sous la neige, les tulipes et les jonquilles rassemblent leur énergie, et quand leur couverture blanche fond au soleil, elles renaissent à chaque fois.
