Un centre pour promouvoir des études sur les effets de la prière
Madrid – Au cours du siècle qui vient de s'écouler, les scientifiques et les religieux ont souvent emprunté des chemins divergents dans leur recherche de la vérité. Or, au cours des dernières années, l'application de méthodes scientifiques à l'étude des effets de la prière suscite de plus en plus d'intérêt.
Jusqu'à maintenant, c'étaient surtout des chercheurs américains qui menaient les travaux. Franchissant ce qui pourrait s'avérer un grand pas en avant dans l'élargissement des recherches scientifiques sur la prière, une table ronde composée de leaders religieux et de chercheurs en médecine profite de l'ouverture du Parlement des religions du monde à Barcelone, en Espagne, pour annoncer la création d'un Bureau pour la recherche sur la prière.
Des chercheurs en médecine des Universités de Duke et d'Harvard se sont joints à l'auteur Deepak Chopra et à Tom Zender, président d'unité, un mouvement spirituel, pour présenter le centre qui sera situé dans le Missouri.
M. Zender dit que le nouveau bureau offrira « un havre de paix où différents chercheurs [travaillant sur l'étude scientifique de la prière] peuvent se réunir pour collaborer entre eux et échanger des informations ». Il voit dans ce nouveau centre un « tronc commun de renseignements au niveau mondial » qui ne subventionnera pas des études scientifiques sur l'efficacité de la prière, mais rassemblera les informations existantes et les mettra à la disposition des chercheurs.
Pour nombre de ceux qui lui sont favorables, l'ouverture de ce Bureau pour la recherche sur la prière dénote une reconnaissance publique du fait que les bienfaits de la prière sur la santé sont pris au sérieux.
M. Chopra, qui présidait la table ronde, a expliqué: « Alors que la prière existe depuis longtemps dans toutes les traditions spirituelles, ce n'est que récemment que la science a commencé à confirmer que la prière “marche”, ce qui, dans le monde médical, signifie que les patients pour lesquels on prie guérissent plus vite et sont sujets à moins de complications s'ils souffrent d'une maladie grave. Mais la science ne parvient pas à comprendre pourquoi la prière marche, et il en sera ainsi jusqu'à ce que nous revoyions nos théories les plus fondamentales concernant ce que nous appelons la réalité. »
Pourtant, l'étude scientifique des bienfaits possibles de la prière suscite beaucoup moins d'intérêt en Europe qu'aux États-Unis. En effet, la plupart des études scientifiques sur ce sujet ont vu le jour aux U.S.A., et un récent rapport paru dans le British Medical Journal, qui prouvait l'effet positif qu'avait la récitation du rosaire et des mantras sur la fréquence respiratoire, a beaucoup plus attiré l'attention des cercles américains que celle des européens.
Chris Wiltsher, un membre du comité directeur de la Société européenne pour l'étude de la science et de la théologie, attribue ce scepticisme à la résistance prononcée des institutions universitaires européennes à étudier les points de rencontre entre la religion et la science.
Les cultures européennes continuent de manifester un haut niveau de spiritualité.
« Au niveau universitaire, le désir de reconnaître ce chevauchement est nul et demeurera nul, affirme-t-il. Tout ce qui entraîne la science dans un autre domaine comme celui de la religion est considéré suspect par ceux qui tiennent les cordons de la bourse des subventions. »
Mais d'autres discernent un changement des comportements en Europe. « Des études ont montré que de nombreux pays européens sont très post-chrétiens, c'est-à-dire que pratiquement plus personne ne va à l'église, explique Karl Giberson, rédacteur en chef de Science & Theology News. Pourtant, ces cultures continuent de manifester un haut niveau de spiritualité; la croyance en Dieu reste importante, et le nombre de gens qui prient est très élevé. Je pense donc que ce genre d'initiative rencontrera une réceptivité, précisément parce qu'elle ne sera pas formulée dans un contexte théologique étroit.»
Il est certain que la grosse affluence attendue au parlement qui doit siéger pendant une semaine – on attend plus de 6000 personnes – laisse supposer que les Européens souhaitent peut-être en apprendre davantage sur les autres formes de spiritualité.
Félix Marti, directeur du centre de l'UNESCO en Catalogne, qui organise le parlement, a fait remarquer lors de la cérémonie d'ouverture: « Le dialogue entre les religions doit inclure les non-croyants et les agnostiques, puisque nous vivons dans une société laïque. »
(www.csmonitor.com) 9 juillet 2004
Élection d'une adolescente à un poste à responsabilités au sein du conseil de son église
«Pour l'émission de la BBC, Vicar of Dibley, les conseils paroissiaux sont des groupes de vieux radoteurs qui parlent pour ne rien dire pendant des heures. Toutefois, une église du nord-est de l'Angleterre ouvre une nouvelle voie en donnant à son conseil un coup de jeune. Elle a en effet nommé ce qu'on pense être le plus jeune membre d'un conseil paroissial dans le pays. La semaine prochaine, Charlotte Mitchell, d'llford Road, à Gosforth, assistera à la première réunion de la paroisse de saint Nicolas, à Gosforth, deux mois exactement après son seizième anniversaire.
« Cette élève du Lycée de l'Église de Newcastle a été élue, lors de l'assemblée annuelle de l'église, sous les applaudissements de l'assistance. Charlotte va maintenant jouer un rôle essentiel dans les prises de décision concernant les affaires de la paroisse. Et Charlotte, qui joue aussi de la guitare basse dans un groupe de rock, affirme qu'elle ne voit pas pourquoi une adolescente ne pourrait pas participer à la gestion de son église. “C'est un privilège d'être élue à ce conseil, et j'espère avoir la possibilité de faire entendre l'opinion des jeunes qui veulent aller à l'église.”»
« Charlotte's church joy sparked by teen
spirit » [L'église de Charlotte égayée
par l'esprit ado]
The Journal (Newcastle, Royaume-Uni)
29 avril 2004
